Une nouvelle convention proposée par la CPAM va bientôt être votée.
Il est temps de faire entendre votre voix, vous patients qui n'aurez plus de médecin pour vous soigner demain !
Cela fait plusieurs décennies que le corps médical/paramédical est en souffrance, au grand mépris du gouvernement qui ne pense qu'à diminuer les dépenses de santé.
Aujourd'hui, l'hôpital public est en état de mort cérébrale et la médecine libérale la rejoint à grands pas.
La plus grande préoccupation actuelle est le désert médical, et je dis bien LE désert médical, car la France toute entière est un désert médical. Tous les ans, le gouvernement tape sur les médecins libéraux en les menaçant de leur imposer leur lieu d'installation, mais nous avons un rapport de 1,7 sur la répartition des médecins français par rapport aux nombres d'habitants, ce qui est satisfaisant !
La principale cause du manque de médecins (en plus de la limitation abusive avec concours très sélectif durant de nombreuses années, toujours à but économique) est le MANQUE D'ATTRACTIVITÉ DE LA MÉDECINE en général, et notamment dans le libéral: alors que le tarif moyen de la consultation d'un médecin généraliste en Europe est de 47 euros, celui de la France se situe parmi les pays en voie de développement (plus bas que le Zimbabwé ou le Gabon par exemple), c'est-à-dire 25 euros brut (soit entre 9 et 12 euros net la consultation selon les charges)... Les charges sociales, elles, continuent leur ascension fulgurante.
Cependant, la réponse gouvernementale n'est pas la revalorisation des médecins, mais comme toujours la solution la moins coûteuse, c'est-à-dire la délégation de nos actes médicaux aux paramédicaux "IPA" (que nous soutenons aussi, mais nous sommes complémentaires, non substituables), la mort du libéral par la rémunération aux forfaits (jamais atteints, car objectifs d'économie et non de santé), forfaitisation dans les CPTS, une augmentation de la charge administrative "demandée" aux médecins (gratuite, faite à la place de la CPAM) sous peine de pénalités financières (retrait des forfaits), incitation au salariat médical dans les MSP...
Quand nous voulons retrouver une médecine de qualité et non de l'abattage, le gouvernement nous répond de voir 1 patient toutes les 10 min max pour donner l'accès aux soins aux français. Une aberration !! C'est la solution : considérer les patients comme des pathologies et non comme des humains ! Si une consultation doit durer 10 min, c'est que nous aurons estimé qu'elle ne nécessiterait pas plus ou pas moins, et non parce qu'on nous l'a imposé !
Cette solution ne peut être donnée que par des technocrates qui n'ont aucune connaissance du domaine médical.
Et pourquoi donc travailler plus (+50h/semaine en moyenne) pour gagner toujours moins (tarifs identiques mais augmentation systématique des charges CARMF URSSAF Cotisations CDOM impôts… Chaque année)?
Si leur but est de faire mourir l'hôpital public et la médecine libérale en favorisant la privatisation et le salariat médical, le chemin emprunté est le bon.
Nous sommes soutenus par l'hôpital public car nous faisons partie d'une seule unité : le corps médical. Pour que l'hôpital survive, il dépend de la médecine de ville, et inversement.
Le gouvernement a le budget vu qu'ils ont décidé de rémunérer les paramédicaux IPA (en tiers payant, sans avance de frais) plus de 2 fois notre tarif de consultation. Pourquoi faire 9 (voir 10 ou plus) d'années d'études, les hautes responsabilités quotidiennes, si on peut avoir mieux en 5 ans (avec possibilité de prescrire et diagnostiquer au passage, sans thèse ni études médicales) et moins de responsabilités ?
Peut-être leur volonté est-elle de créer une médecine à 2 vitesses ? Car leur mépris pousse au déconventionnement des médecins libéraux...
J'ai honte de ce qu'est devenue la France, qui ne récompense plus le travail et la qualité. Quel espoir pour les jeunes de demain ? Ne faites pas médecine, cette médecine qui demande tellement de sacrifices… Ou plutôt si, faites médecine car elle en vaut la peine, mais partez exercer ce beau métier à l'étranger, c'est ce que nous finirons tous par faire...
C'est un cri du cœur que je vous lance !
Aidez-nous, aidez-vous à faire perdurer votre système de santé qui garantit l'accès aux soins pour tous, mais surtout une médecine de qualité !
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