Stop à la maltraitance et aux négligences en EHPAD !

Tout le monde sait que nos aînés ont 2 douche tous les quinze jours. Malheureusement, je n'arrive pas à doubler le nombre de signatures pour attirer l'attention des médias. 

Selon France 3 :


Un appel à la grève a été déposé dans cet Ehpad de Vitry-le-François (Marne), où des salariés en souffrance dénoncent un sous-effectif chronique entraînant une surcharge de travail, des arrêts en cascade et des conséquences regrettables pour les résidents.

Un préavis de grève a été déposé par la CGT à l'adresse des salariés de l'Ehpad L'Arc-en-ciel, à Vitry-le-François (Marne), appelés à la grève mardi 5 août. Dans un document que nous avons pu consulter, le syndicat appelle notamment au "recrutement pérenne d'agents pour l'Ehpad, particulièrement des aides soignants diplômés", le recrutement de contractuels "afin que les personnels en poste puissent bénéficier de congés annuels de façon à se reposer" et, plus globalement, à "respecter la législation du temps de travail".

Selon Céline Serindat, de la CGT du centre hospitalier de Vitry-le-François, "jusqu'à 17 arrêts maladie ont été simultanément recensés" au sein de cet Ehpad, qui comprend près de 80 salariés. "Actuellement, il doit y en avoir 9-10, poursuit-elle. On en est au stade où les remplaçants se mettent en arrêt à leur tour... Clairement, on ne peut pas exercer sereinement notre métier" Ce qui ne serait pas sans conséquence pour les 140 résidents - capacité maximale - de l'établissement. "Ils paient pour des prestations qui ne sont pas forcément faites... 

"C'est mon 14e jour consécutif de travail", confie cette salariée

Stéphanie (prénom d'emprunt), une salariée qui demande l'anonymat, regrette des bâtiments "jamais rénovés, où tout est d'origine". A l'étage réservé aux malades d'Alzheimer, "les rambardes sont cassées, les sols glissants, le mobilier vétuste, les tables branlantes. L'état sanitaire n'est pas bon, tout est sale." Stéphanie se dit "usée et fatiguée" car "on manque de personnel dans tous les services, nos journées sont à rallonge. Le sous-effectif est chronique et c'est pire l'été. Quand on fait des demandes, c'est comme si on parlait dans le vide."

Notre interlocutrice dit en être à son "14e jour consécutif de travail. J'ai l'impression d'habiter à mon boulot. Parfois, on est trois ou quatre soignants pour 34 résidents." Les journées de travail de dix heures se banalisent, le tout pour "2 200 euros nets". Avec certains malades difficiles, "on a pris récemment des gifles et des coups de poing... Si on était plus nombreux, ce serait plus simple !" Stéphanie lâche : "Psychologiquement, c'est dur... Je ne suis pas syndicalisée mais révoltée !"

Pour les résidents, jusqu'à "une douche toutes les trois semaines"

Autre salariée soucieuse de conserver l'anonymat, Alice (prénom d'emprunt) décrit une même réalité professionnelle. "Nous n'en pouvons plus à cause de notre surcharge de travail et la direction ne veut pas entendre nos alertes. C'est de la maltraitance institutionnelle." Et les conséquences sur les résidents sont, selon Alice, très concrètes : "Normalement, ils ont une douche par semaine. Aujourd'hui, c'est parfois une toutes les deux ou trois semaines. Quand je rentre chez moi, j'ai l'impression de ne pas avoir accompli mon travail."

Selon nos interlocuteurs, l'appel de la grève lancé pour mardi prochain est la première "depuis plus d'une décennie au moins". Précisons que celle-ci sera sans conséquence pour les résidents "puisque nous serons tous assignés", devine une de nos interlocutrices.

Contactée, la direction n'a pas été en mesure de répondre à notre sollicitation.