Bonjour,
Les médias et le gouvernement semblent découvrir les problèmes en Ehpad. Il y a certainement des soignants, effectivement violents, dont les comportement sont inadmissibles, mais je suis stupéfait et indigné que les médias et nos politiques n'abordent pas leurs conditions de travail dans ces établissements, Orpéa et autres.
On ne parle pratiquement que du secteur public et principalement des infirmières, en oubliant complètement les aides-soignants et aides-soignantes qui font les " basses besognes " (toilettes, repas etc...) Les soignants sont en sous-effectif, sous-payés (car dans le privé, il faut rentabiliser les investissements des actionnaires), parfois spoliés sur leurs jours de repos qui se retrouvent inclus dans leurs congés payés.
Imaginez que vous fassiez vos 35 heures par semaine sur 4 jours et que du coup, vos 3 jours (dits de repos) se retrouvent en partie inclus dans vos congés payés lors de vos vacances...Vous feriez la gueule non ?
Cela va à l'encontre du droit du travail, me semble-t-il, mais personne n'intervient. Les soignants font, dans leur grande majorité, du mieux qu'ils peuvent et font preuve de qualités au-dessus de la moyenne. Je suis conjoint d'une aide-soignante.
Elles sont aussi parfois confrontées aux violences des résidents et récemment, ma femme est rentrée couverte de bleus sur un bras et dans le dos, infligés par un patient en Alzheimer. Une autre a subi une tentative d'étranglement et s'en est sortie grâce aux collègues qui sont intervenues (dont ma femme qui s'est retrouvée le téléphone interne qu'elles portent autour du cou, arraché).
Les aides-soignantes sont sous-estimées. Elles font souvent aussi le ménage, les lessives, repassage etc... Mon amie, lors de sa première nuit dans l'un de ces établissements, a fait 11 lessives (machine de 20 KG).
Alors, il ne faut pas systématiquement jeter la pierre aux soignants mais chercher aussi pourquoi il peut y avoir des dérapages, voire des pétages de plomb. Personnellement, mon amie rentre exténuée et voit de plus en plus des collègues pleurer, même les infirmières qui n'ont pas la même charge de travail (et cela, on ne le dit pas non plus). Et depuis le covid, il faut assurer encore plus !!!
Alors je demande que leurs salaires soient nettement revus à la hausse (public comme privé) car 1200 ou 1400 €, ce n'est pas cher payé, et, que les conditions de travail et de congé soient sérieusement observées et rectifiées.
C'est ma première pétition en ligne. Elle sera envoyée au Premier Ministre et au Ministre de la santé.
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