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Mise à jour de la pétition

Pour qu'handicap et pauvreté ne soit pas la double peine : sortons l'AAH des minima sociaux, établissons par la loi son caractère spécifique d'origine médicale et la priorité qu'elle doit avoir dans la solidarité Nationale

Pétition : Pour qu'handicap et pauvreté ne soit pas la double peine : sortons l'AAH des minima sociaux, établissons par la loi son caractère spécifique d'origine médicale et la priorité qu'elle doit avoir dans la solidarité Nationale Mise à jour de la pétition
78.257 signatures
Auteur :
Auteur(s) :
Gabrielle HENRY

Le 13/02/2020

Bonjour à vous tous,

De retour de la Conférence Nationale du Handicap, je vous dois ce retour :

J'aimerais bien chanter victoire et me dire que nous avons gagné, que ma pétition a eu un impact positif.

Mais je scrute les mots et paroles et du dossier de presse qui mentionne seulement la revalorisation de l'AAH qui a eu lieu et ne dit pas un mot du RUA. Un dossier de Presse en général est fier de présenter les engagements et actions.

Et je relie les mots de la lettre d'Edouard Phillippe nous répondant que nous devons nous réjouir car le travail va nous tirer de la pauvreté et qu'il y aura un ou plusieurs suppléments handicap au RUA.

Je réécoute "toutes" les paroles de Macron dans son annonce de suppression du projet RUA-PH et j'entends suppression pour les handicaps à vie, c'est-à dire ayant un taux de 80% et plus.

Pour les autres, AAH-2, les associations doivent venir négocier l'adaptation du RUA rapport à leur capacité conservée de travailler.

Alors ? Pour moi, mon analyse me montre que la victoire n'est pas complète.

Non, car je me battais pour tous ceux qui perçoivent l'AAH et non pas que l'AAH 1.

Je n'arrive pas à être contente.

Je connais la politique et je me dis que la suite soit n'aura pas de décret d'application, soit pas de financement, soit déshabillera Paul pour habiller Pierre.

Alors ?

Pour moi la mobilisation continue jusqu'à une complète adéquation réelle des décrets d'application et leur contenu avec le retrait total de l'AAH du RUA.

Amitiés

Le 31/12/2019

Bonne et Heureuse Année 2020 à tous du fond du cœur, et je pense surtout à ceux qui sont isolés.

 Nous ne faisons pas la Une de la Presse Télévisée, radiophonique ni papier. Notre combat contre l'injustice avec laquelle nous sommes traités est inconnue de la majorité des Français. 63,7% des Français, c’est-à dire les personnes qui ont entre 20 et 74 ans, soit plus de 42 Millions de personnes, ne sont pas dans la rue, devant les Préfectures ou devant le Ministère de la Santé pour crier leur colère. Colère du déni de reconnaissance de l'incontournable spécificité du Handicap dans le Projet de RUA.

 Colère de la maltraitance qui sera la conséquence du déclassement de l'AAH, allocation d'aide sociale attribuée pour raison médicale, en minima social d'ordinaire attribué pour cause économique ou perte d'emploi.

Colère contre l'iniquité de ce Projet de Revenu Universel d’Activité qui rendra encore plus pauvre et sans protection des personnes déjà privées d'autonomie et qui ne survivent qu'avec l'aide humaine et technique qu'ils n'auront plus les moyens de se payer, ni leurs parents s'ils ont la chance de les avoir.

Nous ne bloquerons pas les trains, seul moyen me dit-on de se faire entendre en France par un gouvernement qui de toute évidence ne veut pas négocier, ne veut rien changer à son Projet et choisit les rapports de force et et le conflit pour tout dialogue, y compris contre les personnes en situation de handicap !

À tel point qu'il refuse d'entendre le refus unanime des associations représentatives des personnes handicapées de voir l'AAh inclue dans le RUA. et avec lesquelles il prétend négocier.

Il refuse également de reconnaitre le rejet sans appel du projet de fusion de l'AAH dans le RUA à l’issue de sa concertation Internet : 70% de « contre ».

Alors ? Où est passée la Démocratie ? Où est passée la République ? A quel jeu joue ce gouvernement qui méprise froidement, avec cynisme, 12 Millions de personnes sans défense ?

Devons-nous créer un Parti des Français en situation de Handicap afin étant élus, de pouvoir peser sur la rédaction des Lois et de ne plus en être les éternels oubliés ?

Devons-nous faire une grève de la faim devant le Ministère de la Santé ?

Devons-nous faire une Marche de Protestation et d'Information de ville en ville afin de recueillir le soutien de la population ?

Rien n'est à exclure devant le vide de la démocratie politique qu'on nous oppose.

On nous croit sans possibilité de réagir. Mais nous avons notre tête et notre courage et manifestement beaucoup à perdre. Alors, démontrons-leur le contraire !

2020 sera ce que nous en ferons !

Au moins n'ayons pas à regretter de ne pas avoir agi pour défendre nos droits bafoués.

Sortons de l'apartheid social, devenons visibles, prenons notre place et reconquerrons nos droits, tous nos droits !

Écrivez-moi pour qu'on organise de ville en ville la riposte à :  gabriellemph@yahoo.com

Bien fraternellement,

Gabrielle Henry

Le 20/11/2019 :

Non, l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) ne doit pas être incluse dans le futur Revenu Universel d’Activité (RUA)

Notre Constitution indique que la Nation doit garantir un revenu convenable d’existence à « tout être humain qui, en raison de son âge, de son état physique ou mental, de la situation économique, se trouve dans l'incapacité de travailler ». Pour répondre à ce principe fondateur de notre solidarité nationale, la loi de 1975 a créé l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH), sans notion de contreparties et de devoirs pour les bénéficiaires.

L’AAH est attribuée sur critères médicaux à partir de l’évaluation de la situation de handicap de chaque personne par une équipe pluridisciplinaire au sein de chaque Maison départementale du handicap (MDPH). Pour percevoir l’AAH il faut actuellement avoir un taux d’incapacité reconnu à 80% ou plus ou bien un taux d’incapacité reconnu entre 50% à 79% et présenter dans ce cas une « Restriction substantielle et durable pour l'accès à l'emploi (RSDAE) qui ne peut être compensée par l’adaptation au poste ». Ce n’est en rien une allocation de complaisance.

L’AAH, perçue par plus d’un million de bénéficiaires, ne doit pas disparaître au profit d’un revenu universel d’activité qui ignorera la spécificité du handicap et les réalités vécues par les personnes. En appliquant aux bénéficiaires de l’AAH un cadre conceptuel imaginé pour les allocataires de revenus de solidarité conditionnés à une recherche active d’emploi, le gouvernement dénature la vocation de cette allocation conçue spécifiquement pour assurer une vie digne à nos concitoyens (même si son montant est en dessous du seuil de pauvreté) qui du fait des aléas de la vie et de leur situation de handicap ne peuvent pas travailler ni tirer d’un travail des revenus d’existence suffisants pour subvenir à leurs besoins de vie quotidienne.

 Cette fusion de l’AAH dans le RUA porte en elle un risque inacceptable de dégradation des droits et de perte de leur pouvoir d’achat pour ces personnes allocataires éloignées de l’emploi.

Le Comité d’entente, qui regroupe 55 associations nationales représentatives des personnes handicapées et des parents d’enfants handicapés, a demandé instamment au gouvernement, dans son communiqué de presse du 8 octobre 2019, de renoncer à inclure l’AAH et son financement au sein du futur RUA. En tant que citoyenne, moi-même handicapée à mobilité réduite et mère d’un enfant handicapé, j’avais pris l’initiative de mettre en ligne - dès février - une pétition pour refuser la fusion de l’AAH dans le futur RUA. Tous les signataires et moi-même, nous réjouissons maintenant de ce front large et uni de l’ensemble des associations du handicap qui affirme son refus avec fermeté. 

C’est donc avec cet esprit d’unité dans le refus, que nous vous invitons, par votre signature en ligne à faire entendre votre voix « Non, l’Allocation Adulte Handicapé ne doit pas être incluse dans le futur Revenu Universel d’Activité ».

Vous pouvez me contacter :

gabriellemeph@yahoo.com

Le 19/11/2019 :

Chers amis, nous venons de dépasser les 48 000 signatures de la pétition. Un grand merci à vous ! Mais gardons à l'esprit qu'il y a bien plus de 48 000 Français en situation de handicap. Selon l'Enquête aide sociale DREES, mars 2018 - Les chiffres clés de l’aide à l’autonomie 2018, CNSA.ce sont 1 130 000 personnes qui perçoivent l’Allocation aux Adultes Handicapés et qui sont donc concernés par sa suppression qui sera votée en janvier 2020 pour la remplacer par un RUA forfaitaire niant la spécificité du Handicap. Ces personnes vont se retrouver avec  des moyens financiers pour vivre bien plus bas qu'actuellement.

Aussi, étant donné que c'est tout un chacun d'entre nous qui peut se trouver du jour au lendemain en situation de handicap, c'est l'ensemble de la population qui devrait nous appuyer dans cette résistance à la destruction de nos droits inscrits dans la Constitution, il faut le rappeler. Ce n'est pas rien que de faire fi de la Constitution lorsqu'on est ministre d'Etat !

Je lance donc un appel à tous les citoyens, aux sportifs, aux artistes, aux acteurs de la Culture, aux soignants, aux personnels des urgences, des laboratoires, aux chercheurs en médecine, aux personnes engagées dans leurs communes ou nationalement à nous rejoindre et à signer en ligne cette pétition pour faire entendre leur voix pour protéger les droits sociaux, et affirmer avec nous

« Non, l’Allocation Adulte Handicapé ne doit pas être incluse dans le futur Revenu Universel d’Activité ».



Le 16/10/2019

Chers amis, je vous remercie d'avoir porté à 40 000 signatures la défense de nos droits liés à l'AAH que nous ne voulons pas voir diminuer ou disparaître, question de survie.

Je vous informe de la réponse que j'envoie à la lettre du Premier Ministre et vous invite de votre côté, à intensifier votre mobilisation en vous groupant et en vous rapprochant des associations qui vous paraîtront les pus engagées à la défense de vos droits. Ce n'est qu'en étant tous unis que nous gagnerons. Voici ma réponse :

" Monsieur le Premier Ministre,

 Nous avons peur pour notre avenir et nous sommes indignés face à l’énorme menace que vous faites peser sur l’Allocation Adulte Handicapé, avec le projet de la dissoudre dans un Revenu minimum de type RSA, donc de la diminuer, alors qu’elle ne permet déjà pas d’échapper à la pauvreté !

 Je suis en situation de handicap depuis l’âge de 7 ans, en fauteuil roulant électrique, je suis maman d’un enfant autiste Asperger. Je milite bénévolement depuis de nombreuses années dans une association représentative de personnes handicapées. J’ai été membre de la Commission des Droits à l’Autonomie des Personnes Handicapées de la Maison des Personnes Handicapées, j’ai pu voir l’évolution des droits des personnes handicapées, et de leur situation de vie après les lois de 1975, 1990, 2005. Je suis à présent élue, Déléguée à la Solidarité au Handicap.

 Monsieur le Premier Ministre, 40 000 signataires de la pétition que j’ai initiée en tant que citoyenne vous disent : NON, l’Allocation d’Adulte Handicapé ne DOIT PAS être remplacée par le Revenu Universel d’Activité, qui ignorerait la spécificité du handicap et les réalités vécues par les personnes.

Ce serait une injustice, car 100% de ceux qui perçoivent l’AAH ont « une restriction solide et durable à l’emploi, ne pouvant pas être compensée par l’adaptation du poste de travail ». L’incapacité à travailler est la raison d’être de l’AAH, le taux de capacité étant évaluée à plusieurs reprises par des professionnels du domaine médical et paramédical.

La situation d’allocataire AAH est totalement étrangère à une perte de salaire et à une nécessité de retrouver un emploi pour recouvrer des ressources.

 Une fusion avec d’autres allocations fragiliserait davantage les personnes en remettant en cause leurs droits fondamentaux issus des Lois n° 75-534 du 30 juin 1975 « d'orientation en faveur des personnes handicapées » et n° 2005-102 du 11 février 2005 « pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ».

Ces Lois sont venues apporter dignité et protection aux personnes handicapées, en conformité avec l’article 21 de la Constitution de la République Française du 24 juin 1793 qui dispose : « Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler. » Il n’y est pas question de contrepartie puisque c’est un droit !

 Sur le plan Éthique, une société inclusive pour tous n’est possible que si la « dignité » des personnes handicapées n’est pas rattachée à leur capacité à travailler ! Autrement ceux qui ne peuvent pas travailler se penseront indignes et le reste de la société les considérera comme des personnes non dignes. C’est une stigmatisation terrible !

 La protection des personnes handicapées ne peut passer que par l’assurance de ressources pérennes, stables, correctement indexées sur l’évolution des prix, et se situent au-dessus du seuil de pauvreté : 1100 €, car devant prendre en compte la nécessité de se loger, de pouvoir rétribuer l’aide humaine nécessaire, de pouvoir payer le restant à charge de l’aide technique très élevé, surtout pour un fauteuil roulant électrique lequel est fait sur mesure en fonction du handicap et interdit toute bourse aux fauteuils d’occasion.

 Beaucoup renoncent à l’aide technique dont ils ont besoin faute de pouvoir payer le reste à charge. Pour adapter un appartement au fauteuil, il faut emprunter. Pour le reste à charge d’un fauteuil électrique, il faut emprunter. Si on ne peut pas, on ne fait pas. Mais alors, on est de plus en plus malade et c’est la CPAM qui doit prendre en charge des frais engendrés par l’aggravation du handicap faute d’aide humaine et d’aide technique correspondant aux nécessités de compensation du handicap. Et je sais de quoi je parle !

Vous voulez donner moins de 1100 € aux personnes dépendant de l’AAH pour leur survie ? D’accord, mais vous devez alors en contrepartie prendre complètement à charge les frais d’aide technique et d’aide humaine pour ceux qui ont un handicap moyennement lourd, lourd, et très lourd. Nous considérons que contraindre financièrement une personne handicapée à vivre dans la pauvreté qui l'empêche d'accéder aux soins techniques et humains adaptés nécessaires est assimilable à de la maltraitance.

 Vous venez de baisser à nouveau le plafond des allocataires AAH en couple pour le rapprocher du plafond des allocataires RSA en couple. C’est mélanger des situations qui n’ont aucun rapport entre elles et ne doivent donc pas se voir attribuer un traitement identique : c’est renforcer une inégalité d’origine pour en faire une inégalité de destin à vie.

 Aujourd’hui, l’AAH est attribuée en toute transparence avec des règles applicables identiques pour tous. Ainsi, le système de l’AAH remplit déjà tous les critères pour lesquelles vous dites nécessaires de créer un RUA : rétablissement de la dignité, protection des personnes en situation de handicap, transparence. Le non recours ne les concerne pas, ou à une marge très infime, les soignants y pensant pour eux.

 Le système permet déjà à ceux qui conservent une capacité de travailler d’avoir le choix correspondant à ses capacités entre le milieu ordinaire ou le milieu protégé. Encore une fois, Monsieur le premier Ministre, force est de constater que vos collaborateurs ont ces derniers mois maltraité le « travail adapté » en baissant l’aide à l’adaptation au poste, en diminuant la subvention spécifique, en baissant le nombre de contrats aidés qui pouvaient pour eux être une alternative d’embauche, et en facilitant le prélèvement des meilleurs travailleurs handicapés du milieu protégé pour en faire un possible vivier de l’entreprise privée. Le travail fait partie du projet de vie de la personne, il doit être respecté.

 Pour toutes ces raisons de fond, nous vous demandons d’abandonner de manière totale et définitive, le projet d’inclure l’Allocation d’Adulte Handicapé dans le futur Revenu « Universel » d’Activité (que vous devriez rebaptiser Allocation Uniformisée d’Activité » puisque le versement est sous condition et donc pas universel) car "« l’AAH, du fait de sa vocation, n’a pas va à être intégrée dans un tel cadre conceptuel » / Le Comité d'Entente.

 Nous vous demandons solennellement d’écouter et de suivre les propositions d’amélioration du sort et des conditions de vie des personnes handicapées portées par leurs associations représentatives et le Comité d’Entente qui regroupe 55 associations. Les associations du Comité d’Entente les ont clairement définies, notamment dans leur dernier communiqué de Presse du 8 octobre 2019. Nous vous informons que nous allons maintenant relayer notre pétition au plan national.

 Je suis à votre disposition pour vos rencontrer à votre convenance.

 

Gabrielle HENRY

gabriellemph@yahoo.com


Le 15/10/2019

Monsieur le Premier Ministre,

Nous avons peur pour notre avenir et nous sommes indignés face à l’énorme menace que vous faites peser sur l’Allocation Adulte Handicapé, avec le projet de la dissoudre dans un Revenu minimum de type RSA, donc de la diminuer, alors qu’elle ne permet déjà pas d’échapper à la pauvreté !

Je suis en situation de handicap depuis l’âge de 7 ans, en fauteuil roulant électrique, je suis maman d’un enfant autiste Asperger. Je milite bénévolement depuis de nombreuses années dans une association représentative de personnes handicapées. J’ai été membre de la Commission des Droits à l’Autonomie des Personnes Handicapées de la Maison des Personnes Handicapées, j’ai pu voir l’évolution des droits des personnes handicapées, et de leur situation de vie après les lois de 1975, 1990, 2005. Je suis à présent élue, Déléguée à la Solidarité au Handicap.

L’État n’est pas toujours informé ni conscient des dégâts que ses décisions peuvent causer de manière dramatique. Et par ailleurs, beaucoup de personnes handicapées ne savent pas quel destin on leur négocie à la capitale en ce moment.

Aussi nous vous demandons que les autres points du Projet de Réforme du Financement de la Politique Publique du Handicap en cours de préparation, soient désormais débattus démocratiquement en Conférence Régionale du Handicap afin de recueillir les besoins, les avis et les propositions directement des personnes en situation de handicap, quel que soit leur âge, car c’est le handicap qui les détermine au premier chef et non l’avancée en âge.

Monsieur le Premier Ministre, 40 000 signataires de cette pétition vous disent : NON, l’Allocation d’Adulte Handicapé ne DOIT PAS être remplacée par le Revenu Universel d’Activité, qui ignorerait la spécificité du handicap et les réalités vécues par les personnes, et vous devez abandonner l'idée d'un RUA qui serait complété par un reliquat compensatoire pour 55,6% des allocataires AAH ayant un taux de 80% et plus d’incapacité.

Ce serait une injustice, car 100% de ceux qui perçoivent l’AAH ont « une restriction solide et durable à l’emploi, ne pouvant pas être compensée par l’adaptation du poste de travail ». L’incapacité à travailler est la raison d’être de l’AAH, le taux de capacité étant évaluée à plusieurs reprises par des professionnels du domaine médical et paramédical.

La situation d’allocataire AAH est totalement étrangère à une perte de salaire et à une nécessité de retrouver un emploi pour recouvrer des ressources.

Une fusion avec d’autres allocations fragiliserait davantage les personnes en remettant en cause leurs droits fondamentaux issus de la LOI n° 75-534 du 30 juin 1975 « d'orientation en faveur des personnes handicapées » et de la Loi no 2005-102 du 11 février 2005 « pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ».

Ces Lois sont venues apporter dignité et protection aux personnes handicapées, en conformité avec l’article 21 de la Constitution de la République Française du 24 juin 1793 qui dispose : « Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler. » Il n’y est pas question de contrepartie puisque c’est un droit !

Sur le plan Éthique, une société inclusive pour tous n’est possible que si la « dignité » des personnes handicapées n’est pas rattachée à leur capacité à travailler ! Autrement ceux qui ne peuvent pas travailler se penseront indignes et le reste de la société les considérera comme des personnes non dignes. C’est une stigmatisation terrible !

La protection des personnes handicapées ne peut passer que par l’assurance de ressources pérennes, stables, correctement indexées sur l’évolution des prix, et se situent au-dessus du seuil de pauvreté : 1100 €, car devant prendre en compte la nécessité de se loger, de pouvoir rétribuer l’aide humaine nécessaire, de pouvoir payer le restant à charge de l’aide technique très élevé, surtout pour un fauteuil roulant électrique lequel est fait sur mesure en fonction du handicap et interdit toute bourse aux fauteuils d’occasion. Beaucoup renoncent à l’aide technique dont ils ont besoin faute de pouvoir payer le reste à charge. Pour adapter un appartement au fauteuil, il faut emprunter. Pour le reste à charge d’un fauteuil électrique, il faut emprunter. Si on ne peut pas, on ne fait pas. Mais alors, on est de plus en plus malade et c’est la CPAM qui doit prendre en charge des frais engendrés par l’aggravation du handicap faute d’aide humaine et d’aide technique correspondant aux nécessités de compensation du handicap. Et je sais de quoi je parle !

Vous voulez donner moins de 1100 € aux personnes dépendant de l’AAH pour leur survie ? D’accord, mais vous devez alors en contrepartie prendre complètement à charge les frais d’aide technique et d’aide humaine pour ceux qui ont un handicap moyennement lourd, lourd, et très lourd.

Et que dire de l’obligation de dépendance financière à la famille ou au conjoint ? Elle infantilise à vie la personne handicapée (les riches bien sûr n’ont pas ce problème), la culpabilise, la stigmatise et la rend vulnérable car soumise au bon vouloir d’aider de la famille ou du conjoint. C’est la double peine et on peut faire une croix sur son projet de vie sociale y compris celui du choix de se marier.

C’est pourquoi le montant de l'AAH ne doit pas dépendre des ressources du conjoint mais être affectée de manière individualisée à la personne handicapée, quelle que soit sa situation familiale et les revenus du foyer fiscal ou familial.

Vous parlez d’équité, la voilà !

Vous avez baissé à nouveau le plafond des allocataires AAH en couple pour le rapprocher du plafond des allocataires RSA en couple. C’est mélanger des situations qui n’ont aucun rapport entre elles et ne doivent donc pas se voir attribuer un traitement identique : c’est renforcer une inégalité d’origine pour en faire une inégalité de destin à vie !

Aujourd’hui, l’AAH est attribuée en toute transparence avec des règles applicables identiques pour tous. Ainsi, le système de l’AAH remplit déjà tous les critères pour lesquelles vous dites nécessaires de créer un RUA : rétablissement de la dignité, protection des personnes en situation de handicap, transparence. Le non recours ne les concerne pas, ou à une marge très infime, les soignants y pensant pour eux.

Le système permet déjà à ceux qui conservent une capacité de travailler d’avoir le choix correspondant à ses capacités entre le milieu ordinaire ou le milieu protégé.

C’est pour toutes ces raisons de fond, que nous vous demandons d’abandonner de manière totale et définitive, le projet d’inclure l’Allocation d’Adulte Handicapé dans le futur Revenu « Universel » d’Activité que vous devriez rebaptiser Allocation Uniformisée d’Activité » puisque le versement est sous condition et donc pas universel.

Ne doutant pas de votre volonté de faire avancer la situation des personnes en situation de handicap, suis à votre disposition pour vos rencontrer.

 

                   Gabrielle HENRY

gabriellemph@yahoo.com


Le 26/09/2019

LA MOBILISATION NE DOIT PAS S’ARRÊTER, ELLE DOIT S’INTENSIFIER !

Le Président de la République et le Premier Ministre ont envoyé une réponse à la Lettre ouverte aux élus de la République. Et vous qui avez signé la pétition, vous avez le droit de les connaître.

 Selon le Président « la création du revenu universel d’activité va rendre le système d’aides sociales plus accessible et plus lisible capable de soutenir chaque bénéficiaire dans sa réinsertion ET LA REPRISE D’UNE ACTIVITÉ [… ] visant à renforcer le gain au travail pour les personnes en situation de reprendre un travail et de renforcer son équité. »

On a envie de lui demander de se reporter au critère d’attribution de l’AAH : y sont éligibles les personnes ayant une restriction solide et durable à l’emploi et que l’adaptation du poste NE PEUT COMPENSER.

Chercher l’erreur et la contradiction dans la mesure où parallèlement le gouvernement décide de porter les droits à vie pour les personnes ayant un taux d’incapacité à 80% ou même pour ceux ayant un taux à moins de 80% mais dont la situation n’est pas susceptible d’évoluer, pour ce qui concerne la carte mobilité inclusion et l’AAH.

Pour le moins, ce n’est pas clair. Or comme on dit, quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup !

Dans cette réponse, on comprend entre les lignes que l’AAH change de statut, perd sa spécificité, ne dépend plus du « Droit à compensation » du Handicap et correspond désormais à une aide financière pour perte d’emploi en dépit d’un non-sens flagrant !

Le Président poursuit « les personnes handicapées sont parmi les plus pauvres et […] le RUA complètera la revalorisation de l’AAH ! »

Mais comment pouvons-nous croire que 900€ d’AAH en 2020, devenu 450€ de RSA en 2020 probablement, car c’est le RSA socle qui se transformera en base RUA, peut-être un peu moins, puisqu’on le donnera à plus de personnes et ce à moyens financiers constants, augmentera le montant de l'AAH ?

D'autant que fort peu d'allocataires de L'AAH seront en capacité de satisfaire au critère de l'obligation d'avoir une activité pour percevoir le RUA.

Quel montant financier auront donc les personnes handicapées dans l'incapacité de pouvoir avoir une activité et donc de percevoir le RUA substitutif de l'AAH ? Ils ne pourront plus ni se loger, ni se soigner, ni payer un auxiliaire de vie, ni payer le restant à charge des aides technique, ni payer les factures, ni manger.

Il faut absolument que notre Président lise le texte de la pétition et comprenne comment sa « revalorisation » qui s’accompagne de suppressions, qu’il a décidée, aboutissent de fait à une perte de revenus pour compenser la situation de handicap au quotidien et la perte d’autonomie.

Notre Président doit comprenne que l’obligation d’être actif ne rendra pas son autonomie dans les gestes de base de la vie quotidienne à la personne handicapée. Le travail c’est la santé chantait Coluche mais le travail n’a jamais guéri la cécité ni la paralysie ni les autres handicaps.

  Par ailleurs, tout le monde paye-t’il le même impôt ? Cette égalité ne serait pas équitable !  Il est en est de la justice ce qu’il en est de la vérité. Il n’y a pas plus de principe absolu de justice qu’il n’y a de critère infaillible de la vérité. Dès qu’il y a absolutisation d’une formule, l’injustice est au rendez-vous ! Mettre l’AAH dans le RUA au même niveau d’aide financière attribuée en serait l’illustration : une injustice !

Dans sa réponse, le Premier Ministre écrit que "nous demandons que l’AAH soit complémentaire du RUA car cette allocation est spécifique au handicap." Mais ce n’est pas du tout ce que nous demandons ! Nous demandons la non-inclusion de l’AAH dans le RUA !

Cependant il précise que son inclusion est pour l’instant une hypothèse qui fait l’objet d’une concertation jusqu’à la fin de l’année avec les associations représentant les personnes handicapées.

Mais la négociation n’a lieu qu’avec certaines associations, certains gestionnaires d'établissements, certains organismes et certains élus. Et SANS QUE les objets, le contenu et l'évolution de leurs concertations ne soient communiqués à la base, AUX PERSONNES CONCERNÉES !!!

 Alors au nom de la démocratie et de l'expertise des personnes "en situation" FAISONS REMONTER NOTRE POINT DE VUE !!

Nous avons encore trois mois pour inflêchir le contenu de la Loi sur le RUA

Merci à vous..

Gabrielle HENRY

gabriellemph@yahoo.com

vous pouvez m'envoyer vos témoignages ou vos actions réalisées en appui de cette pétition

 


Le 12/08/2019

Merci à toutes et tous pour votre formidable soutien à la défense des droits des personnes handicapées sérieusement mis à mal ces derniers mois et ce n'est pas fini.

Voici la Lettre Ouverte que nous avons envoyé avec le Comité de Liaison et de Coordination des associations de Personnes Handicapées et Malades Chroniques de l'Hérault, aux Députés et Sénateurs de l'Occitanie et aux Maires de l'Hérault.

Nous vous invitons à faire de même dans vos régions et départements respectifs pour plus d'efficacité auprès du gouverneent.

En voici le texte : "

LETTRE OUVERTE AUX ÉLUS DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

 

 

Mesdames et Messieurs les élus,

 

 

NON !  L’Allocation d’Adulte Handicapé ne doit pas être incluse dans le Revenu Universel d'Activité que prépare le Gouvernement pour 2020.

 

                Pendant la campagne et en début de mandat le président Macron a annoncé que le Handicap serait la priorité de son mandat. Depuis juillet 2017 on s'aperçoit que le handicap est en effet sa priorité, oui mais comme cible ! Toutes les mesures prises détricotent la Loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ». L’espoir qui s’était levé alors est en berne en 2019 !

 

En tant qu’élu de la République Française, vous êtes nos représentants et avez comme éminente fonction d’alerter le gouvernement sur ses décisions qui ont un impact négatif pour la vie des citoyens qu’il est censé protéger comme le dit la Constitution.

 

Nous voulons vous alerter sur les conséquences catastrophiques que représenterait pour les personnes handicapées l’aspiration de l’Allocation d’Adulte Handicapé dans le pot-pourri des minima sociaux baptisé Revenu Universel d’Activité. Car l’AAH est une aide qui répond à un problème médical produisant une perte de l’autonomie et de la capacité à faire les gestes de la vie courante pour subvenir aux besoins de base de la vie. On ne peut le confondre avec une aide sociale d’origine économique et financière pour sortir de la pauvreté. Et les principes philosophiques et politiques qui ont conduit à sa mise en place ne peuvent être remis en cause sans nier l’essence même du fondement de la République.

 

En effet, le terme handicap a été utilisé dans la loi pour la première fois en 1957, pour évoquer la situation des invalides de guerre et des invalides civils. ll a été choisi en référence à la notion de handicap déjà utilisée dans le cadre sportif, et visant à ramener une équité entre deux candidats s'affrontant sur une course ou dans un match par exemple.

La loi permit une diminution de salaire qui ne pouvait excéder 20 % si la capacité du salarié était au moins égale à la moitié de la capacité normale, et 50 % du salaire normal dans le cas où elle était inférieure à la moitié Cette réduction des salaires n'a jamais été remise en cause par la société Française.

 

Il est des injustices qui échappent au combat politique social, et des citoyens qui demeurent les oubliés de la République.

Non pas parce qu'ils sont riches, non pas parce que tous leurs besoins vitaux sont satisfaits, non pas parce qu'ils n'ont pas besoin d'aide. Mais bien parce que la mentalité sociale les condamne encore au réflexe de charité pensé comme suffisant !

 

La Loi 75-534 du 30 juin 1975 vient poser les droits de la personne handicapée, notamment la notion de maintien en milieu ordinaire chaque fois que possible, I'intégration scolaire trouve là son fondement juridique, l'insertion professionnelle aussi. Cette Loi marque le passage entre la logique d'assistance et la logique de solidarité.

La reconnaissance d'une différence, le handicap, est à I’origine de la mise en œuvre d'une politique publique du Handicap visant à compenser Ies effets en matière d'exclusion.

 

La loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées est, avec le regard d’aujourd’hui l’avancée la plus notable de la France pour instaurer l’égalité citoyenne.

Elle reconnait que le handicap n'est plus imputable aux seuls individus porteurs de handicap qu'il faut arriver à « réadapter » en leur demandant de faire les efforts nécessaires pour y parvenir. 

 

Si cette politique répond largement aux attentes et aux besoins des personnes handicapées, elle se situe également au cœur des aspirations de tout citoyen, quelle que soit son origine, sa condition, sa conviction et son état physique et mental, c'est-à-dire :

  • Connaître la sécurité sous toutes ses formes (physique, alimentaire, sanitaire, écologique, sociale, économique...) ;
  • Être autonome, c'est-à-dire disposer du moyen de faire ses choix et de se réaliser en observant les obligations auxquelles tout membre du corps social est tenu ;

- vivre dans la dignité, autrement dit, disposer de moyens d'existence qui permettent l'épanouissement individuel et Ie vivre ensemble en société.

C'est une réforme profonde dont Ie but premier est de changer le regard que Ia société porte sur le handicap.

Cette loi a été l'aboutissement d'un travail de collaboration avec les intéressés et I'ensemble de la société civile. Dans son esprit, elle engage et doit mobiliser toute la cité, toutes sensibilités et toutes activités confondues.

 

               En juillet 2019, qu’en est-il de cette avancée vers l’égalité des chances et la participation citoyenne, qu’en est-il de l’avancée vers la dignité, le respect, qu’en est-il des conditions de vie et de l’inclusion sociale ?

 

Ce gouvernement a commencé très fort par le recul du Droit au logement avec l’abrogation de l’accessibilité universelle par l’article 64- chapitre V- Titre 1er de la Loi n° 2018-1021 du 23 novembre 2018, la loi ELAN. On passe de 100 % à 20 % de logements neufs directement accessibles, ce qui équivaut à 4 % du marché de l’offre accessible aux PMR. Sans logement adapté, logement qui est le socle de la vie familiale et sociale, comment faire ? Réduire à 20 % l’accessibilité des logements aux personnes en situation de handicap, c’est réduire à néant le droit de ces personnes à vivre avec les mêmes chances dans la société.

 

Rappelons tout de même que pour percevoir l’AAH il faut avoir un taux d’incapacité à 80% ou plus qui est évalué par une équipe pluridisciplinaire, ou bien, avec un taux entre 50% à 79% d’incapacité, avoir une restriction solide et durable à  l’emploi ne pouvant être compensée par l’aménagement du poste.

 

On a eu droit à des annonces fanfaronnes et claironnées d’une augmentation de l’AAH de 100€ en 2 temps.

Mais le seuil de pauvreté en 2018 pour une personne seule est à 1026 €, alors avec 860 € fin 2018 les PH vivent en dessous du seuil de pauvreté. Il en sera de même fin 2019 avec 900€ !

En réalité, le gouvernement augmente de 100€ d’un côté MAIS reprend beaucoup plus de l’autre main, voici comment :

 

- GEL du plafond des ressources des Personnes handicapées en couple avec l’AAH qui n’auront pas la revalorisation en deux temps et RESTENT à 810 €.

 

- SUPPRESSION programmée du Complément de Ressources de l’AAH par fusion avec la Majoration pour Vie Autonome

Le Complément de Ressources de l’AAH est un forfait de 179 € qui est attribuée aux Personnes Handicapées qui ont un taux de 80 % ou plus d’incapacité, donc très dépendant de l’aide humaine et technique et vivent en logement indépendant.

Au mieux, pour ceux qui perçoivent le complément de ressource et perçoivent aussi la MVA (Majoration pour la vie autonome) ces personnes auront 1 PERTE DE 75 €/mois.

Au pire : pour ceux qui perçoivent le Complément de Ressources mais ne sont pas éligibles pour percevoir la MVA, ils ne toucheront PLUS RIEN = ILS PERDRONT 179 €/mois.

 

-Prime d’Activité : Après avoir d’abord été supprimée par l’article 63 de la Loi de Finances 2018, elle est rétablie POUR 1 AN ! La perçoivent les salariés en situation de handicap qui travaillent comme Salarié en milieu ordinaire, travailleur indépendant ou en Établissement et Service d’Aide par le Travail. Mais seuls ceux qui la perçoivent continuent à l’avoir CAR il n’y aura PLUS de nouveaux entrants en 2019 en dépit de leur éligibilité. On institue un système à 2 vitesses, pour des situations similaires, un peut en bénéficier et l’autre pas.

 

-Hausse frais tutelle des majeurs accompagnés : Pour ceux qui touchaient du montant de l’AAH à l’équivalent du SMIC, il y avait une franchise, désormais on leur prélève mensuellement 0.6 % et pour ceux qui ont l’équivalent du smic : 15 €/mois.

 

-Diminution des crédits en secteur protégé en 2018 :

  • Diminution de l’aide au poste
  • Diminution de la subvention spécifique
  • Baisse des contrats aidés = 52.000 personnes handicapées en secteur protégé sont employées en contrat aidé

 

Toutes ces baisses de revenu ont été instituées envers les personnes lourdement handicapées en vue de remplacer l’AAH par le « Revenu Universel d’Activité » !

 

Il y a une spécificité du handicap qui n'est pas reconnue dans les projets du gouvernement. Cette réforme du financement du Handicap en France va rendre leur survie quotidienne plus précaire encore et les condamne à un avenir de pauvreté, d'ultra dépendance et d’exclusion.

 

Comme le dit cette personne dans un témoignage laissé dans une pétition adressée à Madame Cluzel ) : « Un revenu minimum est nécessaire au-dessus du seuil de pauvreté le handicap nécessite des outils de compensation et des efforts d'inclusion qui sont particuliers au handicap et à prendre en compte »

Soline - Nantes Le 10/06/2019 à 09:10:14

 

Et cette autre personne : « Si on est handicapée, comme moi depuis l age de 39 ans et qu'on n a JAMAIS pu retravailler, faut il pour autant être obligée de dépendre de son compagnon effet de ainsi humiliée, alors qu'on fait tout, de notre temps pour sortir la femme de siècles de servitude et d infinis servages !!!!!vous devez prendre notre demande de toucher l AAH pour nous, personne handicapée et non un petit morceau parce que le compagnon touche un salaire ou une retraite !!!!!quelle humiliation et qu'elle obligation pour le compagnon d être oblige de m acheter à manger, de quoi m habiller etc..... »

Monique - Le havre Le 23/02/2019 à 23:43:19

 

En effet, le Revenu Universel d’Activité sera conditionné à des « devoirs » de la part des allocataires : il y aura une « obligation d’inscription dans un parcours d’insertion, qui empêche de refuser plus de deux offres raisonnables d’emploi ou d’activité figurant dans son contrat », a déclaré le chef de l’Etat.

Emmanuel Macron n’a pas précisé le montant envisagé de ce revenu.

Emmanuel Macron ayant mentionné les APL dans son discours, son revenu universel d’activité n’engloberait ainsi pas seulement des minima sociaux mais aussi des prestations qui concernaient jusqu’ici des publics plus larges. C’est pourquoi c’est un pot-pourri qui n’a pas de logique réelle sinon de réaliser des économies au bénéfice de l’Etat.

Le simple fait de verser le RSA à tous ceux qui y ont réellement droit représenterait ainsi un coût d’au moins 3 milliards d’euros par an (le RSA socle représentait des dépenses de 10,4 milliards en 2015). Si cette réforme se fait sans augmenter le budget des aides sociales en France, le gouvernement devra donc faire des économies sur celles-ci d’une autre manière. Ce qui, mécaniquement, ferait des « perdants ». A ce titre, un récent rapport de France Stratégie, un organisme de réflexion indépendant, rattaché à Matignon, montrait qu’une telle réforme menée à budget constant pour l’Etat ferait des millions de « gagnants », mais aussi des millions de « perdants ».

 

Les perdants de ce plan ne doivent pas être les Personnes Handicapées.

 

En France, dit la rapporteur de l'ONU, l'accent est mis sur la prise en charge de l'incapacité alors que les efforts devraient converger vers une transformation de la société et du cadre de vie, de sorte que toutes les personnes handicapées bénéficient de services accessibles et inclusifs et d'un soutien de proximité ». Un cloisonnement qui ne fait qu'entretenir une fausse image des personnes handicapées, à « prendre en CHARGE » plutôt que comme des sujets de droit.

 

  • NOUS DEMANDONS : le MAINTIEN de l'Allocation d'Adulte Handicapée Comme Allocation SPÉCIFIQUE DU HANDICAP et de la perte d'autonomie qui en résulte.

 

  • NOUS DEMANDONS que l’on RETIRE L'AAH de la liste des Aides Sociales QUI seront Remplacées par le Forfait minimum d'aide sociale attribué temporairement et sous condition d'activité, baptisé abusivement « Revenu Universel d'ACTIVITÉ ».

 

  • NOUS DEMANDONS la Revalorisation de L'AAH Au-dessus du Seuil de PAUVRETÉ pour TOUTES LES PERSONNES HANDICAPÉES QUI ONT un taux D’INCAPACITÉ de 80% et plus ET POUR les personnes handicapées qui ont une restriction solide et durable à l'emploi ne pouvant être compensée par une adaptation au poste c’est-à-dire ayant un taux d’incapacité entre 59% et 79%.

 

  • NOUS DEMANDONS QUE L'AAH SOIT DÉCONNECTÉE DES RESSOURCES DU CONJOINT ET INDÉPENDANTE DES RESSOURCES DU FOYER.

 

  • NOUS DEMANDONS l’abrogation de l’article 64 de la Loi ELAN et le retour dans la loi de l’obligation de l’accessibilité universelle des logements aux personnes handicapées.

 

 

12 Millions de personnes handicapées en France, doivent être respectées.

 

C’est pourquoi nous avons besoin de votre appui pour que l’Allocation d’adulte Handicapé ne soit pas incluse dans le Revenu Universel d’Activité."

Merci d'avance pour les actions que vous allez engager en appui.

Prenez soin de vous.

 


Le 10/06/2019

Tout d’abord MERCI les amis, NOUS en sommes à 28 300 signatures ! C’est formidable, VOUS êtes formidables !

28 300 signatures, cela signifie que l’ensemble des personnes handicapées, leurs familles, leurs amis, soignants, un nombre croissant d’associations, d’élus aussi, commencent à prendre conscience que le gouvernement avec les lois qu’il prépare : RUA, réforme de la PCH, dans le cadre d’une réforme du financement de l’ensemble de la politique publique du Handicap : établissements médico-sociaux et ESAT compris, démolit brutalement nos droits que les Lois de 1975 et 2005 avaient rétablis.

J’exhorte les associations représentatives des personnes handicapées, celles qui gèrent des établissements médico-sociaux, les responsables des ESAT, à se rassembler sur cette pétition pour dire NON ! à ce qui se prépare et commence déjà à être mis en place.

N’oublions pas qu’ensemble nous irons plus loin ! Nous devons éviter un éparpillement de pétitions ou d’actions. Nous devons être solidairement groupés avec comme devise « Tous pour Un et Un pour Tous » !

 

Cette réforme du financement du Handicap en France va rendre notre survie quotidienne plus précaire encore et nous condamne à un avenir de pauvreté, d'ultra dépendance et d’exclusion.

 

Comme vous le dites dans vos remarques qui accompagnent vos signatures :

 

« Il y a une spécificité du handicap qui n'est pas reconnue dans les projets du gouvernement »

François - Nantes Le 10/06/2019 à 09:14:53

 

« Un revenu minimum est nécessaire au-dessus du seuil de pauvreté le handicap nécessite des outils de compensation et des efforts d'inclusion qui sont particuliers au handicap et à prendre en compte »

Soline - Nantes Le 10/06/2019 à 09:10:14

 

« La plupart des adultes handicapés vivent chez leurs parents. Que pensez-vous qu'il se passera s'ils viennent à perdre leur famille. Et ceux qui vivent seuls ? »

Le 10/06/2019 à 08:28:30

 

« Les personnes en situation d'handicap ne demande pas la charité elles veulent vivre décemment. Ne touchez pas à notre AAH »

Le 10/06/2019 à 08:16:32

 

Nous devons peser avec plus de force en étant plus nombreux à signer et faire signer la pétition car une Start-Up à la demande de Mme Cluzel lance un Queez informatique sur Make.org qui va décider des orientations de la Loi sur le devenir de l'AAH dans le RUA dit-elle. Elle appelle cela une concertation. Madame Cluzel ose même dire, en parlant de cette concertation informatique où les valides peuvent prendre la main et décider pour les personnes handicapées « il faut briser l’entre-soi du Handicap ! »

 

Le lancement discret de cette concertation informatique nous laisse à penser que les négociations en cours avec le Comité National des Personnes Handicapées (qui aurait dû se réunir fin juin mais il est question de reporter en septembre) sont court-circuitées et qu’historiquement, pour la première fois qu’une Loi sur le handicap est en préparation, le gouvernement ne tiendra aucun compte de leurs avis et ne changera pas d’un iota ce qu’il a prévu de faire : réaliser des économies dans le domaine social !

 

Mme Cluzel espère 500 000 participants. Il est prévu, s’ils arrivent à 500 000 participants, que les choix qui se dégageront de leurs réponses (d’accord, pas d’accord) deviennent les orientations de la Loi RUA et c’est eux donc qui vont décider de l’avenir de l’AAH à notre place ! Pire, c’est cette start up informatique dirigée par deux compagnies d’assurance ( ! ) qui en suivra la mise en œuvre durant deux ans ! Toutes les instances représentatives sont ainsi privées de leurs rôles liés à leurs missions : les associations, les départements, les MDPH. Voilà pourquoi il nous faut recueillir 1 000 000 de signatures. Etant donné qu’il y a 2 millions de personnes reconnues handicapées en France, cela est possible si nous les contactons et leur expliquons le but de cette pétition.

 

 

Dans la mesure où cette concertation informatique s’arrête fin août, il nous reste peu de temps aussi devons-nous nous mobiliser à fond et tous ensemble !

 

Nous devons être mobilisés même les week-ends, pour diffuser la pétition sur tous les sites ou blogs que vous connaissez ou alimentez ; pensez également aux SMS, aux mails et aux réseaux sociaux. Personnellement, je ne « tweete » pas mais vous peut-être !

 

Contre les menaces du gouvernement qui pèsent sur notre avenir, nous devons agir avec tous ceux qui sont concernés et atteints dans leur vie, avec l'aide solidaire de tous ceux qui arrivent à se penser à la place de l'autre, et ne supportent pas l'injustice et l'inégalité de traitement entre citoyens d'une même société, OUI, NOUS POUVONS atteindre le million de signataires, C'EST POSSIBLE SI ON S'Y MET TOUS !

 

Chaque citoyenne et citoyen - qui du jour au lendemain peut devenir une personne handicapée - doit se mobiliser car dès lors qu’une personne est exclue du corps social, c’est toute la société qui est atteinte dans son Humanité !

 

En France, dit la rapporteur de l'ONU, l'accent est mis sur la prise en charge de l'incapacité alors que les efforts devraient converger vers une transformation de la société et du cadre de vie, de sorte que toutes les personnes handicapées bénéficient de services accessibles et inclusifs et d'un soutien de proximité ». Un CLOISONNEMENT qui ne fait qu'entretenir une fausse image des personnes handicapées, à « prendre en CHARGE » plutôt que comme des SUJETS DE DROIT.

 

Parce que l'apartheid et la rupture d'égalité de droits que vivent les personnes handicapées en 2019 est une véritable atteinte à la Démocratie et à la Liberté !

 

ENSEMBLE, rétablissons les personnes handicapées dans les Droits Universels de l’Homme, ce qui nous conduit par là-même, à répondre et tenir compte de leurs besoins spécifiques : besoin de compensation du manque d’autonomie due au handicap, transformer l’environnement et la société pour les inclure et donner l’accès à tout à tous : transports, voiries, logements, soins, scolarisation et emploi : pour ceux qui conservent la possibilité de le faire si on adapte leur poste (et pour eux seulement, sans contrainte économique mais avec comme objectif leur bien être !), culture, sport comme loisirs ou pratiques, ou métier : inclusion professionnelle à mettre en place d’ailleurs.

 

N'oubliez pas d’interpeller également tous les élus que vous connaissez ou rencontrerez. Interface entre les citoyens et l’État, ils devraient être particulièrement sensibles au fait que la Halde dit haut et fort depuis 2016 que le Handicap est la première cause de discrimination en France.

 

Cette pétition est un outil d’action démocratique et représentative pour défendre les droits des personnes handicapées.

 

De leur côté, neuf associations dont APF France handicap, Fondation Abbé Pierre, Collectif Alerte, Emmaüs France (…) appellent à la vigilance dans une tribune publiée le 3 juin dans Le Monde, refusant également cette perspective. « Elles (AAH et Aspa) ont une vocation spécifique visant à prendre en compte l'inégalité de destin des personnes en situation de handicap et âgées », justifient-elles.

 

A Montpellier nous avons manifesté le 12 avril pour dénoncer l’enterrement de l’AAH.

 

Nous allons refaire une mobilisation le dernier week-end de juin. Vous connaitrez la date en allant sur notre page Facebook Marche Pour l’Egalité des Droits :

https://www.facebook.com/citoyens34/

 

J’appelle tous les citoyens concernés ou conscients et solidaires, du département de l’Hérault : Montpellier, Béziers, Lodève, Clermont-l’Hérault, Sète, Frontignan, Pézenas, mais aussi d’Occitanie, Gard, Aude, Haute Garonne, Ariège, Gers, Tarn, Tarn et Garonne, Pyrénées Orientales, Hautes Pyrénées, lo

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Patricia - Le 06/10/2020 à 14:15:56
Redonner l intégralité de l aah aux malades en couple
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