Le Haut-Rhin vit actuellement une période de crise sanitaire majeure en raison de la circulation massive du virus COVID19.
Le nombre de patient atteint de SARS-COV2 est en croissance exponentielle depuis plusieurs semaines. Tous les hôpitaux de la région sont en crise majeure, avec de nombreux équipements indispensables en bord de rupture, et l’heure est à définir les critères d’accès à la réanimation pour les patients suivant leur âge faute d’équipement.
Afin de répondre à cette crise majeure, les premières mesures politiques de santé publique ont été de limiter les rassemblements de plus de 50 personnes (8 mars) et de fermer les écoles, collèges, lycées et université à partir du 9 mars.
Nous savons depuis hier que la fermeture des établissements scolaires n’aura probablement que très peu d’impact sur la crise épidémique. Contrairement au virus de la grippe, le COVID19 n’est pas principalement produit et diffusé par les enfants. A l’inverse, les enfants sont statistiquement moins porteurs (et nettement moins malades) que les adultes.
Source : Coronavirus : diagnostiquons et traitons ! Premiers résultats pour la chloroquine https://www.youtube.com/watch?v=n4J8kydOvbc&t=394
Seules les mesures de confinement, partiel à partir du 15 mars et plus strict à partir du 17 mars, vont avoir un impact significatif sur la crise épidémique.
Hors ces mesures arrivent extrêmement tard pour le Haut-Rhin. Le 15 mars, le Haut-Rhin avaient déjà 688 cas confirmés de contamination au COVID 19. Comparons avec la situation en janvier à Wuhan pour comprendre ce que cela signifie. A Wuhan, le jour de la mise en place effective du confinement total, le 23 janvier, 454 cas confirmés étaient diagnostiqués. Malgré ce confinement total avec un faible nombre de cas, au moins 3000 personnes sont mortes du Coronavirus à Wuhan et le nombre de cas réel au 23 janvier était environ 27 fois plus élevé que les cas diagnostiqués. Ceci est dû à la longue période d’incubation du virus, au nombreux cas asymptomatiques ou peu symptomatiques, et à la longue période de contagiosité des porteurs du virus (qu’ils soient malades ou sans aucun symptôme).
Source : https://medium.com/tomas-pueyo/coronavirus-agissez-aujourdhui-2bd1dc7838f6 initialement publié dans https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2762130
La crise majeure en Italie, en particulier en Lombardie, ne peut pas être analysée dans son ensemble car le pic de l’épidémie n’est pas dépassé. Cependant tout semble indiquer une évolution similaire.
On aimerait se rassurer en se disant que les situations de Wuhan en janvier et celle actuelle du Haut-Rhin ne sont pas directement comparables. Les kits de tests à Wuhan en Chine étaient en quantité limitée et donc toutes les personnes contaminées n’ont pas pu être testés rapidement. Hélas la situation est tous sauf meilleure ici. Depuis le 4 mars, les tests de diagnostiques ne sont effectués dans le Haut-Rhin que pour les cas ayant des critères de sévérités et qui sont hospitalisés. Non seulement tous les cas asymptomatiques sont totalement ignorés, mais de plus tous les cas légers à modérers ne sont plus diagnostiqués et comptabilisés.
Il faut donc connaître la réalité actuelle : Le nombre de personnes contaminés dans le Haut-Rhin est selon toute vraisemblance égale ou supérieure à celle de Wuhan en Janvier. Hors Wuhan est une métropole de 11 millions d’habitants, la Haut-Rhin compte environ 764'000 habitants. La densité de contamination du Haut-Rhin peut être estimée comme environ 14 fois pire qu’à Wuhan en janvier.
Du fait de la durée d’incubation de la maladie, les experts estiment que les mesures de confinements prises ces derniers commenceront à réduire le nombre de malades que d’ici une dizaine de jours. Le pic épidémique et le pire de la crise sanitaire sont donc encore à venir, ici comme dans bien d’autres endroits. Hors les hôpitaux sont déjà au bord de la rupture, ne permettant pas de soigner et de confiner la majeure partie des malades, les moins atteints, qui sont renvoyés chez eux et risquent de contaminer leurs proches.
Bien sûr le confinement total s’impose, doit être respecté scrupuleusement et est plus que nécessaire. Pouvons-nous faire plus face à la crise qui s’annonce pour sauver de nombreuses vies ?
Les connaissances scientifiques ont fait des progrès extraordinaire grâce à la recherche médicale et clinique. Deux résultats majeurs qui n’étaient pas connus il y a quelques semaines et quelques jours sont d’importance cruciale :
Source : https://www.youtube.com/watch?v=n4J8kydOvbc&t=540 initialement publié dans https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30566-3/fulltext
20 jours est très long. Cela ne fait qu’augmenter le risque de nouvelles contaminations au sein des proches d’une même famille. Cela annonce aussi un confinement très long si le confinement est la seule politique en place. L’impact économique, social et psychologique n’en sera que plus lourd.
Source : IHU Méditerranée Infection https://www.youtube.com/watch?v=n4J8kydOvbc&t=927
Cette étude ne porte que sur 24 patients traités. Mais l’ampleur de l’évolution au bout de quelques jours est très largement significative statistiquement. Un patient qui n’a plus de charge virale ne peut plus contaminer d’autres personnes. Et à part pour des cas critiques, l’état de santé des patients qui ne sont plus contaminés va s’améliorer rapidement, ceux-là ne risquent plus dans quelques jours d’être en détresse respiratoire et aux urgences, ou pire lorsque le SAMU n’est plus joignable. Face à ces premiers résultats statiquement significatifs connus depuis hier (16 mars), et à l’accumulation d’études précédentes indiquant toutes l’efficacité de ce type de traitement, on ne peut que souhaiter qu’un maximum de porteurs du COVID19 soient traités dès que possible.
Plusieurs stratégies sont possibles :
La chloroquine et l’hydroxychloroquine sont des médicaments connus et prescrit massivement à des centaines de millions de patient depuis plus de 70 ans. Comme tous médicaments, ils comportent des contre-indications et des risques en cas de surdosage. Toutefois, les doses prescrites lors des essais cliniques à Marseille, de 600mg d’hydroxychloroquine par jour pour un adulte, sont généralement considérés comme comportant peu de danger.
L’analyse risque/bénéfice d’un traitement massif dans le Haut-Rhin, l’option 3 ci-dessus, en raison de la densité actuelle de l’épidémie, dans un but à la fois curatif et préventif parait donc la plus positive. Bien sûr des exclusions doivent être mise en place pour les contre-indications et des précautions sont évidemment nécessaires. Mais à l’heure ou le SAMU dans le Haut-Rhin n’est plus accessible qu’après plusieurs heures d’attente, une réponse rapide et à la hauteur de la crise s’impose.
Nous demandons à ce que soit mis en place au plus vite :
Nous n’avons aucune compétence pour indiquer les meilleurs traitements pour des stades avancés et sévères de SARS-COV2, en particulier en réanimation et les cas particuliers de chaque patient. Nous n’avons pas l’expertise pour conseiller la meilleure posologie et les contre-indications à exclure. Mais nous demandons que ces 6 demandes soient examinées dès que possible par le conseil scientifique, et qu’elle soit mises en place au plus vite ou réfutées publiquement avec des critères scientifiques.
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