Le 03/06/2020
Bonjour à tous.(C’est également son équipe qui la première a déclaré que l’épidémie était en train de disparaître progressivement, son équipe semble également avoir raison de ce côté-là)etc
Quelques soient les avis des ou des autres sur l’efficacité de l’hydroxy chloroquine (puisqu’on parle rarement de l’Azithromycine), beaucoup de français ont compris que l’arrivée de l’hydroxy chloroquine dans la course « au traitement miracle » a très fortement contrarié d’autres laboratoires pharmaceutiques qui misaient sur des médicaments (et des vaccins) à des prix nettement plus conséquents.
Beaucoup de français ont compris aussi que le médicament était en péril et qu’il allait falloir se mobiliser pour la défense d’une certaine médecine avec des médicaments au service des patients, se mobiliser pour défendre « nos bons vieux médicaments efficaces », qui n’ont comme seul tort que d’être devenus trop bon marché, se mobiliser pour que se relocalise en France et en Europe la fabrication de médicaments, etc etc.
https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/260520/fin-de-partie-pour-l-hydroxychloroquine-une-escroquerie-intellectuelle « Fin de partie » pour l’hydroxychloroquine ? Une escroquerie intellectuelleLe 08/05/2020
Bonjour à tous, merci à tous et à tous les nouveaux signataires.
Nous sommes au déconfinement avec: Protéger, Dépister, Isoler, Traiter (2articles ci-dessous)
PROTEGER : masques, lavages des mains etc- Pour rassurer un peu ceux qui s’inquiètent pour la rentrée scolaire et particulièrement pour les plus petits, c’est Pr Didier Raoult qui le premier (et il y a déjà plusieurs semaines maintenant) a fait savoir dans un de ses communiqués sur youtube à partir de tests effectués dans son institut chez les enfants que si les enfants étaient peu malades, ils étaient également très peu contagieux (contrairement à la grippe) ; que plus ils étaient petits et moins ils étaient contagieux et qu’à partir de 15 ans leur contagiosité se rapprochait peu à peu de la contagiosité des adultes (d’où une rentrée probablement plus délicate au niveau des lycées).
DEPISTER : Si les tests PCR sont maintenant largement disponibles sur une majorité du territoire français, les tests sérologiques tardent. Si de très nombreux laboratoires de ville se sont équipés, cette semaine ils n’avaient pas encore reçu le feu vert !
ISOLER : les patients testés positifs(infection récente)
TRAITER : A ce sujet, 2 articles ci-dessous du quotidien du médecin du 30 avril puis du 7 mai où il est question d’Hydroxychloroquine et d’Azithromycine prescrits seuls ou en en association.
Puisqu’il n’est toujours pas possible pour les médecins non hospitaliers de prescrire l’hydroxy chloroquine, la prescription d’un macrolide tel que l’Azithromycine seul paraît déjà une alternative très intéressante en respectant les contre-indications et en évaluant comme toujours le rapport bénéfice /risque pour chaque patient avec idéalement les mêmes préconisations que pour la bithérapie du protocole de Pr Didier Raoult à savoir bilan biologique au préalable (ionogramme, fonction rénale, fonction hépatique, NFS plaquettes, etc) et idéalement un ECG. Si on a beaucoup parlé des risques cardiaques ( torsade de pointe) avec l’hydroxy chloroquine, ce risque est également connu (même s’il est probablement faible )avec l’Azithromycinemême (cité dans le Vidal) et probablement que l’association des 2 médicaments majore ce risque .
Étude à l'appui, un collectif de médecins plaide pour la liberté de prescrire en ville l'hydroxychloroquine contre Covid-19
Par
Damien Coulomb -
Publié le 30/04/2020- LE QUOTIDIEN DU MEDECIN
Le collectif #COVID19-laissons les médecins prescrire demande, dans un rapport rendu public ce jeudi 30 avril, que l'on rétablisse la liberté de prescription de l'hydroxychloroquine des médecins de ville. Ils publient dans le même temps les résultats d'une étude rétrospective menée chez 88 personnes infectées par le SARS-CoV-2, principalement des médecins et leurs proches.
Le petit nombre de patients s'explique par le fait que les auteurs ont dû interrompre leurs investigations à la suite de la publication par le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, d'un décret interdisant la prescription hors AMM d'hydroxychloroquine en dehors de l'hôpital. « Les médecins ont été choqués par cette atteinte à la prescription », se souvient le Dr Violaine Guérin, endocrinologue à Paris, et initiatrice de l'étude (télécharger cette étude).
Dans cette étude non randomisée, 20 patients ont été traités par l’association hydroxychloroquine (400 à 600 mg/j pendant une période pouvant aller jusqu’à dix jours) et azithromycine (500 mg le premier jour et 250 mg les 4 jours suivants), 34 ont été traités par azithromycine seule, et 34 autres par un traitement à visée symptomatique (le plus souvent du paracétamol).
Le choix était laissé à la discrétion du médecin traitant et a parfois été dicté par les éventuelles contre-indications. Malgré l'absence de randomisation, « les populations étaient à peu près comparables », juge le Dr Guérin. Dans le rapport, on constate en effet des IMC, des âges moyens similaires, mais des antécédents cardiovasculaires très variables.
Des symptômes plus rapidement éliminés
Le critère principal d'évaluation était la durée de résolution des symptômes : 17,1 jours en moyenne dans l'ensemble de la population de l'étude, 25,8 dans le groupe bénéficiant d'une prise en charge exclusivement symptomatique, 12,9 dans le groupe azithromycine seule (AZM) et 9,2 dans le groupe hydroxychloroquine (HCQ) + AZM. Si les durées de résolution des symptômes étaient significativement plus basses dans les bras AZM seule et HCQ+AZM que dans le groupe traitement symptomatique, il n'y avait en revanche pas de différence significative entre le bras monothérapie et celui bi thérapie.
L'analyse statistique des données a été assurée par le Dr Pierre Levy, du département de Santé Publique de l'hôpital Tenon (AP-HP). Ce dernier a mis en place une étude cas-témoins (appariés sur la base du sexe, de l'âge et de l'IMC) à partir des données de 19 patients de chaque groupe. Les données de l'analyse cas-témoins confirment ceux obtenus sur l’ensemble des 88 patients.
Des enseignements pour le déconfinement
À la veille du déconfinement, le collectif entend aussi partager dans son rapport ses « enseignements du terrain », et propose des recommandations. « La stratégie du gouvernement est centrée sur le dépistage, le traitement et l'isolement des cas. C'est très bien, mais nous pensons qu'il manque un volet sur les stratégies thérapeutiques, explique le Dr Guérin. Sur la base de cette étude, de celles menées au Brésil et à l'IHU de Marseille, nous estimons qu'il faut pouvoir proposer l'association AZM +HCQ en ville, dès l'apparition de symptômes pour éviter l'évolution vers des formes graves. D'autres études sont à faire notamment vis-à-vis de l'évaluation de l'intérêt de cette association en chimioprophylaxie qui doit faire partie de la stratégie de déconfinement. »
Concernant la prise en charge des cas de Covid-19 par la médecine de ville, le rapport du collectif insiste également sur la recherche systématique de la dyspnée d'effort et des péricardites, ainsi qu'une attention particulière aux femmes enceintes et aux formes particulières, notamment dermatologiques, chez les sujets jeunes. Afin de faire face aux prochaines vagues épidémiques, les auteurs du rapport préconisent l'équipement des médecins de villes en oxymètres, afin de mesurer systématiquement la saturation en oxygène.
Les membres du collectif avouent par ailleurs ne pas attendre grand-chose des études randomisées menées au niveau national (DISCOVERY) ou plus local (à Angers et à Montpellier notamment). « Ces études sont trop centrées sur l'hôpital et les cas graves déjà hospitalisés », précise le Dr Martine Wonner, psychiatre et députée LREM de la 4e circonscription du Bas-Rhin qui s'est fait remarquer en votant contre le plan de déconfinement du gouvernement. « Nous espérons que le gouvernement reviendra sur ses décrets. L'hydroxychloroquine est un outil qui doit être proposé précocement, et en ville par les médecins de terrain. »
07/05/2020
Un traitement efficace contre Covid-19 existe ! Deux études vont clore la polémique Raoult, estime un microbiologiste
Publié le 07/05/2020-Le quotidien du médecin:
À rebours de l'inquiétude ambiante, le Dr Claude Escarguel, microbiologiste, ancien collaborateur de Didier Raoult, qui fut responsable du laboratoire de l'Institut de pédiatrie de Marseille annonce « un déconfinement "sécurisé" ». Il tire cet optimisme des résultats de deux récentes études — chinoises et dans le Grand Est — sur l'association azithromycine-hydroxychloroquine et insiste sur l'intérêt de la première molécule pour prévenir les complications.
Les médecins de ville seraient ils plus efficaces que les experts de « plateau télé » pour nous aider à trouver l'explication ? Deux études, sur près de 700 malades chacune, vont peut-être nous permettre dès le 1er juin de partir l'esprit serein en vacances. En effet, l'observation attentive de la dernière étude chinoise et de la compilation des résultats obtenus par 4 médecins* généralistes du grand Est sur une cohorte de 700 malades (le même nombre de patients que l'essai Discovery), va clore la polémique entretenue autour de Didier Raoult par ses persifleurs parisiens, et nous permettre d'avoir un traitement efficace à notre portée pour vivre un déconfinement « sécurisé ».
Oui l'hydroxychloroquine (HCQ) est utile dans le traitement du Covid19 selon la phase de la maladie : mais uniquement à titre curatif dans la phase 2 de la maladie lors de l'orage citokinique. Par contre l'HCQ est partiellement contreproductive et même délicate à manipuler (cf. effets secondaires lorsqu'elle est donnée en bi-thérapie) à titre préventif en début de traitement sachant, surtout depuis les observations des médecins de l'Est, que la baisse des mortalités (50 %), obtenue dans le protocole Raoult, par l'association avec l'azithromycine (AZI) est beaucoup plus due à cette dernière molécule qu’à l'HCQ.
L'azithromycine, un rôle capital dans la prévention des complications
Oui, l'AZI joue un rôle capital dans l'action préventive des complications liées à l'infection par le coronavirus (elle évite la majorité des hospitalisations et 90 % des décès !). Le nom* et la publicité des résultats des médecins du grand Est ne peuvent être divulgués car, aussi paradoxal que cela puisse paraître, alors que ces résultats nous permettent « une nouvelle sécurité » dans le traitement, ces derniers ont reçu (par courrier) des menaces du conseil de l'Ordre des médecins et de l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament).
Que nous révèlent ces résultats ? Que le traitement par la seule AZI sur une période entre 10 et 14 jours (comme dans le traitement de toutes les pneumopathies atypiques) et ce, dès le début des premiers symptômes, permet de diviser par 4 le nombre de patients nécessitant une hospitalisation (moins de 4 % versus 15 % sur les statistiques nationales de malades non traités).
Cette approche est deux fois plus bénéfique que le traitement de Didier Raoult (la bithérapie avec HCQ) qui permettait déjà un gain très important dans la prévention des complications du virus : le protocole Raoult permet selon les publications de l'IHU de Marseille et des chiffres officiels de mortalités, comparées pour 100 000 habitants entre Marseille et Lyon, de sauver 50 % de patients). Comment expliquer cela ? Pour l'effet préventif de l'AZI, l'orage cytokinique serait dû à la « coopération » du virus avec une bactérie opportuniste dont la prévalence du portage (15 % des patients) correspond au taux des patients infectés développant des complications : cette bactérie opportuniste, très sensible à l'AZI, possède un « super antigène », sa protéine P1 connue pour produire des orages cytokiniques chez des adultes et des syndromes de kawasaki chez les enfants.
Le protocole Raoult associant l'HCQ dès le début du traitement incorpore dans le processus de l'action bénéfique de l'antibiotique (AZI) sur la bactérie opportuniste, un effet immuno-modulateur lié à l'HCQ, effet qui nuit, à ce stade, par son action anti-inflammatoire à l'effet « préventif » attendu. L'AZI seule éradique le cofacteur bactérien mais l'HCQ, associée a ce stade, freine cet effet préventif et peut aggraver la virulence du virus comme cela a été signalé par l'ANSM pour tous les anti-inflammatoires qui ont d'ailleurs été contre-indiqués dans le Covid19 dès le stade1 de la maladie.
L'hydroxychloroquine, efficace dans la 2e phase
La deuxième étude, chinoise, publiée récemment sur « IHU information » illustre par contre le rôle fondamental de l'effet immuno-modulateur de l'HCQ dans la 2° phase de la maladie : le taux de décès lors des complications justifiant une hospitalisation chute de 45 % pour les malades non traités à 18,8 % chez ceux traités avec l'hydroxychloroquine (HCQ) : évite 2 morts sur 3. Normalement l'essai Discovery qui doit sortir un jour (!!!), devrait confirmer cet effet curatif (et non préventif) de l'HCQ : effet qui pourrait être associé a d'autres molécules : les antiinterleukines 6, car les IL6 sont des molécules inflammatoires relarguées dans l'orage citokinique, notamment à cause du « super antigène de la protéine P1 » du Mycoplasma Pneumoniae.
Ce Mycoplasma Pneumoniae opportuniste pulmonaire est présent chez certains patients (personnes âgées ou immunodéprimées) à bas bruit, et pourrait jouer le rôle de catalyseur en favorisant la réplication virale (cf. brevet EP0649473B1), mécanisme qui permet alors au virus de se disséminer sur tous les récepteurs ACE2 (très nombreux chez les obèses et les diabétiques) tout en déclenchant l'orage cytokinique tant chez les adultes que chez les enfants porteurs de cet opportuniste (cf. Syndrome de Kawasaki).
Conclusion : à l'heure d'aujourd'hui, 4 mai 2020, nous possédons, pour nous permettre un « déconfinement total et sécurisé » : – une disparition de la circulation du virus liée à la fin de l'épidémie prévue par Didier Raoult, – un arsenal thérapeutique différent suivant les deux stades de l'infection à Covid19 : a) Dans la phase virale de la maladie (souvent asymptomatique si le cofacteur est absent) par un effet préventif des complications avec la seule azithromycine (disponible pour tous les médecins de ville) sur au moins 10 jours pour éradiquer le complice du virus (le MP) évitant ainsi toute éventuelle amplification de la réplication virale. b) Dans la phase immunitaire, une molécule efficace l'hyroxychloroquine, telle que la présentait Didier Raoult, mais plus à titre curatif lors de la phase « immunologique » de la maladie : molécule pouvant être associée à ce stade avec d'autres thérapeutiques anti-inflammatoires et anticoagulantes pour éviter les complications liées aux atteintes des endothéliums des différents organes pouvant être touchés par ces complications.
Dr Claude Escarguel, microbiologiste, ancien président du Syndicat des praticiens des hôpitaux
Le 01/05/2020
Un coucou à tous,
Et merci aux nouveaux signataires,
Pendant des semaines et des semaines le gouvernement a martelé que l’objectif principal était d’avoir un maximum de lits de réanimation disponibles.
A suivre : l’article du monde sur « un taux de décès en réanimation très sous-estimé ».
L’objectif principal, quand de plus on connaît l’épreuve que constitue "un séjour en réanimation "et l’estimation du taux de mortalité de 30 à 40% publiée récemment est qu’il y ait le moins de morts possible, donc le moins de formes graves possible et de ce fait de tout tenter pour éviter le passage d’une forme légère à une forme grave en évaluant en permanence le rapport benefice/risque
et pour se faire et encore plus lors du déconfinement, il convient de : PROTEGER (masques, etc), DEPISTER, ISOLER , TRAITER : permettre aux médecins de premiers recours que sont en particulier les généralistes de pouvoir prescrire en leur âme et conscience l'hydroxychloroquine et/ou l'azythromicine avec toutes les précautions requises et avec une coopération quand nécessaire avec le secteur hospitalier public et/ou privé .
Ci-dessous l’article du monde : Coronavirus : la mortalité en réanimation beaucoup plus forte qu’annoncée en France
Coronavirus : la mortalité en réanimation beaucoup plus forte qu’annoncée en FranceLe taux serait de 30 % à 40 %, selon les données du Réseau européen de recherche en ventilation artificielle, soit beaucoup plus que les 10 % évoqués par le gouvernement le 17 avril.
Par Rémi Dupré et Stéphane Mandard Publié le 27 avril 2020 à 06h08 - Mis à jour le 27 avril 2020 à 14h07
Quel est le taux de mortalité des patients malades du Covid-19 en réanimation ? Selon le ministère de la santé, il serait de 10 %. Ce chiffre a été annoncé par Jérôme Salomon, le directeur général de la santé, lors de sa conférence de presse du 17 avril. Selon les informations du Monde, il est largement sous-estimé. Aujourd’hui, il serait en effet de l’ordre de 30 % à 40 %. Dimanche 26 avril, 4 682 patients atteints du Covid-19 étaient en réanimation.
Cette estimation est établie à partir des données compilées par le Réseau européen de recherche en ventilation artificielle (REVA), dans une étude dont Le Monde a pris connaissance des premiers résultats. Créé en 2009, lors de la grippe H1N1, le REVA constitue de fait le registre national des formes graves en réanimation en France. Avec la pandémie due au coronavirus, le réseau est passé de 70 à environ 200 centres de réanimation. Quotidiennement, chaque centre renseigne un registre informatique avec des informations sur le parcours de soins des patients atteints du Covid-19 en réanimation (décès, transferts, sorties…).
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A partir de 4 000 malades, un groupe d’un peu plus de 1 000 patients a ainsi pu être constitué et suivi pendant vingt-huit jours : il s’agit de personnes entrées en service de réanimation avant le 28 mars, et dont le parcours a été suivi jusqu’au 25 avril. Inédite par son envergure et sa durée (des médecins chinois avaient suivi une centaine de patients), cette étude doit être soumise dans les prochains jours à une grande revue médicale internationale pour une publication attendue en mai.
« Un chiffre énorme »« Nous nous dirigeons vers une mortalité qui sera très vraisemblablement entre 30 % et 40 %. C’est un chiffre énorme », commente Matthieu Schmidt, médecin réanimateur à la Pitié-Salpétrière, à Paris, et coordinateur du REVA. Le médecin est en train de finaliser l’étude. « Il y a encore des données à analyser en provenance de certains centres pour affiner ce chiffre, mais on sera sur cette tendance, représentative de l’ensemble des réanimations de France », précise le docteur Schmidt. Il ne s’attendait pas à avoir des chiffres aussi élevés lorsqu’il a lancé l’étude : « On n’a jamais vu de tels taux de mortalité. Avec le H1N1, même avec les formes les plus graves, on était à 25 %. »
Cette mortalité élevée traduit-elle les limites de capacités des services de réanimation français ? « Je ne crois pas. Nous avons certes frôlé la catastrophe, mais nous n’avons pas connu la situation de nos homologues italiens qui devaient intuber dans les couloirs », estime Matthieu Schmidt. Pour le coordinateur du Réseau européen de recherche en ventilation artificielle, l’explication tient à la gravité et au caractère protéiforme de la maladie : « On n’est pas seulement sur une pneumonie, sur une simple défaillance des organes pulmonaires, mais sur une pathologie grave qui a aussi une grande composante inflammatoire, vasculaire, ou qui peut également atteindre les reins. »
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Contactés par Le Monde, plusieurs médecins en réanimation confirment l’estimation du REVA. « A Bicêtre, on est sur une fourchette large de 40 % à 60 % de décès », témoigne le docteur Tai Pham, médecin réanimateur à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, dans le Val-de-Marne.
« Pour les SDRA [syndromes de détresse respiratoire aiguë], on n’est jamais au-dessous de 30 % à l’échelle nationale, observe le professeur Djillali Annane, chef du service de réanimation à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) et responsable du Syndicat des réanimateurs. A Garches, on a un taux de 37 % de décès Covid en réa. » « Ce n’est pas délirant par rapport à ce que l’on voit sur le terrain », abonde le docteur Antoine Kimmoun, médecin réanimateur au centre hospitalier régional universitaire de Nancy, en Meurthe-et-Moselle.
« Instant T »Pour le docteur Kimmoun, « les chiffres donnés par M. Salomon correspondent à un instant T et ne reflètent pas la mortalité définitive ». De fait, le directeur général de la santé s’est fondé sur le point épidémiologique de Santé publique France en date du 16 avril. Selon ce document, sur 2 806 patients présents dans 144 services de réanimation du 16 mars au 12 avril, 291 d’entre eux sont morts, soit effectivement 10,37 %. Mais à cette époque, seuls 55 % de ces patients avaient fait l’objet d’une ventilation invasive, contre 80 % dans le groupe REVA.
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Contacté par Le Monde, le ministère de la santé confirme que « les propos » de M. Salomon « se fondent sur une photographie des données de Santé publique France, et sur le nombre de patients décédés parmi les patients admis en réanimation, soit la mortalité à l’instant T au niveau de l’échantillon de Santé publique France ». Sans donner davantage de précision.
« Les chiffres de M. Salomon correspondent à une fourchette très, très basse, au tout début du pic épidémique et d’entrées en réa, soit la deuxième moitié de mars, avec beaucoup de patients dont on ne connaissait pas alors le devenir, observe le docteur Pham. Au tout début de l’épidémie, des cas moins graves, sans grande détresse respiratoire, pouvaient être admis en réa. Le profil des patients a beaucoup évolué depuis mi-mars, cela peut biaiser les chiffres. »
A l’instar de nombre de ses confrères, le professeur Annane juge la « déclaration de M. Salomon prématurée, avec une étude qui commence quinze jours avant le début du moment critique ».
Au-delà du calendrier choisi par la direction générale de la santé, plusieurs médecins critiquent la méthodologie employée. « Dix pour cent, c’est complètement hors sol. On véhicule l’image d’une toute-puissance médicale et hospitalière. On ne peut pas dire : si vous allez en réa, on va vous sauver, ça va aller dans 90 % des cas, considère le docteur Yvon Le Flohic, médecin généraliste, chargé du suivi épidémiologique H1N1 en Bretagne en 2009. On ne peut pas calculer la mortalité sur un lieu et sur une période. Il faut le faire sur les personnes, en prenant le parcours des patients, et voir s’ils sont sortis vivants ou pas et ce qu’ils sont devenus. » C’est justement le travail réalisé dans le cadre de l’étude REVA.
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A l’unisson, les médecins estiment qu’il est trop tôt pour avoir une photographie complète et précise du taux de mortalité. « On souhaite avoir des études au long cours, avec un échantillon de patients sur trois, six mois, voire un an », fait remarquer le docteur Pham. « Il faudra aussi connaître le taux de mortalité dans les services de réanimation créés en urgence pour tirer les leçons et anticiper la deuxième vague de l’épidémie », ajoute le professeur Annane.
Le 24/04/2020
Merci à tous les nouveaux signataires, merci à tous !
Notre appel (et celui de beaucoup d'autres ) n'a pour le moment pas été entendu !
Il sera encore plus d'actualité au moment du déconfinement.
Actuellement toute décision thérapeutique semble suspendue à l'attente des essais en particulier l'essai Discovery (il est peu probable qu'il en ressorte grand chose puisque dans cet essai les différents antiviraux sont prescrits au second stade de la maladie, stade trop tardif).
Ci dessous un articles des docteurs Délépine à ce sujet, il est encore temps de faire diffuser cette pétition à vos proches :
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/essai-discovery-et-protocole-222835
Le 15/04/2020
Bonjour,
ci dessous les liens d'un article sur Egora, relatant un essai hospitalier:Hydroxychloroquine+Azithromicine
- Un pas en avant...
Le 10/04/2020
Quelques nouvelles :
Bonjour à tous et merci pour votre soutien. Comme vous le savez probablement tous, Emmanuel MACRON a passé quelques heures hier à l'IHU de Marseille et s'est entretenu avec D.RAOULT qui lui a communiqué les résultats préliminaires sur une cohorte de plus de 1000 patients.
Lundi E.MACRON s'adressera à tous les français à la télévision. Ce déplacement, aura-t-il une influence autre que politique? la prescription de la bithérapie préconisée par Pr D.RAOULT sera -t- elle facilitée ? Et sous quelles conditions?
Ci dessous un article de presse parmi bien d'autres:
Le 07/04/2020
Un petit message. Je tiens à vous remercier. Merci à tous ceux qui ont signé cette pétition.
Merci à tous pour vos nombreux messages (je n’ai pas encore eu le temps de les lire tous, car ils sont très nombreux, mais ce sera chose faite d’ici quelques jours), merci à tous pour votre soutien.
J’ai bien conscience que cette pétition est 1 goutte d’eau ; d’autant qu’à peu près au même moment d’autres(dont certaines personnalités) ont ressenti le même besoin d’agir ainsi et je vous invite à signer aussi ces pétitions qui auront beaucoup plus de poids que la nôtre ; d’autant que pour le moment , la situation évolue peu et après il sera trop tard !
Parmi tous ces messages reçus , certains (parfois très poignants) de malades inquiets qui se voient refuser cette bithérapie malgré leur propre souhait et parfois aussi celui de leur médecin traitant ; des victimes d’autres scandales sanitaires par le passé(médiator etc) ; merci aux nombreux témoignages de professionnels de santé, dont de nombreux médecins qui souhaiteraient prescrire cette bithérapie à certains patients et merci à tous les autres, très nombreux.
Ce petit mot, aussi car plus de 5000 personnes ont signé cette pétition ; c’est déjà beaucoup. Les signatures continuent de se faire sur le site ; j’attends encore un peu, une semaine peut être, puis, j’adresserai un courrier à Dr Olivier VERAN, Ministre de la santé avec le texte de la pétition et vos signatures).
Ci-dessous pour ceux qui seront intéressés: Un article du journal « le quotidien du médecin » du 2 avril où Professeur Didier Raoult expose quelques unes de ses réflexions suite aux critiques dont il fait l’objet –
L’éthique du traitement contre l’éthique de la recherche », le Pr Didier Raoult critique les « dérives » de la méthodologie
Publié le 02/04/2020
Le Quotidien du Médecin
Le Pr Didier Raoult, directeur de l'IHU Méditerranée-Infection à Marseille, est au coeur de la polémique autour de l'utilisation de de l'hydroxychloroquine dans l'infection Covid-19. Contacté plusieurs fois par « le Quotidien », l'infectiologue médiatique a répondu sous la forme d'une tribune. Pour le fer de lance de l'antipaludique, l'épidémie de coronavirus est l'occasion de remettre en place « une réflexion sur la morale du choix entre le soin et l’expérimentation ».
Les études comparatives randomisées (les patients sont tirés au hasard pour recevoir un traitement ou un autre) ont bénéficié depuis le début du XXIe siècle d’un engouement considérable, poussé à la fois par l’industrie pharmaceutique et par un nouveau groupe de chercheurs spécialistes d’analyses des data produites par les autres, que sont les méthodologistes. Cette approche est restée contestée, et les 2 articles, les plus cités dans ce domaine, concluent que les essais randomisés ne sont pas supérieurs aux essais observationnels.
Les méthodologistes ont réussi, dans à un certain nombre de cas, à imposer l’idée que leurs pensées représentaient la raison, mais en pratique, ce n’est jamais qu’une mode scientifique parmi d’autres.
Une définition a été baptisée, à la fin du XXe siècle, pour savoir s’il était autorisé de faire une étude randomisée, du nom barbare de « Clinical équipoise ». Cette notion introduit l’idée que l’on ne peut faire une étude randomisée que si l'on est certain qu’il n’existe pas de traitement efficace, sinon il n’est pas éthique, bien sûr, de choisir l’expérimentation plutôt que le soin. Le premier devoir du médecin est le soin, et non l’expérimentation.
La place de l'observation anecdotique pour les maladies infectieuses
Toutefois, cette approche raisonnable fait l’objet de très nombreux débats chez les gens qui pratiquent réellement l’éthique dans le monde, celui-ci paraît absent en France. En pratique, les partisans majeurs des essais randomisés ont fini par les introduire comme la preuve unique de l’efficacité d’un traitement, ce qui signifie que l’on ne devrait plus pouvoir utiliser un traitement en disant qu’il est efficace sans avoir fait un essai randomisé.
Dans ma propre expérience, j’ai déjà mis au point dix traitements différents, dont la plupart se retrouvent dans tous les livres de médecine rapportant les maladies sur lesquelles j’ai travaillé, sans jamais avoir fait d’essais randomisés. Les éléments, qui amènent, généralement, à la découverte des traitements, sont : l’observation anecdotique et les observations de séries correctement analysées. Il est clair, si on a la curiosité de regarder, par exemple, Wikipédia « Randomized Controlled Trial » en anglais (celui en français est, comme souvent, mal fait), que la plupart des gens reconnaissent que la découverte ne vient pas des effets randomisés, mais des initiatives individuelles. C’est ce qu’il s’est passé dans 99 % des traitements de maladies infectieuses. Par ailleurs, pour beaucoup de maladies, comme pour le sida ou pour les hépatites, l’efficacité du traitement est extrêmement facile à évaluer par les dosages dans le sang du virus, qui ne nécessite pas d’étude randomisée mais simplement des dosages réguliers.
Légitimité du placebo en question
Concernant le coronavirus, dès l’annonce officielle des autorités chinoises de l’efficacité des médicaments du groupe de la chloroquine ou de l’hydroxychloroquine, se posait la question de la légitimité de l’utilisation d’une branche placebo d’expérimentation. C’est-à-dire un groupe sans médicaments, dans l’essai Discovery. Ceci, sur le plan de l’éthique du soin, n’était pas tenable. Il faut éviter les raisonnements circulaires qui, généralement, sont promus par les partisans d’une solution, non pas au nom de la science mais au nom de la certitude d’avoir raison. On ne peut pas dire que pour pouvoir sauver les malades, il faut des essais randomisés, car ceux-ci sont pratiqués d’une façon bien récente pour des domaines extrêmement précis pour lequel leur contribution à la santé globale du monde reste pour l’instant à démontrer.
Personnellement, je souhaite que l’occasion de cette épidémie permette au pays de remettre sur place réellement ce à quoi le comité d’éthique était destiné au départ, c’est-à-dire une réflexion sur la morale du choix entre le soin et l’expérimentation, et non pas sur les dérives que j’ai pu constater dans mon expérience, où par exemple pour l’évaluation du microbiote digestif du patient infecté par le virus du sida, il fallait proposer au patient un délai de 7 jours de droit de retrait pour revenir chercher sa crotte, afin de pouvoir changer d’opinion, ou celle d’imposer des essais randomisés. Ces recommandations ne sont plus de l’éthique mais une dérive déconnectée, et de la recherche, et de la priorité du soin sur la recherche. Et, je crois être aussi un chercheur ! Pr Didier Raoult