Nous sommes entrés aujourd'hui dans une maltraitance institutionnelle", dénonce Tatiana Dubuc. Nous sommes lanceurs d'alerte et dénonçons depuis 2 ans, les conditions de vie pitoyables et scandaleuses de nos aînés. Ils doivent avoir plus de dignité en fin de vie et nous devons arrêter la maltraitance qui perdure . Merci de partager notre pétition pour plus d'humanité. La CGT confirme la maltraitance institutionnelle.
Selon radio France bleu :
Ils ont perturbé le conseil municipal du Havre lundi soir pour exiger des réponses, sur l'avenir de leur établissement, en proie à de grosses difficultés financières. Tatiana Dubuc, représentante CGT des personnels des Ehpad Les Escales du Havre, est l'invitée de France Bleu Normandie ce mardi.
Les salariés des Ehpad Les Escales du Havre sont venus crier leur colère au conseil municipal du Havre ce lundi soir. Le plus grand Ehpad public de France compte 6 établissements et accueille 600 résidents. Le groupe est en grande difficulté financière, avec 13 millions d'euros de déficit, ont appris les syndicats. Une administration provisoire est en place depuis novembre pour redresser la barre et elle envisage la suppression de 100 équivalents temps plein, (pas des suppressions nettes mais supprimer les CDD et intérims).
"On est entrés aujourd'hui dans une maltraitance institutionnelle", dénonce Tatiana Dubuc, représentante CGT des Ehpad Les Escales du Havre, "parce qu'on nous fait tourner en mode dégradé. Sur nos sites aujourd'hui, il arrive que les aides-soignantes soient seulement deux pour 42 résidents avec toute la prise en charge globalisée que ça comporte (soins, au niveau toilette, nourriture, par exemple)."
Tatiana Dubuc explique que c'est "une souffrance au quotidien pour les agents d'aller travailler. C'est une souffrance au quotidien aussi pour les résidents. On est stressés, on est angoissés à l'idée de devoir prendre soin nos résidents de cette façon. On est 566 agents aujourd'hui à travailler régulièrement avec la boule au ventre." Selon elle, "on manque de financement sur les Ehpad. Ce qu'on voudrait, c'est remettre dans nos services des unités de soins longue durée, des unités de soins palliatifs qui nous permettraient d'accompagner nos résidents avec les moyens nécessaires, surtout que malheureusement, ils vont mourir chez nous."
Elle dénonce "une variable d'ajustement aujourd'hui, qui est sur le personnel. En supprimant de toute façon des postes chez nous, ça ne remplacera pas la dette qu'on a aujourd'hui." Tatiana Dubuc "ne comprend pas pourquoi Edouard Philippe ne prend pas plus à cœur le sujet. Hier, quand on est allés au conseil municipal, on a ressenti les agents et moi, un certain mépris de sa part et on le sent complètement détaché de la situation. Il est président du conseil d'administration, lui, mais nos financeurs de base, c'est le département, l'ARS."
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