Lettre des internes de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique d’Ile-De-France
Les internes de chirurgie plastique souhaitent faire remonter au niveau des instances dirigeantes quelques problématiques et interrogations à propos de l’organisation des stages et de l’internat de chirurgie plastique :
Nous souhaitons aborder l’absence de communication récurrente entre internes et chefs de service sur les terrains de stage, les places souhaitées et envisageables sur ceux-ci. Malgré nos demandes, les référents internes ne sont pas conviés aux réunions qui peuvent être organisées par les chefs de service sur les listes de poste du semestre suivant. L’internat est un moment privilégié de formation pour les internes et non une possibilité malléable de main-d’œuvre pour les patrons. Nous aimerions établir une communication stable et fiable entre référents internes et coordinateurs de la spécialité au niveau de l’Ile de France pour assurer la meilleure formation possible aux internes de chirurgie plastique. Pour le semestre d’hiver 2023 notamment, un tiers des postes sont dédiés à un même chef de service alors que l’IDF offre pas moins de 12 centres étiquetés plastie et ce, avec des activités très variées (CLAT, chirurgie pédiatrique, centre de traitement des brûlés, hôpital militaire, hôpital de périphérie …). Un questionnaire de 2021 adressé aux internes de plastique d’IDF montrait que les internes souhaitaient plus de postes dans les différents centres et moins de postes à l’hôpital Saint-Louis, pourtant la répartition des postes n’a quasiment pas changé malgré la transmission de ce questionnaire au coordinateur du DES.
Cette absence de communication impacte aussi la formation théorique des internes de chirurgie plastique. Alors que les textes de loi prévoient une formation sous 3 modalités : e-learning, exercices de simulation sous forme d’enseignement supervisé et séminaires régionaux ou nationaux (Arrêté du 21 Avril 2017), les internes de chirurgie plastique ne bénéficient d’aucune de ces possibilités d’enseignement régionalement et ce malgré le nombre de PUPH, de MCU et de CCA. Sans effort du coordinateur en ce sens, il semble difficile d’assurer la formation idéale des internes de chirurgie plastique.
Une interrogation est émise sur la prolongation du mandat de coordinateur de DES du professeur Mimoun, qui prend sa retraite en septembre 2023. Dans quel cadre légal cela entre-t-il ? De surcroit, la coordination de DES est assurée par le Pr Mimoun depuis 2006 (au moins), des dires des chefs de service parisien. Comment cela est-il autorisé ? La loi n’entend-elle pas de permettre le cumul de deux mandats de coordination. Dans une subdivision aussi riche que l’Ile-De-France en services de chirurgie plastique, de nombreux candidats à la coordination existent. L’absence de communication du Pr Mimoun sur le début et la fin de ses différents mandats, sur la prolongation de son mandat actuel, sur les modalités d’un changement de coordinateur nous interroge. Les référents des internes ont été prévenus de cette prolongation de mandat par retour de mail du Pr Mimoun et les chefs de service interrogés n’en avaient pas été informés.
Enfin, nous regrettons le manque d’accès aux stages axés membre supérieur aux internes de chirurgie plastique. Les terrains de stage plébiscités en région parisienne sont majoritairement réservés aux internes d’orthopédie. La chirurgie de la main est une discipline transversale qui est pratiquée dans le monde entier par des chirurgiens plasticiens ou par des chirurgiens orthopédistes. L’absence de formation parisienne en chirurgie de la main pour les internes de chirurgie plastique est de ce fait à déplorer et nous souhaiterions mettre en place un dialogue avec les coordinateurs d’orthopédie pour améliorer l’accès aux terrains de stage de chirurgie de la main aux internes de plastique désireux de s’y former. Nous entendons bien qu’une réciprocité doit être assurée pour permettre aux internes d’orthopédie d’accéder aux stages de chirurgie plastique parisien afin d’assurer leur formation, notamment dans le cadre de stages « hors spécialité ».
En vous remerciant du temps accordé à nos requêtes,
Les internes de Chirurgie Plastique, Reconstructrice et Esthétique d’Ile-De-France
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