Prise en otage •
. Depuis plusieurs semaines, je me bats avec mon prestataire de service pour avoir mes heures d’aide à la personne. Je dois sans arrêt les relancer, me battre pour avoir mes interventions, aux bons horaires et avec la bonne durée d’intervention. Me battre pour que l’on m’envoie des personnes compétentes et en capacité de m’aider.
. Souvent même, je suis contrainte d’accepter des choses qui ne me conviennent pas et me sont nocives car « c’est ça où nous n’aurons pas d’autre solution à proposer et vous n’aurez personne ». Est-ce un vrai choix ? Non. Non, ça ne l’est pas.
. Et ce « ça ou rien », je le subis beaucoup trop ces dernières semaines. Deux semaines d’affilée, j’ai été en apnée jusqu’au vendredi soir avec aucune visibilité sur mes interventions du week-end, à être terrorisée à l’idée de n’avoir personne pour m’aider deux jours durant. Inconcevable, évidemment. Mais pourtant, comme seule perspective, parfois.
. À travers toutes ces situations, je me sens complètement prise en otage. Mon quotidien entier est pris en otage. Ma vie, donc. Dont je ne suis finalement plus propriétaire, ni décideuse. C’est un sentiment extrêmement désarmant, qui me fait osciller au fil des heures entre rage et désespoir.
. Comment peut-on infliger cela à des personnes dépendantes de l’aide d’autrui ? Comment peut-on oser ne pas prendre la mesure de tels agissements ? Comment ne pas perdre la tête quand on sent que son quotidien entier, sa vie nous échappe ? Et que la sensation d’un trou noir qui nous aspire devient si enveloppante.
. Comment ?
. À celles et ceux d’entre vous qui vivez des situations équivalentes, ou pires, on est ensemble. Je vous soutiens. Du plus profond de mon cœur. Parce que je sais, ô combien, ces combats sont parfois solitaires et invisibles.
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