Depuis 2020, Noemy DACLINAT, maman césarisée 6 fois et moi-même Johana GROS, sage-femme depuis près de 13 ans, et césarisée 2 fois, sommes engagées auprès des femmes qui doivent vivre ou ont vécu un accouchement par césarienne.
Nous sommes à la tête du collectif MAMAN CÉSARISÉE qui regroupe aujourd'hui plus de 17 000 mamans césarisées, co-parents, professionnels de la périnatalité et professionnels de santé.
Cette pétition intervient au lendemain des dernières recommandations de 2023 du Conseil National des Gynécologues-Obstétriciens de France dans lesquelles les sujets qui préoccupent les mamans césarisées n'ont pas été traités.
Elle est adressée au ministre de la santé, au président de la république et à la présidente du CNGOF.
En effet, la césarienne est une intervention chirurgicale pas comme les autres, puisque c’est aussi la naissance et la première rencontre entre un enfant et ses parents.
Alors que certaines maternités ont mis en place des protocoles simples qui permettent aux femmes de mieux vivre cet accouchement si particulier, d’autres organisent la césarienne comme une intervention chirurgicale banale.
Le vécu de la césarienne est souvent difficile quand la mère n'a pas été préparée à cette naissance, et/ou n’a pas l’impression d’avoir participé à l’accouchement, qu’elle a été séparée à ce moment là du co-parent, puis de son bébé pendant plusieurs heures.
De plus, à l’heure où l’OMS préconise un allaitement maternel exclusif les 6 premiers mois, ces conditions de naissance ne permettent pas la mise en place optimale de l’allaitement, qui est d’ailleurs diminué par rapport à une naissance par voie basse.
Nous avons réalisé un sondage auprès de nos abonnées.
4 besoins ressortent quasi systématiquement :
- Plus d’informations en amont, pendant et après la césarienne
- La présence du co-parent en salle d’opération,
- Être plus active pendant la naissance, pour lui permettre d’augmenter ce sentiment de « mise au monde » et voir le bébé naître,
- La possibilité de faire connaissance immédiatement avec l’enfant par du peau à peau au bloc opératoire, comme cela est recommandé en salle de naissance par la HAS depuis 2017 et devenu systématique lors des accouchements par voie basse .
Ces pratiques ont fait l’objet de protocoles bien établis dans certaines maternités, coordonnés par les réseaux périnataux.
La littérature sur le sujet est sans équivoque, ces 4 points d’amélioration permettent de réduire le mauvais vécu, le stress post traumatique, la dépression du post-partum et bien sûr, de favoriser le lien mère-enfant.
Notons que l’altération de ce lien est un facteur de risque majeur de maltraitance, d’interactions mère-enfant de piètre qualité et de troubles du comportement chez l’enfant.
En signant cette pétition, vous contribuez à la demande de généralisation de ces pratiques dans tout type de maternité, dans la mesure où le degré d'urgence le permet, pour que chaque naissance par voie haute soit respectée, tout comme l'effort est porté pour les naissances par voie basse !
Si vous avez vous-même accouché par césarienne et que vous l'avez mal vécue, vous êtes concernée.
Si vous avez donné naissance par voie haute et que toutes ces conditions étaient réunies, vous êtes concernée et les premières à pouvoir en témoigner !
Si vous voulez accoucher par césarienne et que vous êtes terrorisée par son déroulement, cela vous concerne.
Si vous n'avez pas le choix, à chaque naissance de devoir accoucher par césarienne, c'est aussi votre combat !
Si vous avez vu votre conjointe anéantie par son accouchement par voie haute, vous êtes concerné(e)
Si vous avez dans votre entourage cette femme sur 5 qui l'a vécu ou aura à vivre cet accouchement, vous êtes concerné(e) !!
Si vous êtes soignant(e), que vous en avez assez de faire subir cette lourde séparation et ces conditions d'accueil injustes aux parents et à leur enfant, c'est le moment de dire stop !
La naissance par césarienne doit AUSSI être respectée ! Partagez vos histoires, vos doléances sous les hashtag
#voiehauterespectee
#voiehautenonrespectee
Relayez un maximum, pour les 150 000 femmes par an, pour ces bébés, pour ces couples, partagez sur vos réseaux !
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