À : Monsieur le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
Copie à : Monsieur le Ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière
Objet : Demande de dérogation à la condition d’exercice de deux (2) années dans les établissements publics de santé pour le concours d’accès au grade de Maître-Assistant Hospitalo-Universitaire.
Monsieur le Ministre,
Nous, soussignés, médecins spécialistes diplômés , souhaitons attirer votre bienveillante attention sur la condition imposée par l’article 3 de l’arrêté ministériel relatif au concours d’accès au grade de maître-assistant hospitalo-universitaire, exigeant deux (2) années d’activité effective au sein des établissements et organismes publics de santé.
Bien que nous reconnaissions pleinement l’importance de l’expérience clinique dans les structures publiques, nous estimons que cette exigence, appliquée de manière rigide, constitue un frein injustifié à l’accès à la carrière universitaire pour de nombreux jeunes spécialistes hautement motivés, formés dans nos hôpitaux universitaires, et désireux de contribuer activement à l’enseignement et à la recherche scientifique dans notre pays.
Nos arguments :
- Les facultés de médecine et les CHU connaissent un déficit croissant en encadrants et enseignants chercheurs, notamment dans certaines spécialités médicales et chirurgicales.
- Autoriser la participation directe des jeunes spécialistes contribuerait à renforcer le corps universitaire, à combler ce déficit et à améliorer la formation médicale.
2. Formation déjà acquise en milieu hospitalo-universitaire :
- Durant leur résidanat, les jeunes diplômés ont effectué plus de 4 à 5 ans d’activité continue dans des structures hospitalières publiques universitaires.
- Cette période de formation représente une expérience professionnelle réelle, pratique et scientifique, équivalente voire supérieure à deux années post-résidanat.
3. Blocage de la relève académique et fuite des compétences :
- Le maintien strict de cette condition pousse plusieurs jeunes spécialistes à se tourner vers le secteur privé ou l’émigration, privant ainsi nos universités d’une génération motivée et qualifiée.
- Une dérogation temporaire ou modulée favoriserait la fidélisation des compétences nationales et encouragerait la carrière académique.
4.Inégalité d’accès entre spécialités et régions :
- certaines spécialités (fondamentales en médecine, pharmacie et médecine dentaire) ne bénéficient pas de service civil et rencontrent de grandes difficultés pour accéder à un poste dans les structures étatiques.
Ces jeunes spécialistes se trouvent ainsi exclus, de fait, de la possibilité de satisfaire à la condition de deux années d’expérience, malgré leur formation hospitalo-universitaire complète et leur volonté de poursuivre une carrière académique.
Nos propositions :
Nous réaffirmons notre engagement total pour la carrière hospitalo-universitaire, motivés par le désir de contribuer à l’enseignement, à la recherche scientifique et à l’amélioration du système de santé national.
Nous espérons vivement que votre haute bienveillance permettra de réexaminer cette condition afin de favoriser une politique de recrutement plus équitable, plus dynamique et plus adaptée à la réalité de notre système hospitalo-universitaire.
Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre profond respect et de notre haute considération.
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