L'association pour le contrôle de la radioactivité dans l'Ouest (ACRO) a dénoncé mercredi une "contamination" radioactive de l'eau potable de 6,4 millions personnes en France. "6,4 millions de personnes sont alimentées par de l'eau contaminée au tritium" selon "des données fournies par le ministère de la Santé", affirme le laboratoire basé dans le Calvados. Selon l'association, 268 communes sont concernées, dont 122 communes d'Ile-de-France.
L'association reconnait qu"aucune valeur ne dépasse le critère de qualité de 100 Bq/L (Becquerel par litre) instauré par les autorités sanitaires", mais s'en inquiète néanmoins. Selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), bras technique de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN, "le code de la santé publique fixe une référence de qualité de 100 Bq/L pour le tritium qui ne représente pas une limite sanitaire mais un seuil qui, lorsqu'il est dépassé, entraîne une investigation complémentaire pour caractériser la radioactivité de l'eau".
La seule usine de potabilisation de Choisy-le-roi (Val-de-Marne) "distribue chaque année" dans son eau potable à 10 Bq/L en moyenne, 1,3 TBq (térabecquerel) de tritium, soit 2,5% des rejets de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine", selon l'ACRO. Cette usine alimente 1,9 million d'habitants de 56 communes de la banlieue sud et ouest de Paris, ajoute l'association.
Le SEDIF qui gère cette usine affirme que les quantités de tritium ne posent aucun souci pour la santé. Point de vue différent pour la députée européenne EELV Michèle Rivasi : elle souligne qu'il n'existe pas de seuil d'innocuité et qu'il est anormal de trouver du tritium dans de l'eau potable, même en faible quantité. Elle recommande aux mères de ne pas l'utiliser pour des biberons.
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