Le vote blanc est une force.
C'est le chemin d’une transformation nécessaire dans le cadre de l'Etat de droit. Le vote blanc est une force.
Nous devons anticiper le résultat des élections présidentielles. Nous savons aujourd'hui que rien de satisfaisant ne sortira des urnes en mai 2017.
Nos institutions font depuis presque 60 ans la preuve d'une grande solidité, adaptabilité, efficacité. L'épisode de la cohabitation a été l'épreuve du feu. Nos institutions en sont sorties grandies.
En cas de vacances de la présidence de la république ou d'élection infructueuse, la Constitution prévoit que le président du Sénat assure l’intérim. Il lui revient d’organiser une nouvelle élection qui permettra aux candidats et à leurs équipes de revoir leur copie. Car c’est bien de cela qu’il s’agit : Aucun des deux candidats ne nous soumet de programme acceptable par nous, citoyens-contribuables-électeurs.
Devant la consternante indigence des propositions de nos candidats, voter blanc est un devoir citoyen. Leurs programmes respectifs ne disent qu’une seule chose : « on n’a pas d’idées, le poids de la dette publique nous immobilise, et de toutes façons ce pays est irréformable ! » Leurs déclarations ne trahissent plus qu'une seule volonté :" je veux le pouvoir au prix de tous les mensonges".
Faire entrer le vote blanc dans un processus vertueux ;
Le vote blanc est aujourd’hui assimilé à un vote nul ? Il ne tient qu’à nous, citoyens-électeurs, de faire franchir au législateur une étape indispensable à notre vie démocratique : la reconnaissance du vote blanc et l’évolution du processus électoral vers une traduction institutionnelle de l’expression du peuple grâce aux outils numériques.
Les autorités saisies sont le président du Conseil constitutionnel, le président de l’Assemblée nationale, le président du Sénat.
Cette reconnaissance aura une fonction fondamentale et une vertu indispensable.
Sa fonction sera de rendre au peuple sa souveraineté, aujourd’hui enfermée dans une impasse qui vide l’action électorale de tout sens.
Sa vertu consistera à contraindre notre personnel politique à briser la langue de bois dont il est prisonnier, entre absence totale d’idées, proclamations d’intentions inapplicables et sans suites et polémiques indignes.
Construire une plate-forme électorale numérique ;
La conséquence sera de rendre chacun de nous responsable et acteur. Comment ? Les outils numériques offrent de formidables ressources ignorées par nos institutions. Ces outils concourent à organiser l’échange permanent qui doit exister entre la société civile et l’autorité politique et à permettre un choix éclairé du corps électoral. Des initiatives d'expression publique naissent chaque jour. Elles sont de plus en plus structurées et efficaces. Les citoyens ouvrent la voie d’une démocratie active et vivante et donnent de la voix dans le respect des règles de l'Etat de Droit.
Nous savons que demander à un homme politique de réformer quoi que ce soit conduit inexorablement à créer des commissions et commander des rapports à des comités ad-hoc sans lendemain.
Les hommes politiques ont besoin de la société civile, de chacun de nous, pour élargir leur champ de réflexion et mettre en œuvre nos réformes.
En 2017 nous devons, nous, les électeurs, prendre l’initiative ; nous allons tous remplir notre devoir citoyen et exercer notre droit de vote. Simplement, nous allons dire « Aucun des candidats ne rassemble nos suffrages » et nous allons déposer une enveloppe vide dans l’urne.
Le vote blanc replace le citoyen au cœur de sa mission essentielle : Dire dans quelle société il veut vivre en désignant l’homme, et bientôt espérerons-le la femme, qui conduira un projet collectif. Définir ce projet n’est pas un objectif utopique.
100 000 signatures donneront un signe fort. Un million de signatures donnera les moyens de faire émerger la ou les plates-formes internet de projets citoyens dont nos professionnels de la politique devront s’inspirer pour gouverner vraiment. Car sans l’action, l’indignation n’est rien.
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