Le transport maritime représente environ 80% du commerce mondial et la teneur autorisée du soufre pour le carburant des cargos est 3500 fois plus élevée que celle du diesel des voitures. Un gros bateau émet autant de particules fines qu’un million de voitures. A Strasbourg, le transport fluvial est plus polluant que le transport routier … Imposons aux transports maritime et fluvial les mêmes normes de lutte contre la pollution que pour le transport routier.
Le péage d’autoroute est environ 3,5 fois plus cher pour un camion de 38 tonnes que pour une voiture particulière de 1,5 tonne, alors qu’il devrait être au moins 25 fois plus élevé. Imposons des prix de péages liés à l’usage réel.
Le transport aérien sur courte distance (moins de 500km) est plus polluant de par l’effet du décollage. Imposons une compensation exceptionnelle de pollution pour les trajets courts en avion de lignes.
Le carburant (kérosène Jet A1) pour le transport par avion est bien moins taxé que les carburants du transport routier (prix d’environ 0,80 € à 1 € le litre), alors que le transport aérien est plus polluant que le transport routier et bien plus que le transport ferroviaire. Imposons des taxes sur le carburant des avions de grandes lignes a minima à la hauteur de celles du transport routier.
Les contributions écologique et économique des entreprises internationales de transports par air, mer ou fleuve/canaux sont bien plus faibles que celle du citoyen lambda et de l’artisan. Il est impératif d’augmenter le niveau de leurs contributions, écologique et financière. Ceci est nécessaire pour assumer une gestion globale de la réduction du CO2 de manière équitable par tous.
Pour le développement des transports collectifs, il est nécessaire d’en favoriser l’accès et l’usage : espaces spécifiquement dédiés aux vélos dans tous les trains, cars de transport intercités avec racks à vélos, déposes minutes aux gares de train/métro et aux arrêts de bus importants, aires de covoiturage aux carrefours importants …
Daniel Ravier