Tchad : Non à une élection sous tension, Oui à une Conférence Nationale Inclusive et apaisée[1] .
Notre pays va mal ! Il va imploser ou éclater si nous ne changeons pas de fusil d’épaule, et si nous restons sourds aux cris de détresse des populations ! Utiliser la force pour faire taire les cris n’est pas la solution. Ces manifestations des jeunes dans les quartiers poussiéreux de N’Djaména face aux chars d’assaut est une grande honte pour nous tous. C’est pourquoi nous souhaitons en venir à la raison, car elle seule peut calmer les esprits surchauffés.
Nous ne pouvons pas tenir des élections présidentielles et législatives crédibles quand le pays, du nord au sud, de l’est à l’ouest, brûle !
Nous ne pouvons pas tenir des élections libres et crédibles quand les opposants sont exclus ou se sont retirés !
Nous ne pouvons pas organiser des élections libres et crédibles quand les écoles sont fermées, quand les hôpitaux n’assurent plus que le service minimum !
Nous ne pouvons pas organiser des élections libres et crédibles quand les politico-militaires sont plus que jamais déterminés !
Pour rappel, nous avons pris notre destin en main depuis 61 ans (1960), dont 31 ans sous la gouvernance du Président Idriss Deby Itno, mais nous n’arrivons pas à faire l’unité des peuples à l’intérieur de ce territoire taillé sur mesure par les Français sur le continent Africain.
Nous disons que ce n’est pas trop tard de construire un pays où il fait bon vivre, si nous revenons à la raison, à la justice sociale, à l’honnêteté intellectuelle, à la démocratie, à la participation de tous : jeunes, femmes, hommes, vieux, à la gestion des affaires de l’État sur la base du mérite et de la tolérance.
Il est donc nécessaire d’organiser une seconde conférence nationale souveraine où toutes les entités ethniques, les organisations de la société civile, les diasporas, les organisations religieuses, les syndicats, les partis politiques, les politico-militaires seront représentés proportionnellement. Il n’y aura pas de sujets tabous ! Nous discuterons librement de toutes les questions de vivre ensemble pour arriver à des consensus avec un canevas clair de résolutions et d’institutions de l’État à créer ou à changer. Cette conférence sera plus courte donc moins dispendieuse puisqu’elle disposera de tous les documents et résolutions de la première conférence de 1993. Les budgets des élections présidentielles et législatives financeront ses assises à partir du 11 avril 2021. De tout ce qui précède, nous signataires de la présente pétition :
*la démission du Président Idriss Deby Itno à l’issue de son cinquième mandat.
*la mise en place d’un gouvernement transitoire d’union nationale impliquant les acteurs politiques, la société civile et les politico-militaires ;
*l’organisation de la Deuxième Conférence Nationale Souveraine Inclusive.
[1] Texte issu de la lettre ouverte adressée au Président de la République du Tchad, Idriss Deby Itno, par Dr BE-RAMMAJ MIARO-II
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.