En effet, pour l’Éducation nationale, les conséquences se font déjà sentir puisqu’elle laisse sans emploi des milliers de personnes engagées dans la vie des établissements tant du 1er que du 2nd degré.
Depuis la rentrée de septembre, se sont de nombreux contrats qui ont été interrompus brutalement pour des personnels investis dans des missions pourtant indispensables au fonctionnement des établissements. Cet état de fait tend à dégrader le service public d’éducation censé permettre aux élèves d’apprendre dans de bonnes conditions partout en France. Plusieurs champs sont impactés : l’accompagnement et le soutien des élèves à besoins particulier (les contrats des AVS), et les aides aux directions d’école (AADE) et dans le second degré tous les emplois liés à l’aide à la vie scolaire. Ces personnels, présents aux côtés des élèves et des équipes pédagogiques sont des moyens humains qui soit disparaissent du paysage soit, continuent de se précariser et de se raréfier.
Mais les impacts de la suppression des contrats aidés ne s’arrêtent pas aux portes de l’éducation nationale, les collectivités territoriales sont elles aussi touchées, et, par ricochet, c’est le quotidien de nos enfants dans les établissements qui se voit dégradé.
Effectivement, les villes, les Conseils départementaux, les Conseils régionaux faisaient appel à ce type de contrats pour assurer leurs missions en matière d’entretien, de restauration ou encore d’accueil de loisirs périscolaires. Ces disparitions de contrats, cumulées aux baisses de dotation de l’État vis-à-vis des collectivités territoriales, ont pour conséquences des disparitions ou baisse d’activités d’une part et globalement, une mise à mal considérable des conditions de vie quotidienne dans les établissements scolaires.
Concernant les personnels déjà en poste, la mesure de suppression les renvoie tout simplement au chômage dans un contexte dégradé de retour à l’emploi, sans avoir pu bénéficier de la durée maximum de contrat ni de la formation professionnelle leur permettant une réinsertion sur le marché du travail.
La réussite éducative des élèves passe par un cadre d’apprentissage composé d’équipes pluridisciplinaires, avec des adultes référents tout au long de la journée, à tous les niveaux ; de l’agent d’entretien au CPE en passant par l’AVS, l’animateur ou l’aide administrative. Tous jouent un rôle éducatif et leur apport au quotidien est indispensable.
Nous, parents d’élèves, revendiquons que l’éducation de nos enfants continue d’être garantie par un service public national, de qualité, où la formation des personnels (tous métiers confondus) ait toute sa place. Pour répondre à cette exigence, il est urgent que l’État trouve des solutions pérennes d’ampleur permettant d’assurer de bonnes conditions d’apprentissages pour tous les élèves dans le 1er comme dans le 2nd degrés, via des modalités non précaires pour les personnels concernés.
Ainsi, la FCPE du Val-de-Marne, dénonce cette disposition visant à la suppression des contrats aidés et exige que les agents présents jusqu’ici auprès de nos enfants dans les établissements pour leur garantir un environnement le plus favorable possible pour leurs apprentissages soient maintenus sur leurs postes et puissent bénéficier de formations qualifiantes, et d’un contrat statutaire qui permettrait d’en assurer la pérennité.
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