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Pétition

Stop au parking payant de la base nature de Fréjus

Stop au parking payant de la base nature de Fréjus Pétition
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Auteur
Auteur(s) :
Sébastien Caranta
Destinataire(s) :
La Mairie de Fréjus
La pétition
Le parking de la Base Nature de Fréjus est payant chaque été, durant les mois de juillet et août, c’est-à-dire pendant la période la plus touristique de l’année. La majorité des usagers sont des familles et des vacanciers qui se rendent aux plages de la Base Nature.

Autrefois, le stationnement coûtait 2,50 € la demi-journée (jusqu’à 12h30) et 4 € la journée complète. De jeunes saisonniers géraient alors l’accueil et la perception des paiements, délivrant un simple ticket “demi-journée” ou “journée”.

Depuis 2017, ce système humain a été remplacé par des barrières automatiques et des bornes de paiement, comme dans n’importe quel parking urbain. Ces dispositifs, beaucoup plus rentables pour la commune, ont entraîné une forte augmentation des tarifs : d’abord 0,30 € les 15 minutes jusqu’à 3 heures, puis 0,20 € les 15 minutes au-delà, avec une demi-heure gratuite. Ensuite, le tarif est passé à 0,40 € les 15 minutes, puis à 0,50 € en 2023 — la demi-heure gratuite étant toujours maintenue à ce moment-là.

En 2024, cette gratuité des 30 premières minutes a été supprimée, tout comme sur les parkings à barrières des Esclamandes (payants, eux, du 1er juin au 30 septembre). Cette décision rapporte 1 € supplémentaire par véhicule, la plupart des visiteurs dépassant naturellement la demi-heure de stationnement.

Aujourd’hui, le parking est payant de 8h30 à 18h30. Concrètement, ce qui coûtait 2,50 € pour une demi-journée revient désormais à 8 €, et ce qui coûtait 4 € pour une journée complète atteint les 20 €. Une rentabilité décuplée, mais au détriment des usagers.


Avant de parler du cas particulier du parking de la Base Nature, rappelons le principe de base du stationnement payant. Pourquoi, à l’origine, devait-on payer pour se garer ?

Le stationnement payant est apparu en 1935 aux États-Unis avec l’invention du parcmètre, ancêtre de l’horodateur. Son but était simple : réguler la durée de stationnement dans les quartiers commerçants, éviter les arrêts prolongés et favoriser la rotation des véhicules. Ce système encourageait les automobilistes à utiliser les parkings dédiés ou les garages individuels pour les stationnements de longue durée.

En France, le stationnement payant s’est développé à partir des années 1960, d’abord en centre-ville, puis dans les parkings publics. Certaines communes ont toutefois conservé des zones gratuites ou en “zone bleue”, avec l’utilisation du disque de stationnement. Ce dernier constitue un compromis : le stationnement reste gratuit mais limité (souvent à deux heures).

Chaque commune fixe librement ses tarifs en fonction des zones et du type de parking : centre-ville, périphérie, voirie ou parc à barrières. Or, si le stationnement payant devait avant tout servir à réguler la circulation et la disponibilité des places, il est devenu, dans la pratique, une véritable source de revenus supplémentaires pour les collectivités. Les écarts de tarifs d’une commune à l’autre en témoignent : un parking souterrain coûte bien plus cher à Nice qu’à Fréjus, alors que les coûts d’entretien sont comparables.

Pour réguler d'avantage le stationnement, de nombreuses villes ont instauré une période gratuite — généralement 30 minutes, parfois une heure — afin d'inciter à une courte halte. Cependant, dans certaines communes, il faut prendre un ticket limité à 30 minutes pour bénéficier de cette gratuité de 30 minutes.

Mais ce système perd tout son sens dans un lieu comme la Base Nature. Ici, la finalité n’est pas de “réguler” un flux de véhicules cherchant une simple place temporaire car les visiteurs viennent pour profiter du site pour la plage, pour pique-niquer, pour faire du sport ou encore pour faire des promenades. Il ne s’agit donc pas d’un stationnement rapide, mais plutôt d'un stationnement prolongé pour des activités de loisirs. Et les visiteurs ne vont pas chercher à se presser pour réduire le prix du stationnement sinon cela gâcherait le plaisir leur activité.

Dans ces conditions, faire payer le parking ne contribue en rien à fluidifier le stationnement et surtout ça n'a jamais été la raison pour le mettre payant. Cela revient simplement à faire payer un espace public de détente pendant les 2 mois les plus fréquentés de l’année. D’autant que le stationnement peut être complet à d’autres moments de l'année : lors d’événements comme le Festival International de l’Air, les week‑ends ensoleillés ou les vacances scolaires. Ce qui montre bien que n’est donc pas un problème de régulation, mais bien une question de rentabilité. 


Ensuite, pourquoi le parking de la Base Nature est devenu payant durant les mois de Juillet et d'Août ?

À l’origine, la décision visait à financer partiellement les études des étudiants fréjussiens possédant au moins un bac + 2. L’idée était de leurs proposer des emplois saisonniers durant l’été, afin qu’ils puissent utiliser leur rémunération pour couvrir une partie de leurs frais universitaires. Plutôt que de puiser dans le budget communal pour payer ces salaires, la municipalité a choisi de rendre payants les parkings de la Base Nature et de la plage des Esclamandes. Les recettes générées pendant la période estivale servaient ainsi à financer ces emplois, le surplus revenant directement en bénéfice pour la commune.

En pratique, cela signifie que ce sont les touristes et les usagers réguliers de la Base Nature et des Esclamandes qui ont financé, sans le savoir, les études des étudiants locaux. Le parking de la Base Nature n’est payant que durant les mois de juillet et août, tandis que ceux des Esclamandes le sont de juin à septembre.

En 2017, le maire de Fréjus, David Rachline, a décidé de remplacer les étudiants chargés de la gestion du parking par des bornes automatiques, dans un objectif de rentabilité accrue. Cette décision a non seulement supprimé des emplois étudiants, mais elle a aussi renforcé la logique de profit au détriment des visiteurs. Il reste encore, ici ou là, quelques étudiants mobilisés pour renseigner les usagers ou intervenir en cas de problème technique, et un seul parking des Esclamandes reste encore géré manuellement, ouvert seulement pendant l’été.

C'est scandaleux. Le stationnement payant n’aurait jamais dû servir à financer les études d’une partie de la population locale, encore moins sur le dos des visiteurs et des habitants qui fréquentent ces espaces. S’il s’agissait d’offrir un emploi saisonnier aux étudiants, la commune aurait pu leurs confier des missions d’intérêt général — comme le nettoyage des plages ou des criques — en finançant ces postes directement par le budget municipal, et non en taxant les usagers.

Certains diront que ce système reste “acceptable” puisqu’il ne concerne que deux mois dans l’année. Pourtant, cela n’a aucune logique : si le parking est gratuit pendant dix mois, pourquoi ne le serait‑il pas toute l’année ? Ces deux mois de paiement ne servent qu’à une chose : faire de la rentabilité estivale sur le dos des touristes et des habitués. C’est une politique injuste, d’autant plus dans un lieu public dédié avant tout au repos, au sport et à la nature.


Et surtout, le parking de la Base Nature n’est pas entretenu !

C’est l’un des problèmes majeurs : depuis sa création, le revêtement du parking n’a jamais été refait. Le bitume est dégradé, fissuré, semé de trous et de bosses, au point qu’on a souvent l’impression de rouler en tout-terrain plutôt que sur un parking urbain. Ce mauvais état abîme les suspensions et augmente l’usure des véhicules. Malgré cela, la commune continue à encaisser les recettes estivales sans en consacrer une part à la remise en état des lieux.

Depuis qu’il est payant, ce parking a rapporté une somme importante à la commune — de l’argent qui aurait largement pu financer sa rénovation. Si encore les deux mois de stationnement payant servaient à entretenir le parking, on pourrait comprendre la démarche. Mais rien n’est fait : on paie, sans contrepartie visible. Payer un parking dégradé est tout simplement inadmissible.

En revanche, la municipalité n’a eu aucune difficulté à financer l’installation des barrières et bornes automatiques qui ont remplacé les étudiants fréjussiens. Et ces dispositifs posent eux-mêmes problème : ils provoquent régulièrement des embouteillages à l’entrée et à la sortie, et pour installer les doubles barrières de sortie, le trottoir a été interrompu — rendant la circulation piétonne plus dangereuse.

Rappelons que la Base Nature était autrefois une base aéronautique navale. Le 1er février 1991, des Escadrilles ont fusionné, et la décision de sa fermeture a été prise le 16 avril 1992 par le ministre de la Défense de l’époque, Pierre Joxe, et la base a définitivement fermé le 30 juin 1995. La commune en a alors fait l’acquisition pour en faire un espace de loisirs. Le revêtement de la base a simplement été conservé et transformé en parking, après traçage des places. Seul le “petit parking” bordé de palmiers, créé plus tard, dispose d’un bitume plus récent et donc en meilleur état.

La route d’accès a également été modifiée : autrefois, elle longeait le littoral, sans le petit rond‑point actuel. Par la suite, la commune a réaménagé la zone, déplacé la voie d’accès pour la faire longer le service technique municipal, et construit divers équipements : terrains de football, basket‑ball, pistes de vélo et de roller… La Base a donc déjà connu d’importants travaux d’aménagement, preuve que rien n’empêche la commune de rénover aussi le parking. D’ailleurs, une petite portion du sol a bien été refaite lors de l'installation des bornes de paiement pour les câbles nécessaires à ces bornes, entraînant même la fermeture du site pendant deux jours.

Quant à l’argument avancé pour justifier l’absence d’entretien, il ne tient pas. La mairie explique qu’elle prévoit de déplacer son service technique, voisin du parking, et de transformer la zone pour y construire, entre autres, un hôtel. Les travaux de réfection du parking seraient donc réalisés en même temps que ce grand chantier. Sauf que ce projet, contesté depuis des années, n’a jamais vu le jour. Autrement dit, la commune attend un hypothétique projet pour refaire un parking dont l’état se dégrade d’année en année. Avec tout l’argent récolté durant les étés, le parking aurait déjà pu être rénové depuis longtemps. Et au rythme actuel, la situation risque de durer encore bien longtemps…


Pourquoi j'ai lancé cette pétition ?

Je fréquente la Base Nature de Fréjus depuis 2014, plus ou moins régulièrement. Et depuis toutes ces années, j’ai toujours constaté que le bitume du parking est en mauvais état, sans aucune amélioration. À force de voir la mairie laisser le sol se dégrader sans jamais entreprendre de réfection, j’ai fini par en avoir assez !

En 2017, j’ai vu un panneau annonçant deux jours de fermeture pour travaux. Sur le moment, j’étais convaincu qu’on allait enfin refaire le revêtement. Quelle déception : ces “travaux” servaient uniquement à installer les barrières automatiques et les bornes de paiement, pour passer à un système tarifaire au quart d’heure au lieu des anciennes formules demi‑journée et journée. Autrement dit : plus de rentabilité, mais toujours pas d’entretien. De quoi être encore plus énervé !!

Deux ans plus tard, voyant que rien ne changeait, je me suis demandé comment agir. C’est ainsi qu’est née l’idée de cette pétition. J’avais d’abord publié celle‑ci sur un autre site, mais après cinq ans sans réel impact, j’ai décidé de la relancer ici, sur une plateforme plus adaptée.

Honnêtement, si le bitume du parking était entretenu, le fait qu’il soit payant deux mois chaque été, ou même les changements de tarifs, ne m’auraient pas profondément dérangé. Dans de nombreuses villes, les parkings sont payants ; on l’accepte, quitte à chercher une alternative pour ne pas (trop) payer. Mais ici, le problème n’est pas le fait de payer : c’est de payer sans contrepartie, pour un parking dangereux et dégradé.

J’ai lu un jour un article sur un groupe de personnes ayant vandalisé les bornes de paiement d’un parking devenu payant pour protester. Je comprends leur colère, mais ce n’est pas une solution : le matériel endommagé est toujours remplacé, et les responsables risquent d’être poursuivis et de devoir rembourser. Au final, rien ne s’améliore.

Je crois, au contraire, que la voie la plus constructive reste la mobilisation citoyenne. Cette pétition est ma manière d’exprimer le ras‑le‑bol que beaucoup partagent et de demander des comptes à la mairie. Si elle parvient à se faire entendre, elle pourra faire bouger les choses. Pour l’instant, c’est la seule idée que j’ai — mais c’est une idée juste et pacifique, qui peut avoir du poids si nous sommes nombreux à la soutenir. 


Une autre preuve que la mairie se sert du parking à des fins de profit :

Lors du Summer Vibes Festival, organisé à la Base Nature sur deux jours en été, un parking temporaire supplémentaire était ouvert du côté des pompiers, au nord du site, pour un tarif unique de 5 €. L’événement attirait plus de 10 000 personnes par jour, et il semblait logique d’ajouter un parking “événementiel” pour absorber le flux. Sauf que, certaines années, la mairie avait choisi de fermer le parking principal de la Base Nature à partir de 18 h, empêchant ainsi les visiteurs d’y accéder.

Pourquoi ? Parce qu’à partir de 18 h, le parking principal redevenait gratuit grâce aux 30 minutes de gratuité, et surtout parce qu’après 20 h 30, les barrières étaient levées, ce qui permettait de sortir sans payer. Autrement dit, au lieu de laisser des gens se garer gratuitement, la municipalité préférait les orienter tous vers le parking “événementiel” à 5 €, plus rentable. Ceux qui venaient simplement se promener, pique‑niquer ou se baigner en fin d’après‑midi se retrouvaient ainsi privés du parking habituel. Encore une fois, dès qu’il est possible de faire payer, la mairie saisit l’occasion.

La même logique se retrouve à Fréjus Plage. Entre le boulevard d’Alger et le boulevard de la Libération qui longent la mer, cette zone, commerçante et touristique, est payante en journée — ce qui, à la base, se comprend : le paiement incite à ne pas occuper les places trop longtemps et favorise la rotation. Le stationnement y est d’ailleurs payant sept mois sur douze (du 1ᵉʳ avril au 31 octobre), période considérée comme la plus fréquentée. Cependant, cela oblige à payer un stationnement quand on va la mer.

Depuis 2019, la mairie a étendu cette mesure aux rues parallèles, de la rue Victor Raybaud jusqu’à la rue de la Méditerranée. Ces rues, pourtant résidentielles et presque dépourvues de commerces, ont été classées dans la “zone touristique” uniquement pour justifier la mise en place du stationnement payant. Les gens allaient plutôt se garer dans ces rues parallèles vu que c'était gratuit. Là encore, on ne parle plus de régulation, mais bien de rentabilité déguisée.

À titre de comparaison, la ville voisine de Saint‑Raphaël a fait l’inverse : elle a supprimé les horodateurs et transformé les anciens emplacements payants en zones bleues, permettant un stationnement gratuit mais limité dans le temps — une solution qui sert véritablement l’intérêt des habitants et des visiteurs.


Ce parking pose aussi d’autres problèmes majeurs.

Normalement, un parking équipé de barrières fonctionne en continu : même en dehors des heures payantes, on prend un ticket à l’entrée et on le valide ensuite à la borne de sortie pour partir gratuitement. Or, à la Base Nature, la mairie choisit d’ouvrir complètement les barrières vers 20 h 30 pour éviter les bouchons. Si cette décision peut sembler pratique, elle engendre plusieurs incohérences.

D’abord, cela permet à de nombreux automobilistes de bénéficier d’un stationnement gratuit (jusqu'à la journée entière) à partir du moment où ils repartent après que les barrières aient été laissée ouverte. Certains viennent donc se garer là uniquement pour éviter de payer ailleurs tout en privant les véritables usagers de la Base Nature de places disponibles !

Ensuite, le matin, les barrières ne sont pas toujours refermées à temps : elles restent parfois ouvertes jusqu’à 8 h 30, heure à laquelle le stationnement devient payant. Résultat : les bornes d’entrée ne délivrent pas de ticket, mais les barrières se referment ensuite dans la matinée, bloquant des usagers qui sont sans ticket. Ces derniers sont contraints d’appeler à l’interphone pour qu’on leurs ouvre manuellement à distance la barrière. En plus, ils sont censé payer leur stationnement, mais ils ne peuvent même pas le faire sans ticket !

Ce dysfonctionnement récurent prouve que la gestion du parking est aussi négligée que son entretien.


>> Si la commune ne refait pas le bitume et ne parvient pas à gérer correctement son propre système, alors elle doit cesser de faire payer le stationnement pendant l’été. Mais le mieux serait carrément de supprimer totalement la période payante. Nous ne sommes pas des pigeons ! Assez des communes qui transforment le stationnement public en source de profit au lieu d’offrir un service digne à leurs citoyens et à leurs visiteurs. 
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