Un projet de réorganisation de La Poste importante est en cours dans le nord des Ardennes.
Cette réorganisation occasionnerait la fermeture de trois centres courrier (UD Faubourg de Pierre à Charleville-Mézières, Bogny Sur Meuse et Monthermé), et la délocalisation des facteurs dans d’autres sites.
Ces fermetures de sites sont accompagnées d’une remise en cause et de la dégradation du service public rendu aux usagers de La Poste.
En premier lieu, les locaux existants qui recevraient les facteurs délocalisés seront trop exigus pour les recevoir dans de bonnes conditions. Cela va obliger La Poste à mettre en place de nouveaux horaires de travail, avec de la distribution du courrier bien tardive par rapport à aujourd’hui. Il deviendra donc de coutume de recevoir son courrier en cours, voir en fin d’après-midi, pour les particuliers, les boites postales et les entreprises. A ces dernières qui voudront recevoir leur courrier plus tôt, La Poste proposera un service payant de remise courrier.
Une distribution tardive des lettres recommandées et des colis serait mise en place, mais uniquement pour les « gens biens ». En effet, il ne sera pas question de distribuer des colis dans les quartiers dits « difficiles » comme la ronde couture. Seuls les quartiers « tranquilles » pourront bénéficier de ce service, remettant ainsi en cause l’égalité d’accès au service public entre citoyens.
En second lieu, un quartier de Charleville-Mézières déjà en difficulté va perdre ses nombreux postiers du Faubourg de Pierre. La fermeture de ce site va contribuer à la désertification de ce quartier, avec la fermeture du guichet et des boites postales au passage. C’est encore un peu de service public et de vie en moins dans ce quartier.
En troisième lieu, le départ des facteurs va fragiliser les bureaux de poste des guichetiers, qui vont se retrouver inadaptés avec une surface bien trop importante. Cela va forcément justifier, par souci d’économie pour La Poste, soit la fermeture des bureaux, soit leur transformation en agence postale communale ou en relai poste commerçant, soit leur disparition pure et simple.
Dans les deux cas, les usagers, et les contribuables en général, seraient pénalisés. En effet, les prestations dans ces bureaux de poste de substitution ne sont pas du tout les mêmes que ceux rendus en bureaux de poste. De plus, en cas de prise en charge du service postal par la mairie, c’est le contribuable qui met la main au porte monnaie (plus d’impôt).
Dans nos communes, c’est encore un service public qui disparaîtra.
Signez si vous êtes pour le maintien des facteurs dans les centres courrier de l’UD Faubourg de Pierre à Charleville-Mézières, de Bogny sur Meuse et de Monthermé.