Rue De La Digue : POUR un aménagement équilibré entre tous les usages

Dans la continuité de la réunion technique du mercredi 27 novembre et de la réunion publique du 4 décembre 2024, nous, représentants des habitants concernés, souhaitons revenir sur des points essentiels évoqués lors de ces échanges, mais également soulever des problématiques cruciales qui, selon nous, n’ont pas été suffisamment prises en compte. Cette démarche est motivée par l’importance de garantir un projet cohérent, juste et répondant aux véritables priorités des usagers :

1. La sécurisation des cheminements piétons
2. Le maintien d’un quota de places de stationnement sur l’espace public
3. Un processus par étapes dans la réalisation des travaux d’aménagement à réaliser

Une cohérence à rechercher, des priorités à réévaluer

Il est indispensable que l’ensemble du parcours de Fer à Cheval à la place Curvale soit considéré comme un tout (un projet unique), s’insérant dans un ensemble encore plus vaste.

Les récentes annonces, notamment le report sine die des travaux d’aménagement de la trémie, soulèvent des interrogations majeures quant à la logique globale du projet. De ce fait les risques de cohabitation entre usagers, aujourd’hui bien identifiés et signalés, persistent, notamment en trois points névralgiques :

1. La voie verte entre Fer à Cheval et Croix de Pierre, où les flux piétons et cyclistes restent en concurrence directe.
2. La trémie, dont la largeur insuffisante pose des problèmes de sécurité.
3. La voie verte entre la rue de la Digue et la place Curvale, où il importe que soient séparés les flux piétons et vélos

Par contraste, la cohabitation entre usagers rue de la Digue s’avère moins dangereuse, précisément grâce à l’espace généreux qu’elle offre actuellement. Pourquoi ne pas s’inspirer de cet équilibre pour ajuster les priorités dans l’ordre des travaux et traiter ces enjeux critiques en priorité ?

Concernant le projet de la rue de la Digue : avancées et observations

Nous souhaitons exprimer notre gratitude pour l’attention portée à nos arguments et aux besoins exprimés. Toutefois, certains points nécessitent des clarifications et des ajustements.

• Conservation des arbres :
  Le projet initial, qui envisageait de maintenir un stationnement longitudinal, a dû être révisé pour préserver les arbres. Si cette protection réduit de 80 cm l’espace disponible, une solution alternative, compatible avec cette contrainte, est toujours possible.
• Mise en sécurité des piétons :
  Un consensus s’est établi sur la priorité à donner à la sécurisation des piétons sur l’ensemble du parcours entre la trémie et la place Curvale. Ce qui implique l’aménagement d’une promenade sur la digue et son prolongement vers la place Curvale, mais aussi l’individualisation d’un cheminement piétons « de desserte » pour les habitants de la rue de la Digue.

Nous estimons qu’il est possible, en recourant au dispositif « Vélorue - (Pour plus de détails : click sur le lien) », de concilier toutes les exigences essentielles :

• La création de deux zones piétonnes accessibles aux PMR :
  • Une côté résidence, devant les voitures stationnées en bataille.

• Une autre sur la promenade côté digue.
• Un flux cyclable isolé des piétons pour éviter les conflits d’usages.
• Le maintien des stationnements longitudinaux.
• La préservation des stationnements en bataille sur l’espace privé.
• Une largeur de rue supérieure à 5 mètres, suffisante pour permettre la sortie des véhicules en bataille.
• Une large piste cyclable, visiblement conforme aux normes de la REV.
• Des espaces dédiés aux services à la personne.
• La conservation des micocouliers, élément central du patrimoine paysager.
• Une circulation apaisée, favorisant les mobilités douces.

Toutes ces exigences sont compatibles et réalisables dans le cadre d’une solution cohérente et pragmatique.

La vélorue : une option pertinente et pragmatique

Inspirée des aménagements européens, la vélorue se présente comme une solution idéale pour la rue de la Digue, une impasse de desserte. Ce dispositif offrirait :

• Une priorité explicite aux cyclistes, renforcée par une limitation de vitesse à 30 km/h et une signalisation adaptée.
• Un partage apaisé et sécurisé de l’espace, tout en permettant des économies substantielles sur les coûts d’aménagement.

Vous avez évoqué l’exemple de la rue des Potiers comme un échec. Pourtant, cette rue, utilisée comme voie de transit, est structurellement différente de la rue de la Digue. Cette dernière, de par sa configuration, offre un cadre idéal pour une expérimentation réussie, pouvant devenir un modèle reproductible à l’échelle de la collectivité, à moindre coût et dans des délais raisonnables.

Une demande de réévaluation

Nous exprimons notre regret face à une décision unilatérale, celle de supprimer totalement les places de stationnement, sans justification convaincante ni prise en compte suffisante des besoins locaux.

Notre proposition, qui conjugue sécurité, respect des contraintes environnementales et maintien d’un équilibre pour tous les usagers, représente selon nous la meilleure synthèse possible. Nous demandons qu’elle soit réévaluée avec la même ouverture et pragmatisme que celui qui a guidé les échanges jusqu’à présent.

Nous restons disponibles pour tout échange complémentaire et espérons une réponse argumentée, que nous souhaitons voir partagée et discutée avec les habitants du quartier.

Respectueusement,
Les habitants mobilisés pour un aménagement juste et cohérent.