Le 18 juin, nous avons rencontré M. Jean-Paul Bouche, maire de notre quartier, afin de lui présenter les résultats de notre pétition. Assisté de 2 collaborateurs, cadres de la Ville et de la Métropole en charge du dossier d’aménagement, le maire s'est montré ouvert à l'échange et attentif à nos préoccupations.
Nous avons exposé notre démarche, soulignant que notre pétition, qui a recueilli un large soutien dans le quartier, n'était pas en opposition au projet de rénovation en cours, dont nous approuvons l’ambition d’un espace urbain agréable et sécurisé pour les piétons et les cyclistes. Elle exprime notre vœu d'une transition maîtrisée et d'une approche plus raisonnée du devenir de la voiture dans la ville, qui impliquerait évaluation, progressivité, accompagnement et prise en compte des effets concrets sur la vie des habitants.
Nous avons plaidé pour la préservation d’un quota de places de stationnement, absolument nécessaire au maintien de conditions de vie normales pour les habitants. Nous avons mis en évidence par des arguments techniques que l’insertion dans l’espace disponible d’une bande de terrain réservé au stationnement longitudinal (+ ou – 60 emplacements) était parfaitement compatible avec l’aménagement d’une piste cyclable et d’un cheminement piétons totalement sécurisés et conformes aux standards en vigueur à Toulouse.
Concernant le déficit de places de stationnement, nous avons mis en avant un point essentiel : le ratio de stationnement par logement. Le projet de la mairie réduit ce ratio à 0,54 voiture par logement, contre 0,92 actuellement. Notre proposition suggère un ratio de 0,71, ce qui reste inférieur à la norme PLUIH toulousaine de 0,8 à 1.
Notre requête n’a pas suscité d’objections de principe : M. Bouche reconnaît que la gestion d'un espace restreint est complexe et que l’absence, pour le stationnement des voitures, de solution de remplacement à proximité fait question. En revanche, les représentants des services ont exprimé des réserves d’ordre réglementaire sur la faisabilité de nos propositions : telle ou telle norme concernant les PMR (personnes à mobilité réduite), la largeur de la chaussée ou la mise en place du stationnement « résidant » pourrait être un obstacle même si concrètement nos solutions sont viables !
Sur la question de la pertinence d’une piste cyclable de grande largeur (3 m + 1 m) sur un seul tronçon de la longue « voie verte » qui relie le Fer-à-cheval aux Oustalous, M. Bouche a exprimé son souhait d’établir une continuité cohérente sur l’ensemble du parcours. Il a confirmé la mise place de groupes de travail en septembre prochain pour traiter de l’aménagement de la trémie sous le Pont Coubertin et de la liaison rue de la Digue / place Curvale, ainsi que de son prolongement rue des Ondines. Par ailleurs, des études sont engagées pour régler les problèmes de cohabitation piétons-cyclistes sur le haut et le bas de la digue.
En conclusion, dans un contexte encore ouvert dans la mesure où les études précises d’aménagement semblent à peine entamées et que le calendrier de mise en œuvre n’est pas finalisé, M. Bouche s’est clairement positionné comme le responsable politique en charge du dossier. Sans expressément parler de réouverture d’une concertation, il s’est engagé à soumettre nos propositions aux services et à les présenter à M. de Scorraille, responsable de l’aménagement des Cœurs de quartier, ainsi qu'à M. Moudenc.
Il nous tiendra informés du retour de ces échanges, vraisemblablement dans le courant du mois de septembre.
C'était donc une première étape. Elle est positive dans la mesure où elle a permis d'établir un dialogue apaisé et potentiellement constructif avec un élu et des services ouverts à la discussion et attentifs aux propositions de simples citoyens soutenues par un groupe significatif d'habitants.
Pour autant, ne rêvons pas : rien aujourd'hui ne permet d'envisager avec certitude une issue heureuse à notre entreprise.
Les décideurs politiques disposent avec les normes prônées par leurs services d'un argument technique commode pour invalider toute proposition alternative. Mais ils ont aussi, de notre point de vue, des marges de manœuvre pour en pondérer l’application stricte en fonction des contraintes matérielles et du contexte humain, de manière à favoriser les solutions les plus consensuelles.
Notre préoccupation désormais est d'obtenir que, grâce à la médiation de M. Bouche, les services chargés des plans définitifs du projet y intègrent une analyse détaillée de notre scénario alternatif, documentant les conditions de sa réalisation et permettant une comparaison à égalité avec le parti d'aménagement présenté par la Mairie. Un travail qui implique un retour vers les habitants et toutes les parties prenantes. Cette phase de consultation, si elle est menée de manière constructive et pragmatique, peut permettre d'aboutir à un projet définitif recueillant un large assentiment. C'est notre objectif.
Pour rappel, notre pétition a recueilli plus de 600 signatures, entre la version en ligne et celle chez les commerçants. Ce chiffre exceptionnel témoigne de la mobilisation et du soutien des habitants.
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