Les mesures liées au reconfinement ne seront admises et comprises que si elles sont claires et logiques.
Ainsi, considérer que les librairies, malheureusement pas assez fréquentées, sont des lieux plus dangereux pour la propagation du virus que les commerces alimentaires relève de l'absurdité totale.
Sauf à démontrer que les libraires indépendant.e.s sont plus inconscient.e.s que les boulangers, les charcutiers, les bouchers, les fromagers, les épiciers et tant d'autres exploitant.e.s de lieux de vente... il n'y a aucune raison sanitaire particulière pour fermer ces espaces culturels de libération des esprits.
Les marchands de journaux, les FNAC ou les rayons de mauvaise qualité des grandes surfaces peuvent vendre des livres car ils ont obtenu l'autorisation de continuer leur activité globale alors que le risque est plus important dans ces espaces. Pourquoi fermer des librairies souvent de taille modeste et connaissant leur clientèle ?
Cette fermeture pénalise en plus en lourdement les auteur.e.s, les éditeur.trice.s de proximité ne disposant pas d'un réseau de diffusion sur ces grands points de vente. Leur réseau de distribution s'effondre.
Les ventes en ligne considérées comme la panacée en situation de crise finiront par tuer la visite des lecteur.s, lectrice.s, découvreur.euse.s d'ouvrages non médiatisés chez les libraires.
Nous, signataires de cette pétition, nous demandons donc pour pouvoir vivre livres et libres la réouverture des librairies dans le respect d'un protocole sanitaire spécifique strict.
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