Le maire d’Alès a lancé une révision générale du PLU lourde de conséquences qui va transformer durablement la ville dans une logique dépassée :
poursuite de la consommation des espaces naturels et cultivables,
destruction et disparition programmée d'une grande partie des logements sociaux,
pas de réelle concertation avec les habitants,
pas d'axe structurant de l'urbanisme pour améliorer et développer la qualité de vie des habitants,
incohérence entre développement des zones commerciales en périphérie et affichage de revitalisation du centre- ville.
Moins de logements sociaux. Sur 2442 logements programmés en Opération d’Aménagement et de Programmation, d’ici 2035, seuls 12,6 % sont des logements sociaux contre 32 % actuellement, alors que les besoins de logements accessibles et de qualité augmentent.
Moins de terres agricoles ou forestières (Hauts d’Alès, Prairie…) alors qu’il y a un besoin urgent de produire sainement et localement, de préserver les zones naturelles pour la biodiversité et limiter les sources de réchauffement climatique urbain. Ce sont 200 hectares qui vont être livrés au béton contredisant l’affichage d’un Projet Alimentaire Territorial pour relocaliser la production agricole.
Revoir la copie de fond en comble avec un PLU d’avenir, un PLU bioclimatique harmonieux et durable pour tous les futurs projets immobiliers neufs ou en réhabilitation et l'amélioration de la qualité de vie des habitants :
Promouvoir la mixité dans les projets ;
Stopper l’imperméabilisation des sols et enrichir la biodiversité ;
Protéger la végétalisation, la développer et créer des îlots de fraîcheur ;
Protéger le patrimoine, insérer le projet dans son environnement immédiat ;
Restructurer plutôt que démolir, réemployer plutôt que jeter ;
Agir pour la sobriété énergétique et bas carbone (isolation des bâtiments, énergies renouvelables, …) ;
Favoriser un chantier optimal, qualitatif, à faible impact sur son environnement et créateur d’opportunités économiques ;
Création de « communs », mixité des usages, mutualisation et démocratisation des bâtiments ;
Marquer une pause pour un débat citoyen. Une telle révision du PLU ne peut pas se faire sans réelle concertation, participation et débat citoyens. L’expédier ainsi en période de crise sanitaire en dit long sur les objectifs.
Ensemble, exigeons la suspension de ce processus pour déconfiner la pensée et laisser libre court à la création et l’intelligence citoyennes !
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