Nous constatons : « Mémorandums » d’austérité en Grèce, « jobs à un euro » des lois Hartz en Allemagne, « contrats à zéro heure » en Angleterre, « Job Act » en Italie, etc.
Partout, les plans de l’Union européenne visent à baisser le « coût du travail », à déréglementer les droits et à surexploiter la jeunesse.
Il n’y aura pas d’issue pour les travailleurs et la démocratie sans la rupture avec l’Union Européenne, sans en finir avec tous les plans anti-ouvriers dictés par les institutions de Bruxelles (Commission européenne, Banque Centrale Européenne) et le FMI, et tous les gouvernements, de droite comme de gauche, qui s’en font les relais.
Mais l’Union Européenne exige un « marché du travail flexible ». Dans toute l’Europe, elle dicte ses réformes du marché du travail : semaine de 60 heures en Roumanie, suspension de toutes les conventions collectives en Grèce, etc.
Mais le gouvernement Hollande-Valls, en fidèle exécutant, multiplie les coups contre les acquis ouvriers : pacte de responsabilité, loi Macron, etc. La directrice du FMI déclare : « J’ai apprécié Macron 1, il faudrait Macron 2, Macron 3, et ainsi de suite ».
Le gouvernement est en train d’envoyer 150.000 jeunes en « service civique », payés moins de 600 euros par mois, hors Code du travail ! Au même moment, Hollande décide une nouvelle intervention militaire en Syrie, qui va chasser de chez eux de nouvelles vagues de réfugiés et engloutir des milliards d’euros dans l’armement, au nom des guerres décidées à Washington, Paris et Londres.
Quant au ministre Macron, il déclare devant les patrons du Medef : « Embauchez des apprentis, quand ils sont mineurs, c’est gratuit ». D’un côté, les plans de licenciements, les suppressions d’emplois dans la fonction publique, comme en Grèce. De l’autre, la surexploitation des jeunes embauchés gratuitement et sans garanties.
Après avoir commandé le rapport Combrexelle, le gouvernement prépare un projet de loi, pour début 2016, pour détruire le Code du travail. « Trop compliqué », « trop long », « il faut le simplifier », répètent patrons, ministres et commissaires européens. Pour qui ? Pas pour les travailleurs !
Le gouvernement parle de « concertation », de « dialogue social ». Cela n’a qu’un but : associer les organisations syndicales à ses plans, aliéner leur indépendance, exiger d’elles qu’elles contribuent à détruire le Code du travail, socle des droits ouvriers !