La grande plage de Biarritz et ses abords en milieu d'après-midi. Soleil radieux mais évidemment peu de monde en cette saison et sur le sable aucun risque de se tasser les uns sur les autres. Mais qu'importe, le littoral reste sous surveillance et son accès très limité (de 6h à 19h, pas de serviette ni même d'arrêt). Pour mieux faire passer la pilule, on a trouvé un nouveau nom à ce concept, celui de "la plage dynamique".
Curieusement, sur le trottoir qui longe la plage, espace pourtant bien plus contraint, chacun est libre de s'asseoir aussi longtemps qu'il le souhaite sans que la distanciation sociale ne soit forcément respectée, les gens peuvent s'y regrouper ou s'y croiser à moins d'un mètre les uns des autres sans que cela ne gêne personne. Ailleurs, dans les grandes surfaces (milieu confiné) même chose, chacun se côtoie dans les rayons, bien souvent sans aucune considération de distanciation sociale. Et l'on pourrait citer nombre d'autres exemples, ils sont multiples…
Mais sur une plage quasiment vide alors là attention, interdiction de s'allonger, de s'asseoir, ni même de s'arrêter !
Sur les kilomètres de plages désertiques qui vont de Bidart jusqu'à la Côte des Basques, c'est encore pire. En cherchant bien, la première personne en vue doit se trouver à 300 mètres, voire plus, mais peu importe, la même interdiction absurde de s'asseoir ou de s'allonger s'applique. Et des agents civils employés par les mairies patrouillent sur le sable pour rappeler à chacun cette interdiction !
Sur la côte landaise c'est la même aberration (avec en plus fermeture des plages à 18h…!). Ici le sable s'étale à l'infini et la police y patrouille en 4x4 tant les étendues sont vastes… Des centaines de kilomètres de littoral en France sont ainsi maintenus sous "liberté surveillée".
Après deux mois d'un confinement lourd de conséquences à tous égards, les contraintes sont de moins en moins supportées et une colère sourde gagne la population. N'est-il pas temps de relâcher la bride ? Est-il bien judicieux de maintenir ces restrictions de libertés qui n'ont aucune justification sanitaire ? Est-il nécessaire d'employer des agents pour s'assurer que le littoral reste désert ? Est-ce le meilleur usage de l'argent public ?
Et le bon sens dans tout ça ? Dans la gestion de cette crise, c'est bien le peuple qui en a fait preuve pour pallier l'impréparation et les nombreux cafouillages de nos dirigeants "bien avisés". Faisons confiance à ce même peuple pour savoir comment se comporter sur la plage. Mettons fin à la paranoïa de l'angoisse. Employer quelques agents pour, le cas échéant, rappeler les mesures élémentaires de distanciation sur les quelques rares plages urbaines trop étriquées de France, peut-être, mais restreindre l'ensemble du littoral est totalement disproportionné au risque et ne fait qu'ajouter au mécontentement général. Et supprimons ces horaires injustifiés, soyons sérieux, les gens ne vont pas attendre le soir pour venir tous s'entasser sur les plages !
Il est temps que le bons sens reprenne enfin ses droits. Va-t-on un jour considérer les français comme des adultes responsables doués de réflexion et de sens commun et capables de prendre en main leur propre destinée ?
Le littoral est notre patrimoine à tous. Rendez-le nous ! S'il y a un espace public où le virus a le moins de chances de se propager, c'est bien celui-là !
Rendez-nous l'accès aux plages sans aucune restriction DES AUJOURD'HUI !