Il y a 250 ans, notre île, submergée par des forces armées incomparablement supérieures aux siennes, perdait son indépendance.
Depuis lors, sa résistance armée, politique, sociale et culturelle aux représailles, à l’assimilation, à la dilution et à la politique de type coloniale n’a jamais cessé.
En ce début de XXIème siècle, notre sentiment national est toujours vivant.
Au bout d’une lutte assumée par ces deux dernières générations, notre Peuple a porté une majorité anticolonialiste (56%) aux commandes des Institutions que la France lui concède.
En refusant d’ouvrir les négociations avec cette majorité élue, la France ne cesse de piétiner la démocratie. Pour qu’un pays vive selon les valeurs démocratiques, il faut que la signification des verdicts électoraux soit respectée.
La France applique plus que jamais une politique de colonisation de peuplement qui conduit notre Peuple, le Peuple Corse Autochtone, à sa disparition et contraint la majorité anticolonialiste qu’il s’est donnée à un rôle de gérant institutionnel de cette politique mortifère.
La Corse, malgré un solde nul entre naissances et décès, enregistre la plus forte démographie, et ce, depuis des décennies. Ceci est du à la nouvelle vague de Colonisation De Peuplement, toujours dans la continuité du Plan d’Action Régional de 1957.
Ainsi, les Corses parlant leur langue maternelle en sont de moins en moins nombreux, toujours en adéquation avec ce P.A.R. Les traditions et les coutumes ancestrales disparaissent.
En moins de 10 ans, la spéculation foncière a fait augmenter les prix du foncier de 138%.
Ceci entraîne la paupérisation de la population autochtone, paupérisation engendrée par cette colonisation massive venant grâce à la France :
- Les postes à responsabilité sont "donnés" aux étrangers à l'île - aux non autochtones -, avec emplois réservés, non seulement dans toutes les administrations, municipalités incluses, mais aussi dans le privé : postes réservés aux conjoint(e)s de militaires gendarmes et autres, aux conjoint(e)s d’employés administratifs.
- La proximité, dans le système éducatif de l'île dépendant du ministère français de l’Éducation Nationale, d’enfants issus de cette colonisation de peuplement de plus en plus nombreux et d’enfants autochtones fait que les nôtres ne pratiquent plus ni dehors, ni en cours, leur langue maternelle.
Nous devons retrouver ce souffle qui a fait de nous, Corses, et en son temps, une Terre de richesses.
- Richesses culturelles,
- Richesses linguistiques,
- Richesses sociétales.
Ne sommes-nous pas issus d'une Nation qui, en 1735, a écrit la première ébauche de Constitution lors de la déclaration de la Nation Corse ?
Ne sommes-nous pas issus d'une Nation qui, en 1755, a écrit la première Constitution, avec séparation des pouvoirs, création d’une Marine Nationale, d’une Université, d’une Justice égale pour toutes et tous ?
La majorité qui aurait du être anticolonialiste, dont se sont dotés légitimement les Corses en 2015 puis encore plus en 2017, se complaît depuis son élection dans la soumission et tourne le dos à nos intérêts vitaux, à l’histoire, aux sacrifices de nos pères ainsi qu’à ceux des deux dernières générations.
La Corse doit impérativement se dégager de cette impasse mortifère pour éviter une fin programmée de son peuple sur sa terre ancestrale.
Nous appelons l’Organisation des Nations Unies à se saisir de la décolonisation de la Corse.
Dans ce cadre , Nous demandons à l’Organisation des Nations Unies qu'elle reconnaisse le Peuple Corse en tant que Peuple Autochtone, souverain sur son Île.
Donnons à notre peuple, par cette démarche désormais indispensable pour sa survie car continuellement bafoué par la France dans ses droits à sa reconnaissance, une légitimité et surtout une existence officielle internationale en tant que Peuple Autochtone sur sa terre, la Corse, et cela conformément au Droit International et aux directives régissant les Droits des Peuples Autochtones!
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.