En France, le recours aux technologies de surveillance se multiplie. La prochaine étape, la reconnaissance faciale ? L'inquiétude est réelle.
A l'occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, la France a légalisé la vidéosurveillance algorithmique. Concrètement, des caméras dopées à l'intelligence artificielle vont passer au crible, en direct, vos moindres mouvements pour détecter des situations "anormales". Une loi votée en procédure accélérée, sans véritable débat public. Avec l’adoption de cette loi, la France devient le premier Etat membre de l’Union européenne à légaliser, à titre expérimental, ce type de surveillance. Il s’agit d’un véritable tournant qui ouvre la voie à l’utilisation de technologies encore plus intrusives comme la reconnaissance faciale...
Reconnaissance faciale dans un stade à Metz, vidéosurveillance algorithmique à Gare de nord à Paris, reconnaissance faciale dans un lycée à Marseille... En France, les expérimentations se multiplient.
La reconnaissance faciale pourrait devenir une réalité en France. Voici à quoi pourrait ressembler notre quotidien avec le déploiement de cette technologie.
Face à l'intérêt grandissant des autorités françaises pour ce technologies de surveillance, le déploiement rapide de la reconnaissance faciale est à craindre si aucune mesure FORTE n'est adoptée pour l'empêcher.
Alors, nous demandons, dès maintenant aux parlementaires d'adopter une loi interdisant la reconnaissance faciale à des fins d'identification dans l'espace public. Seule une interdiction totale, sans exceptions, permettra de garantir la préservation de nos libertés individuelles et collectives. Agissez avant que la reconnaissance faciale ne devienne notre réalité en France.
Adoptée comme une mesure expérimentale pendant les Jeux et paralympiques de Paris, l’utilisation de la vidéosurveillance algorithmique devait s’achever en mars 2025. Pourtant, le gouvernement a fait voter la prolongation du dispositif jusqu’en 2027. Le Conseil Constitutionnel a censuré cette disposition le 24 avril 2025. Mais l’intérêt des autorités françaises pour ces technologies reste bien présent. Pour preuve, la déclaration, le 5 mai 2025, du ministre de la Justice, Gérald Darmanin : « Si vous voulez une société sécure, il faut la reconnaissance faciale ». Plus que jamais il faut se mobiliser, pour que la reconnaissance faciale ne devienne pas une réalité ! Ce que nous demandons : une limite claire pour empêcher que la France ne bascule encore plus dans une logique technosolutionniste.
Voici la lettre de pétition qui sera adressée au Président de la République :
Monsieur le Président de la République,
Les technologies permettant la surveillance de masse portent atteinte au droit à la vie privée, limitent considérablement le droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression et peuvent avoir un impact disproportionné sur des groupes déjà marginalisés, contrevenant au principe de non-discrimination. Aucune mesure de protection technique ou juridique ne saurait totalement éradiquer ces risques.
Pourtant, le recours à ces outils semble devenir la réponse systématique de la France aux questions liées à la sécurité.
Nous vous demandons, Monsieur le Président de la République de garantir que la France :
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.