Officiellement, les entreprises de BTP et du bâtiment se doivent de poursuivre leur activité malgré la crise sanitaire. Dans les faits, les chantiers sont contraints de s’arrêter et les entreprises se mettent en activité partielle contre l’avis des Direccte qui menacent de ne pas les indemniser.
En ce jour du 19 mars 2020,
Muriel Pénicaud, ministre du Travail, s’en est vertement prise aux entreprises du BTP qui décident de fermer leur activité du fait de la mise en confinement. Elle qualifie cette attitude de « défaitisme », alors que le pays traverse sa crise la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale. (
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L’état témoigne d’un mépris profond pour ces entreprises, ces artisans et ces salariés qui travaillent dans le BTP et le bâtiment !Vous nous demandez de continuer de travailler, mais nombre de nos clients ne souhaitent plus nous voir sur leurs chantiers ! Vous nous demandez de continuer de travailler, mais bon nombre de nos fournisseurs ferme ! Vous demandez à nos salariés de travailler en l’absence de moyens de protection individuelle disponible, et de possibilité de mise en place des distances de sécurités.
Il est scandaleux de voir les propos de notre ministre : « On nous explique qu’il est impossible d’y travailler parce que l’on monte à deux dans une camionnette et qu’il y est impossible d’y respecter la distance sanitaire minimale : mais pourquoi pas prendre deux voitures pour se déplacer ? » Qui nous fournit l’ensemble de la flotte de véhicule nécessaire ? Comment fait-on pour les travaux en binôme nécessaires pour la sécurité ? Comment fait-on pour porter des charges lourdes ? Le gouvernement n’a aucune connaissance de notre situation quotidienne et se permet de se faire moralisateur.
Nous Chefs d’entreprises, Artisans passons notre temps à nous battre, nos Hommes et Femmes sont notre Famille, il est tout simplement honteux de nous traiter de défaitistes et de profiteurs en ces jours sombres de notre histoire.
Nous serons toujours présents ! Comme nous le sommes depuis des siècles pour participer à la reconstruction de notre Pays.Cette position est incompréhensible, inacceptable pour les entreprises du BTP et du bâtiment.
Incohérente au regard des déclarations du président de la République, on ne peut pas demander aux entreprises et aux citoyens tout et son contraire, le confinement et la poursuite d’activité !Nos chantiers ne sont pas essentiels au fonctionnement du pays ! L’arrêt de nombre de chantiers emblématiques le montre (Notre-Dame, Grand Paris Express). le BTP et le bâtiment, n’est pas un secteur vital de l'économie, hormis interventions d'urgence.
Derrière cette position gouvernementale,
difficile de ne pas avoir une lecture financière. Si le BTP et le Bâtiment rejoint le dispositif de chômage partiel, ce seraient près de deux millions d'actifs qu'il faudra indemniser.
Il est donc d’une extrême importance que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités, pour la sécurité de tous ! 
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