Reconnectons nos élus avec le réel pour qu’ils nous représentent réellement.
La colère gronde et l’exaspération est à son comble mais nos élus nous offrent encore et encore le même spectacle désolant. Alors qu’ils ont un mandat et des moyens importants pour se saisir de nombreux problèmes qui ne nécessitent pas de légiférer pour les régler : ils ne font rien.
Nos problèmes ne sont pas leurs problèmes. Le peuple ne les intéresse qu’en période électorale et les ennuie le reste du temps.
Pour eux, le peuple se réduit à une main qui met son vote dans l’urne, et la seule chose qui leur importe, en définitive, c’est que ce vote leur soit acquis.
Est-ce là la démocratie ? Le droit de voter ? Et après ?
Après, nos élus ne nous entendent plus, ne nous consultent plus, ne nous répondent plus. Notre association peut en témoigner. Ils nourrissent des débats stériles, bien loin de nos préoccupations, prennent de grands airs, s’invectivent, se divisent, nous divisent, pour mieux régner. Ils sacrifient l’intérêt général sur l’autel de leurs intérêts partisans.
Quand ils ne s’occupent pas des futures élections, ce qui n’est pas la fonction pour laquelle ils ont été élus et pour laquelle ils sont payés par les deniers publics, ils perdent un temps précieux à faire des lois qui existent déjà. Des lois, nous en avons plus qu’il n’en faut ! Si ça ne fonctionne pas, c’est que les problèmes viennent d’ailleurs.
À nous de briser cette spirale infernale, exigeons des actions concrètes, exigeons des résultats :
1. Exigeons de nos élus qu’ils se saisissent des pétitions, alertes et propositions portées à leur connaissance, dès lors qu’elles concernent l’intérêt général et qu’elles se basent sur des faits et arguments objectifs.
2. Exigeons de nos élus qu’ils agissent ensuite concrètement et immédiatement par tous les moyens à leur disposition : questions au gouvernement, commissions d’enquête, missions parlementaires, saisine des ministres ou des institutions, avec l’obligation de justifier leur inaction s’ils décident de ne rien faire.
Sur ces deux points, rappelons que le rôle des élus n’est pas de choisir les causes qui les intéressent mais d’agir dans l’intérêt général.
3. Au lieu d’ajouter sans cesse de la loi à la loi, ce qui ne sert strictement à rien si derrière la justice ne suit pas, exigeons de nos élus qu’ils nous garantissent l’application des lois de la République dans les tribunaux car aucune démocratie n’est possible sans sécurité juridique.
4. Exigeons des grenelles citoyens, ouverts à tous et contraignants, sur les sujets qui relèvent de l’intérêt général : dette publique, fonctionnement de nos institutions, gestion des comptes publics, sécurité, écologie, pour n’en citer que quelques-uns. À l’issue de ces concertations, les propositions dans l’intérêt de tous et réalisables devront être mises en œuvre sans attendre.
5. Parce que les services publics sont notre bien commun, exigeons que les associations qui représentent les usagers dans les domaines de la santé, de l’école, de la justice et autres services publics, et qui sont pour cette raison en capacité de faire remonter les problèmes, soient reçues une fois par an dans les commissions permanentes de l’Assemblée nationale et du Sénat, faisant ainsi concrètement d’une année sur l’autre le bilan de ce qui est réglé et de ce qu’il reste à régler. Charge à nos élus de prendre alors les mesures qui s’imposent pour régler ce qu’il reste à régler. Les dysfonctionnements des services publics sont de la responsabilité directe de nos élus.
6. Exigeons des conditions simples et accessibles pour permettre au peuple de s’exprimer par voie référendaire. Rappelons que les conditions actuelles ont été décidées d’autorité sans le consentement du peuple.
7. Exigeons la reconnaissance du vote blanc, seule alternative au vote par défaut et à l’abstention, dont l’un et l’autre ont pour funeste résultat l’élection de (mal) élus qui accèdent au pouvoir mais qui ne nous représentent pas.
Parmi ces sept exigences, seules les deux dernières nécessitent de légiférer.
Il y a beaucoup de choses qui peuvent être faites de suite et sans avoir besoin de légiférer. Il suffit pour nos élus de se mettre au travail !
Et s’il faut légiférer, que nos élus travaillent en priorité sur les mesures que nous attendons depuis longtemps et qui changeront concrètement les choses.
Nous avons assez attendu. Nous n’allons pas passer notre vie dans la salle d’attente entre deux élections.
Nous soumettrons dans les prochaines semaines la pétition à tous les parlementaires en leur demandant de s’engager sur chacune de ces sept exigences.
Nous vous informerons des résultats. Vous saurez qui répond, qui ne répond pas, qui s’engage, qui ne s’engage pas.
S’ils veulent notre confiance, nos élus doivent cesser de nous ignorer.
Un grand merci pour vos signatures !
Pour mieux nous connaître : www.enquetedejustice.org
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