Ces dernières semaines, nous accompagnons Abdelaziz, 86 ans, et Abdallah, 77 ans, tous deux locataires de logements insalubres depuis de nombreuses années (20 ans pour le premier, 12 ans pour le second) au 8, rue de Tunis à Sète.
Depuis Janvier dernier, par lettre recommandée d’abord, puis de façon verbale, les propriétaires leur demandent de quitter leur logement respectif pour cause de travaux de réhabilitation de l’immeuble, et de trouver par leurs propres moyens une solution de relogement.
Ces deux locataires se retrouvent donc dans une situation plus qu’incertaine et n’ont ni le choix de rester ni même de s’en aller de leurs TAUDIS.
Avec le froid et l’absence d’isolation dans ces logements, ils ne peuvent se payer le luxe de se chauffer !
Face à cette urgence, une demande de relogement a été faite, sans réponse pour le moment. Deux courriers ont été envoyés ce mois-ci au service de la commission de l’Office Public HLM avec l'appui d'habitants du quartier.
L'immeuble du 8 rue de Tunis devrait fin Novembre 2020 être déclaré insalubre (et pour cause!!!). Les propriétaires pourront alors bénéficier d’une aide auprès de l’Agence Nationale de l'Habitat (ANHA) pour rénover leur vieille bâtisse et en profiter pour augmenter les loyers, alors que la situation d’Abdelaziz et d’Abdallah sera officiellement déclarée invivable et toujours sans proposition de relogement. Cela ne peut plus durer !
Nous demandons par cette pétition que des solutions de relogement rapides et tenant compte des situations et demandes particulières d'Abdelaziz et d'Abdallah, au regard de leur attachement au quartier dans lequel ils vivent depuis des dizaines d'années et dans lequel ils ont tissé un réseau social d'entraide, de leurs revenus, en leur proposant des loyers comparables à ceux qu'ils payent aujourd'hui, et à leurs problématiques de santé, en leur garantissant des conditions matérielles et équipements adaptés à des personnes de leur âge et dans lesquels ils pourront se projeter sereinement sur la durée.
Par cette même pétition, nous demandons que les autres locataires du 8 rue de Tunis puissent faire valoir leurs droits auprès des propriétaires et des administrations concernées.
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