Alerte sur l'inégalité de traitement urbanistique / incohérence du PLU actuel et PLUI futur / refus de permis de construire et silence de l'administration.
Je suis propriétaire d'une parcelle située au 81 rue Sophie Blanchard au Havre (référence cadastrale OB 52) d'une surface de 3000 m2 appartenant à ma famille depuis 1968, classée en zone A (agricole) du PLU.
Précision : cette parcelle n'a jamais été cultivée ni utilisée à des fins agricoles, bien avant l'acquisition par mes parents, puisqu'il s'agit en réalité d'une ancienne cours de ferme.
Mon terrain est entouré de nombreuses constructions, habitation et d'une casse automobile. Il n'existe aucune exploitation agricole à proximité. Juste une ZAC en pleine expansion qui s'approche de chez moi un peu plus de jours en jours.
J'ai essuyé de trop nombreux refus de permis de construire ma maison familiale. Malgré ma demande récente de réexamen adressée à Mr Le Maire, qui a bien voulu transmettre mon dossier à Mr Gastinne.
Malheureusement, ce dernier reste silencieux (malgré une relance) sans réponse ni prise de contact, ce qui ajoute à mon incompréhension et ma révolte face à cette situation.
Explications et précisions : Zonage officiel vs réalité du terrain :
Ma parcelle est viabilisée en eau et en électricité et un diagnostique pour la pose d'une fosse toutes eaux a été officiellement validé par le SPANC (service public d'assainissement non collectif)
Ma parcelle est située sur la rue Sophie Blanchard anciennement dénommée Chemin rural 47, ce qui illustre l'évolution de ce secteur d'une zone rurale vers une zone urbaine.
Le ramassage des ordures ménagères s'effectue deux fois par semaine directement devant chez moi, le facteur passe tous les jours et je suis raccordée à la fibre ce qui témoigne clairement du caractère résidentiel et urbain effectif de la zone.
Tout ça en contradiction totale avec son classement officiel en zone agricole
De plus, je suis propriétaire de locaux (déclarés fiscalement et cadastralement) situés à proximité immédiate, représentant mon activité professionnelle. Ma présence quotidienne y est obligatoire car, entre autre, je réceptionne régulièrement des livraisons d'entreprises établies chez moi.
J'ai aussi la gestion de mes jardins familiaux, situés non loin de là, qui nécessite une attention régulière. Avoir ma maison à proximité représenterait une facilité considérable pour l'exercice de mon activité professionnelle. Mon souhait de construire une maison ici ne relève donc pas seulement d'un projet personnel, mais d'une véritable volonté de vivre sur mes terres, en famille, là où je travaille et m'investie chaque jour. Il s'agit d'un projet de vie cohérent, profondément enraciné dans ce lieu.
A côté de cela, une casse automobile autorisée, toujours en activité, à proximité immédiate de ma parcelle est établie. Activité industrielle en pleine zone agricole alors que mon projet d'habitation, discret et parfaitement intégré dans l'environnement est refusé.
Cette casse automobile représente une véritable verrue dans le paysage et va totalement à l'encontre du grand discours politique local sur la « renaturation du plateau de Dollemard » et la volonté de la municipalité de « rendre la nature au plateau de Dollemard »
C'est d'ailleurs la première chose que l'on voit lorsqu'on arrive sur le plateau de Dollemard, ce qui envoie un signal visuel et symbolique totalement contradictoire avec les ambitions affichées par la Ville du Havre en matière d'environnement.
Autre incohérence manifeste, mon voisin très proche a pu vendre son terrain, où il avait construit sa maison, à un particuliers, sans que la Ville n'exerce son droit de préemption. Pourtant , si la zone est réellement considérée comme « agricole », à préserver , la commune aurait dû saisir cette opportunité pour récupérer le terrain et renforcer la logique qu'elle m'oppose et rendre cette parcelle à la zone agricole. Pourquoi ne l'a-t-elle fait ? Encore deux poids, deux mesures !
Par contre, la Ville du Havre délivre des autorisations de travaux, réhabilitation et d'agrandissement à d'autres propriétaires (2 rue Stendhal) pourtant situés dans une zone du PLU actuel soumis aux risques d'éboulements de terrain, de cavités souterraines et à moins de 60 mètres de la bordure de falaise ! (j'ai en ma possession les références de ces autorisations) Zone UA du PLU actuel et malgré ces risques ces propriétaires ont obtenu ces autorisations.
Plus grave encore, dans le PLUI en cours d'élaboration, cette zone est reclassée en zone UC, c'est-à-dire en zone urbaine soumise à des règles d'urbanisme classiques en matière de construction.
Curieusement, ce nouveau PLUI ne fait plus du tout mention des risques liés aux éboulements de terrains et cavités souterraines !
Cette disparition des mentions liées aux risques, alors que la maison demeure toujours à 60 mètres, est à la fois choquante et dangereuse.
Elle révèle une modification du PLUI encore totalement incohérente et qui compromet fortement la sécurité des occupants de cette maison.
Face à toute ces incohérences, il devient évident que l'endroit où se situe ma parcelle ne représente aucun danger ni pour ma famille, ni pour autrui, ni pour environnement et l'agriculture et SURTOUT n'a plus rien à voir avec une véritable zone agricole, ni dans sa physionomie , ni dans son usage
Je suis d'autant plus atteinte que d'un côté, il y a quelques années, la Ville du Havre m'a arraché 4 hectares de mes terres familiales, dans le processus long et douloureux d'une expropriation, qui m'a profondément marqué et de l'autre côté on m'empêche aujourd'hui de construire juste une maison familiale sur mon propre terrain, chez moi.
Quelle ironie... Quelle joie d'être propriétaire quand finalement on ne peut ni préserver ses terres, ni y bâtir son foyer !
Je ne peux m'empêcher de vivre cette situation comme un véritable acharnement à mon encontre, comme si l'on voulait me faire payer le combat légitime que j'ai mené pendant des années contre la Ville pour préserver mes terres.
Ma situation mérite d'être portée à la connaissance du grand public, analysée dans son contexte réel, et non ignorée ou traitée sur la base de règles dépassées qui ne reflètent plus la réalité de mon terrain aujourd'hui.
Je suis profondément révoltée par ces injustices et je tiens à affirmer que mon combat se poursuivra jusqu'à obtenir la reconnaissance et la justice que je mérite car ma situation illustre un réel problème d'équité et de logique dans les décisions urbanistiques.
Il est inconcevable qu'on m'empêche de vivre là où j'ai grandi, où je travaille et où je veux continuer à construire ma vie ! Surtout que maison n'abimera en rien le paysage, ne portera atteinte ni à l'agriculture (inexistante autour de chez moi), ni à l'environnement. A l'inverse d'une casse automobile autorisée !
C'est maintenant le moment de faire entendre ma voix. Le PLUI est en cours d'élaboration, c'est l'occasion unique de reclasser ma parcelle de façon logique et cohérente ; Il est temps d'appliquer des règles justes, adaptées à la réalité !
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.