Nikol Pachinian, le Premier ministre arménien par intérim aurait décidé dans le cadre de réduction du nombre des ministères d’Arménie, de supprimer le ministère de la Diaspora. Un ministère crée en 2008 et qui était l’un des plus actifs en créant des dizaines de milliers de liens entre les 7 à 8 millions d’Arméniens de la diaspora et l’Arménie. Par ses nombreuses actions telles qu’« Ari Doune » (Viens à la maison) ou le festival culturel « Im Hayastan » (Mon Arménie), le ministère de la Diaspora avait su donner à ces liens Diaspora-Arménie une réalité et une vie. Des milliers d’Arméniens de la diaspora avaient découvert l’Arménie, la langue arménienne, la culture arménienne. Des milliers d’autres Arméniens de la diaspora avaient exprimé leur art (chants, danses folkloriques, musiques, etc…) en Arménie.
L’apport du ministère de la Diaspora est immense tant à la diaspora qu’à l’Arménie. Car ces milliers de rencontres directes et connexions entre le peuple d’Arménie et les Arméniens de la diaspora ont porté leurs fruits dans le domaine du tourisme en Arménie, l’apprentissage de la langue arménienne pour des générations d’Arméniens nées à l’étranger, la découverte de la culture, de l’art et du patrimoine arménien.
Conséquence directe du génocide de 1915 dont fut victime le peuple arménien, la diaspora arménienne qui regroupe près du trois quarts de la nation arménienne dispersée dans plus de 90 pays à travers le monde, avait un ministère en Arménie. Une exception parmi les nations.
Or Nikol Pachinian, l’homme qui a porté « la Révolution de velours » en Arménie a semble-t-il décidé de supprimer le ministère de la Diaspora.
Non à cette suppression ! Car les 7 à 8 millions d’Arméniens de la diaspora méritent un ministère. Pire, afin de développer davantage les relations entre l’Arménie et la diaspora, ce ministère de la Diaspora aurait logiquement du bénéficier d’un renforcement pour gagner en efficacité. Et non sa suppression !
Nous, Arméniens de la diaspora, demandons au gouvernement de Nikol Pachinian de ne pas supprimer le ministère de la Diaspora qui est pour de nombreux Arméniens du monde la porte d’entrée vers l’Arménie, vers l’arménité l’identité arménienne et la découverte du patrimoine arménien.
Krikor Amirzayan, président de l’association culturelle « Arménia » (Valence-France).