Une Nuit du Bien Commun est annoncée pour le 5 juin prochain à la Cité des Congrés de Nantes.
De quoi s'agit-il ?
En apparence, les Nuits du Bien Communs (NdBC) sont d'innocents galas de charité en soutien à des associations.
Ces soirées ont été créées et sont portées par le milliardaire d'extrême-droite Pierre-Edouard Stérin. Notamment connu pour son plan PERICLES, (Patriotes / Enracinés / Résistants / Identitaires / Chrétiens / Libéraux / Européens / Souverainistes) révélé en juillet 2024 par l'Humanité (lire l'article de l'Humanité du 18/07/2024), son objectif clairement affiché et assumé est la victoire idéologique et politique de l’extrême droite catholique intégriste en France.
Inscrites dans ce plan et organisées dans 20 villes, les Nuits du Bien Commun permettent de financer, parmi quelques projets consensuels pour faire écran, des associations très conservatrices, anti-IVG ou soutiens directs de l'extrême droite, sélectionnées par un "comité stratégique" proche du milliardaire. Ont ainsi été financées grâce à des dons défiscalisés :
Des écoles catholiques hors contrat.
l'Institut Libre de Journalisme (pièce importante du projet PERICLES, cette école privée forme des journalistes destinés à "la bataille culturelle contre le camp progressiste", dont 45% des ancien·nes élèves ont depuis été recruté·es par des médias réactionnaires dont ceux de Bolloré. (Lire l'article de l'Humanité du 26 septembre 2024).
La maison de Marthe et Marie, association qui, sous couvert d'aider les femmes enceintes en difficulté, est surtout très proche des mouvements anti-IVG. (Lire l'article du Parisien du 22 novembre 2017)
Des associations fondées par un ancien militant violent du GUD, comme Chantons - anciennement Canto. (Lire l'article de Libération du 19 octobre 2022)
C'est ainsi que les Nuits du Bien Commun participent à tisser le maillage local de l'extrême droite, en vue notamment de préparer la campagne municipale de 2026. En parallèle, Pierre-Edouard Stérin, libertarien assumé et milliardaire exilé fiscal en Belgique (car contribuer au service public et aux acquis sociaux lui est insupportable) milite pour le désinvestissement de l'État.
L'objectif est clair : prendre le contrôle de pans entiers de la société pour diffuser ses idées à tous les niveaux.
Nous, signataires de cette pétition, ne remettons pas en cause toutes les associations qui participent aux Nuits du Bien Commun, ayant bien conscience des difficultés économiques que rencontre le milieu associatif aujourd'hui. Néanmoins, nous les appelons à se désengager, car leur financement par les NdBC crée des ingérences graves et participe au projet réactionnaire de P.E Stérin.
Le comble de l'indécence étant que dans la région pays de la Loire, les difficultés financières auxquelles font face le milieu associatif viennent en grande partie des coupes budgétaires de Christelle Morançais... Elle-même partenaire des Nuits du Bien Commun depuis 2023 !
Surtout, nous demandons à la métropole de Nantes de prendre exemple sur les villes de Marseille (Lire l'article de Marsactu du 16 février 2024) et Rouen et, comme elles, de ne pas accueillir la Nuit du Bien Commun à la Cité des Congrès, salle dont la mairie est partenaire et qui est largement financée par l'argent public. À défaut, Johanna Rolland devra assumer clairement et publiquement son soutien au projet de l'extrême-droite.
Enfin, nous soutenons les manifestations qui auront lieu si cet événement n'est pas annulé comme nous soutenons toutes les manifestations et collectifs qui s'organiseront dans toutes les villes où des Nuits du Bien Commun risquent d'être organisées.
Un groupe composé de citoyen-nes, collectifs, syndicats, organisations s’est constitué localement en réponse à l’appel de la SCAS (Section Carrément Anti-Stérin) pour rendre public et contrer de manière unitaire le projet de société réactionnaire et intégriste de Pierre-Edouard Stérin.
Nous ne laisserons pas les mal-nommées « Nuits du Bien Commun » se tenir à Nantes !
Nous appelons toutes les personnes soucieuses de l'offensive réactionnaire en cours à rejoindre la mobilisation contre l'accueil de la Nuit du Bien Commun le 5 juin prochain à la Cité des Congrès !
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.