Défendons le droit des catalans à organiser des élections!
En 1978, et suite à 40 ans de dictature, la démocratie au sein de l’Etat espagnol s’est heurtée à une Constitution supervisée par l’armée et rédigée par les héritiers directs du franquisme. Elle a garanti l’impunité totale aux bourreaux du régime franquiste et l’arrivée au pouvoir d’un roi désigné par le dictateur : une transition sans rupture, en somme.
Vingt-huit ans après, toujours dans le giron du royaume d’Espagne désormais organisé en communautés autonomes avec des statuts différents, le Parlament de Catalunya approuva en 2006 un nouveau statut d’autonomie avec pour objectif de sortir du cadre imposé par le texte de 1978. Ce nouveau statut fut approuvé par l’Assemblée espagnole et le Sénat, et soumis à référendum en Catalogne Sud. Mais le Partido Popular (héritier du seul parti autorisé sous Franco) présenta un recours au Tribunal Constitutionnel qui, 4 ans plus tard, en 2010, modifia et mutila le texte.
Cette décision poussa 1,5 million de Catalans à descendre dans les rues de Barcelone le 10 juillet 2010. Alors même que le statut d’autonomie était défendu, le désintérêt pour un projet autonomiste grandissait. La mobilisation augmentait et les institutions tentèrent d’obtenir un accord avec le gouvernement espagnol afin de trouver une issue politique au conflit.
Mais depuis 2010, la réponse de Madrid à toutes les négociations, propositions et revendications catalanes a systématiquement été négative !
Face à l’immobilisme de l’Etat, une majorité au sein du Parlement catalan (environ 80% en 2015) s’est déclarée favorable à un référendum d’autodétermination pour trouver une issue favorable au blocus dicté par le gouvernement espagnol et une majorité du Congreso de Diputados.
Cette proposition de référendum a atteint son point culminant la semaine précédant la Diada (11 septembre), lors d’intenses séances au Parlement catalan durant lesquelles une nouvelle loi catalane fut adoptée pour encadrer légalement l’organisation du référendum du 1er octobre qui, jusqu’à aujourd’hui et en raison de la position adoptée par l’opposition, sera toujours illégale aux yeux du pouvoir espagnol.
Ces derniers jours, l’Etat a activé tous les mécanismes pour empêcher le référendum : fouilles dans une imprimerie et un journal local à la recherche d’urnes et de bulletins de vote, avertissement à tous les maires engagés en faveur du référendum (plus de 750 sur 948), mise en accusation du gouvernement catalan au complet, invalidation de certains élus et amendes, arrestations, menaces...Stop aux persécutions!
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
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