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Pétition

Lettre à JUPITER roi des dieux et des hommes

Lettre à JUPITER roi des dieux et des hommes Pétition
63 signatures
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Auteur
Auteur(s) :
VINCENSINI
Destinataire(s) :
M.MACRON Président de la République
La pétition
Argentine le 18 janvier 2019

Monsieur le Président de la France

Je ne suis pas gilet jaune, ni gilet rouge, ni gilet bleu, ni blouse blanche, ni robe noire, ni stylos rouge, je suis un citoyen multi couleur, impacté par toutes ces couleurs de la vie qui flétrissent dans l’ombre et les gelées hivernales. Vous auriez pu évoquer ces couleurs arc en ciel pour donner un ciel à vos 35 questions. J’ai lu votre lettre, avec attention. J’ai pesé chacun de vos mots.

Je souhaite vous répondre. J’écris seul, sans scribes, sans plumes, sans conseils sémantiques.

Aujourd’hui je suis un professeur PLP de Menuiserie Lambda à l’aulne de la retraite, fils d’un médaillé militaire qui a sacrifié sa jeunesse et sa santé pour la France dans les rizières.
Je fais partie des gens pas très subtils, pas très techniques, et possiblement pas assez intelligents pour comprendre les arcanes ou les subtilités du pouvoir comme le faisait injustement remarquer un membre de votre majorité.
En revanche je suis courtois, sensible, et profondément humaniste comme peuvent l’être toutes celles et ceux qui ne détournent pas le regard face aux souffrances et la misère.
J’ai été ouvrier pendant 20 ans et je n’ai rien oublié de certaines conditions de travail parfois difficiles et qu’il faut considérer dans nos métiers du bâtiment. Etant jeune, j’ai été élevé dans l’instruction civique ; J’ai appris la compassion envers la personne âgée qui doit s’asseoir à ma place dans les transports publics, envers la personne handicapée qu’il faut aider à prévenir la chute ; J’ai appris aussi qu’il faut donner à celui qui est pauvre ce bout de pain qu’il ne réclame pas, et encore qu’il faut partager son goûter avec celui qui n’en a pas.
M. Le Président, j’ai vu et je vois encore le dénuement de celles et ceux qui n’ont plus la force du moindre effort ; Cet effort que vous appelez de vos vœux et auquel trop nombreux sont celles et ceux qui ne peuvent consentir. Ils sont grand nombre vos concitoyens, sur les trottoirs, sous les ponts, dans leur voiture improvisée en studio, dans des logements vétustes et insalubres, dans des squats, partout… Jeunes, retraités, étudiants, mal soignés, fracassés du mal être, celles et ceux qui en traversant la rue se retrouvent dans un champ de misère, toutes ces personnes écartées du commun.

Toutes ces femmes tous ces hommes qui pourraient revêtir un gilet invisible, celui du rien, dans ce que vous décrivez comme « La France n’est pas un pays comme les autres. ».
Si cette France n’est pas un pays comme les autres, alors elle doit se distinguer dans ce que l’on a d’estime et de fierté pour tout son peuple.

Vous poursuivez ensuite en écrivant: « Le sens des injustices y est plus vif qu’ailleurs. L’exigence d’entraide et de solidarité plus forte ». Oui M. Le Président, si ce sens des injustices est guidé par l’émotion qu’elles suscitent vous auriez raison. Sauf que Les injustices dont vous faites cas existent, elles sont à fleur de peau. Cependant, ce n’est pas qu’un « sens des injustices », elles sont palpables, visibles, réelles, et peuvent être curables avec la volonté de présider pour tous. Vous auriez raison si les jeunes et moins jeunes, citoyennes citoyens, précaires, femmes, retraités, ouvriers, Smicards,…n’étaient pas poussés dans les rues ou les ronds points pour exprimer leur détresse. C
e n’est pas « le sens des injustices …. Plus vif qu’ailleurs » qui fait polémique, C’est le vivre ces injustices que vous disent un grand nombre, et qu’il faut accompagner. Face aux injustices que vous relevez il faut agir sans délais. C’est aussi votre devoir, votre obligation de servir tous le monde sans distinction de classe, de milieu, ou « d’inégalité de destin ».
Nul n’est destiné à l’indifférence.
Une raison fondamentale nous sépare M.Macron, vous êtes élu pour présider au destin du pays, je ne suis pour ma part qu’un spectateur passif des actions que vous décidez après avoir été adoubé. J’ai l’obligation de subir et le droit de me taire dans ma fonction publique d’état, je n’ai jamais pu m’y résoudre. Subir les réformes, subir le gel des salaires, et toujours me taire, car je suis un nantis en comparaison des plus nécessiteux. Lorsqu’une dame retraitée qui perçois 675 euros mensuel me dis que je suis riche j’ai honte d’être riche avec mes 2600 euros mensuel. Alors pour la consoler, je lui dis que bientôt à la retraite je serais moins riche et que je n’aurais plus que 1503 euros mensuel. Elle est rassurée, je suis triste pour elle.
J’ai le devoir de critiquer ce fatalisme. Je ne désire pas me soumettre aux amalgames de classes, ou aux oppositions de conditions humaines.Vous écrivez ainsi : « L’impôt est au cœur de notre solidarité nationale. C’est lui qui finance nos services publics. Il vient rémunérer les professeurs, pompiers, policiers, militaires, magistrats, infirmières et tous les fonctionnaires qui œuvrent à votre service. »
Oui l’impôt finance les services publics, mais qu’elle est votre concept du service M. Le Président ? Vos fonctionnaires rendent service en toutes circonstances, faut-il les négliger pour autant ? Sont-ils privilégiés ? Doivent-ils subir l’outrage d’être promulgués comme des biens heureux, les nantis de la république ? Ont-ils des salaires indécents ? Nul doute que vous pourriez répondre qu’ils sont trop nombreux, ou mal utilisés, et omettre la notion de service au profit du rendement. Si tel est le cas, il faudra gommer le mot service et valider un autre vocable. Ou alors espéreriez vous que l’on proclame qu’il faut supprimer encore davantage de services publics sur lesquels vous faites peser une grande part des déficits ? Ou peut-on considérer que dans nos communes rurales les citoyens devraient s’en passer ?

Vos 35 questions vous les choisissez soigneusement à l’instar du Professeur afin de valider nos savoirs d’éco gestion. Vous vous préservez des questionnements trop simplistes, moins technocratiques, mais qui sont davantage factuels. Ou va l’impôt M. Macron ? Ou va ce « pognon de dingue » ? A qui sert-il ? Comment est-il redistribué ? Pour quoi faire ? Comment est-il prélevé ? Combien ? Pourriez-vous faire la lumière sur ce questionnement simpliste ? Le rapport de la cours des comptes n’est accessible que pour les initiés aux sciences économiques. Un peu d’humilité, dans ce rapport et vulgariser ce document pour le rendre abordable à toutes et tous serait une bonne chose.Vous posez cette question : « Comment finance-t-on la transition écologique : par l’impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ? »Le comment vous appartient à vous, vos ministères et conseillés qui eux sont nommés ou élus et rémunérés pour faire ce travail d’investigation. C’est l’option démocratique actuelle, elle devrait certainement être rafraîchie.
N’oubliez pas que votre lettre s’adresse à des citoyens qui n’ont pas tous fait Sciences Po, l’ENA ni HEC.
En revanche, « qui doit être concerné ? ». Tout le monde est concerné par la transition écologique. Mais doit-elle peser sur les salaires de celles et ceux qui jeûnent pour survivre ?Doit-elle peser sur celles et ceux qui polluent par obligation ou nécessité de travailler, de se déplacer, de survivre dans nos petites campagnes gauloises ? Sont-ils coupables de circuler pour travailler ?

Personne n’est Jupiter, mais j’en connais le trait comme tout Menuisier ou charpentier qui le pratique. Cette image allégorique de l’assemblage bois que les anciens savent mettre en œuvre pour lier deux parties et faire l’union.
Vos compatriotes, puisqu’ils sont « chers » à vos yeux méritent le respect, méprisent le mépris ou l’insulte, aiment la justice et les mots apaisants, honnissent la brutalité des mots et la violence, ils vomissent les écarts de langage, l’arrogance, la complaisance, le soi disant parler vrai qui autorise la brimade, chérissent l’empathie et l’écoute. Le projet de la France est un sujet sérieux, ce n’est pas une récréation dissipée.
Vos compatriotes, pour certaines et certains, refusent la mendicité car ils ne sont pas les commensaux d’un roi, ils existent et veulent de la dignité. La distinction de celui qui préside le pays en premier lieu, de celui qui décide du consentement contributif au commun pour l’intérêt national.

Dans ce pays fraternel qui n’est pas comme les autres, ils veulent vivre honnêtes et fiers d’être libres et égaux en droits. Ils veulent travailler, ils ne sont pas fainéants, ils se lèvent tôt pour nourrir la famille, réparer la voiture, et gâter leurs enfants lorsqu’ils le peuvent.
Ils font des métiers éprouvant qui usent les corps. Sont-ils destinés à l’oubli ? Vos compatriotes ne sont pas « réfractaires », ils s’interrogent, ils lisent, ils s’instruisent aussi, ils tentent de comprendre les différences sociales, ils ne veulent pas se résigner à l’effort sans comprendre l’utilité de celui-ci. Vos compatriotes qui sont sur des ronds points, ou trop faibles pour se déplacer, veulent exister autrement ; Ils ne « déconnent » pas. Ils viennent vous chercher pacifiquement pour la plus part.
Vous posez cette question : « Faut-il associer davantage et directement des citoyens non élus, par exemple tirés au sort, à la décision publique ? ».
Rien ne différencie fondamentalement ni souverainement l’élu du non élu. La loi est applicable à tous. l’élu a l’avantage de pouvoir exprimer dignement dans le bi caméralisme national délibératif ou exécutif ce que l’autre doit crier sur des rond points sans être entendu.
Oui, Il faut associer les citoyens paritairement sans distinction de grade, de maîtrise, ou de condition sociale à ce que vous appelez la « décision publique ». Cette décision publique ne doit pas être le fruit d’une loterie improvisée.
Le pays mérite mieux que des concours de circonstances. L’idée d’une chambre sénatoriale populaire composée de citoyens tirés au sort et présidée par 5 « sages » me semblerait déjà plus recevable. Qu’une représentation paritaire de citoyens élus et non élus soit mise en œuvre à l’assemblée dite nationale constituante de notre république. La parité est le seul gage de confiance et d’équité notez le bien.
Il ne peut y avoir de défiance lorsque l’on est sur un pied d’égalité.

Cette lettre vous la lirez peut-être si vous avez le temps.

Respectueusement

Jean Claude Vincensini
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14 commentaires
Genevieve - Le 19/01/2019 à 09:13:23
Tellement vrai.
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Francine - Le 17/06/2020 à 17:28:51
Un bon résumé qui a le mérite d être clair... Frexit et au plus vite et le RIC.
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Le 19/01/2019 à 14:17:38
je soutiens votre action pour répondre à toutes ces phrases assassines qui sortent de la bouche de Mr Macron et ceux qui le soutienne. "le sens de l'effort" l'ont-ils pour cirer leurs chaussures, nettoyer les toilettes, débarrasser leur table et faire leur vaisselle....
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