Monsieur Sermier est vice-président de la commission de développement durable de l'Assemblée Nationale (en plus d'être député du Jura et conseiller municipal de Dôle).
Cette commission a pour but de réfléchir à un monde durable et d'orienter les développements en ce sens.
L'actualité de fin d'année a été marqué par le rapport du GIEC, nous rappelant que le monde est sur une trajectoire de +3,5°C, et que même +1,5C présenterait des impacts considérables.
Le réchauffement climatique a plusieurs causes, dont l'une importante est liée à l'agriculture intensive et notamment la consommation excessive de viande.
Cette (sur) consommation a des impacts sur notre santé, mais également sur l'environnement liés à la déforestation nécessaire pour nourrir les animaux, et aux rejets de méthane des cheptels.
Certains collectifs tentent ainsi de faire évoluer les mentalités en préconisant de ne pas manger de viande le lundi.
Qu'on apprécie ou non la viande (ou le poisson) la transition est une nécessité et il est louable que des associations présentent des modes de transition en douceur, faute de quoi nous serons obligés dans un avenir proche de transition beaucoup plus douloureuses.
MALGRE CELA, MR SERMIER N'A RIEN TROUVÉ DE MIEUX QUE DE RÉALISER UN VÉRITABLE APPEL À LA BÉTISE EN DÉCLARANT PUBLIQUEMENT QU'IL S'ENGAGEAIT À MANGER DE LA VIANDE TOUS LES LUNDIS !!
Cette posture est totalement irresponsable, notamment pour un élu, encore plus pour un membre important de la commission développement durable.
Elle témoigne :
- d'un mépris du climat et des populations,
- d'une incompréhension des responsabilités qui lui ont été confiées,
- d'un manque de recul flagrant sur le bienfondé de la campagne lundi vert,
- d'une irresponsabilité complète pouvant engendrer des réactions profondes de désapprobation,
- d'un aveuglement lié probablement à ces bonnes relations avec les lobbys de la viande ! (Note : cette démarche n'est pas du tout contre les agriculteurs, mais peut également les inciter à se tourner vers des pratiques plus responsables)
En ces temps de révolte populaire et d'intensification des démarches climatiques, c'est vraiment jeter de l'huile sur le feu !
Compte tenu de ces éléments, un renvoi de la commission durable serait un minimum, une démission de l'assemblée nationale avec mea-culpa public une décision censée !
Honte à vous monsieur Sermier!