Honneur de la France : accordons l'asile aux traducteurs afghans !

Monsieur le Premier Ministre,

Je vous demande de décider d'accorder l'asile politique à tous les traducteurs afghans qui ont travaillé avec l'armée française et qui se voient aujourd'hui notifier par l'ambassade de France à Kaboul le refus de leur visa d'entrée en France.
En 1962 déjà une fois la France s'est déshonorée en refusant d'accueillir sur son sol les harkis qui avaient combattu avec l'armée française. On sait le sort qui leur a été infligé après le départ d'Algérie de l'armée française. En 2014, la France s'apprête à renouveler un acte identique de trahison envers des autochtones qui l'ont servie, et non comme combattants, mais comme interprètes et traducteurs auprès des populations afghanes auxquelles nos soldats avaient à s'adresser, car un sort semblable à celui qui fut réservé aux harkis leur est promis par les talibans. Déjà, ils n'osent plus rentrer chez eux et se cachent à Kaboul ou ailleurs. Demain, on les tuera.

Vous ne pouvez laisser commettre le même crime une seconde fois. Quiconque a été sollicité pour travailler avec nous a droit à notre protection, nous nous devons de l'accueillir. Mégoter sur le nombre de visas à leur accorder serait une honte, alors qu'il ne s'agit tout au plus que de quelques dizaines de personnes. Je demande donc que leur situation soit prise d'urgence en considération, que les visas déjà refusés soient accordés et que toutes les demandes encore en instance soient regardées avec la plus extrême bienveillance. C'est l'honneur et la parole de la France qui sont en jeu, et dont vous êtes comptable en premier lieu, Monsieur le Premier Ministre.

En espérant de toutes mes forces vous convaincre et que vous saurez regarcer ce problème avec la générosité qu'il requiert, je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'expression de ma respectueuse considération.