Je suis un citoyen comme tant d’autres, je paie mes impôts, je travaille, je m’inquiète pour l’avenir de mon pays. Aujourd’hui, je suis atterré, outré, et scandalisé.
Scandalisé par ce que j’apprend que les ministres du gouvernement Lecornu toucheront une indemnité de départ équivalente à trois mois de salaire, même s’ils n’ont exercé leur fonction qu’un seul jour.
Autrement dit, quelqu’un qui a été ministre pendant 24 heures peut repartir avec près de 28 000 euros bruts.
Oui, vous avez bien lu : un ministre nommé dimanche soir et démissionnant lundi matin pourrait prétendre à ce privilège.
Comment peut-on accepter une telle aberration alors que tant de Français peinent à vivre dignement ? Pendant que certains comptent chaque euro à la fin du mois, d’autres, simplement parce qu’ils ont été nommés un jour, touchent l’équivalent d’un an de travail pour certains citoyens.
Cette mesure n’a aucune justification morale. Elle insulte le bon sens, elle insulte le travail, et elle creuse encore un peu plus le fossé entre les citoyens et ceux qui nous gouvernent.
Qu’on comprenne bien : il ne s’agit pas de contester que les ministres aient une rémunération. Mais qu’ils touchent une prime de départ après un jour ou une semaine de fonction, c’est indécent. Ce n’est pas du respect de la République, c’est du mépris pour ceux qui la font vivre au quotidien.
Ce mécanisme, issu d’une loi datant de 1958 et modifiée depuis, prévoit qu’un ancien membre du gouvernement perçoive, à la fin de son mandat, une indemnité « d’un montant égal au traitement qui lui était alloué » pendant trois mois, quel que soit le temps passé dans ses fonctions.
Ces privilèges d’un autre temps doivent cesser. Les responsables politiques doivent être exemplaires, surtout quand ils demandent aux citoyens de faire des efforts.
Chaque euro versé à de tels « ministres d’un jour » est un euro volé aux services publics, aux écoles, aux hôpitaux, aux aides aux plus fragiles. Le contribuable ordinaire a le droit de s’indigner devant cette gabegie institutionnelle.
Quand des élites protègent des privilèges à vie, quand les institutions tolèrent l’absurde, nous, citoyens, perdons foi en la République, en la justice, en l’exemplarité.
Nous demandons la suppression pure et simple de l’indemnité de départ dès qu’un ministre perd son poste, sauf en cas de mandat véritablement exercé. Ainsi que l’instauration d’un seuil minimal de durée d’exercice pour tout avantage ou indemnité liée à la fonction ministérielle.
Il est nécessaire pour cela d’établir une transparence totale, c'est-à-dire la publication systématique des montants versés aux ex-ministres, avec justification détaillée, contrôle parlementaire renforcé.
Nous demandons également la suppression progressive des privilèges « à vie » à l’exception des cas avérés de menace grave, reconnus par une autorité indépendante.
Plus aucun ministre ne doit toucher trois mois de salaire s’il n’a pas exercé réellement sa fonction. L’argent public n’est pas une récompense, c’est un bien commun.
Parce que la République ne doit pas servir à offrir des privilèges à quelques-uns, parce que représenter l’État doit être un devoir, pas une source d’avantages, je veux une France où ceux qui gouvernent le font avec respect, honnêteté et sens des responsabilités.
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