Chers ami(e)s signataires, et chers concitoyen(ne)s [non-encore signataires],
Depuis cinq à six semaines, vous êtes nombreux à me questionner par email sur la suite de cette pétition. Avant de vous répondre, laissez-moi vous dire que j'y vois un signe ; et c'est Victor Hugo qui le décrit le mieux, ce signe : « Rien n'arrête une idée dont le temps est venu. »
Le temps serait-il venu pour cette pétition avortée à moins de 25 000 signatures ?
Oui, je dis bien : "avortée", car ce qu'elle exige, nous ne l'obtiendrons JAMAIS à moins d'être un million à le vouloir vraiment ! Mais où est ce million ? Nous sommes 25 000... Je vois d'ici notre monarque : « Quoi ? Combien ?
— 24 977, Monsieur le Président.
— Ah ah ah ah... Comme c'est drôle ! Bon, n'avez-vous pas quelque chose de plus urgent, Monsieur le ministre de l'intérieur ? Parlez-moi plutôt des masques. S'y soumettent-ils enfin comme un seul homme ?
— C'est que, Monsieur le Président, cette pétition-là, est un peu particulière ; le pétitionnaire a lui-même ré-écrit la Constitution d'une façon que nos meilleurs spécialistes considèrent comme, sinon médiatique – personne n'y comprend rien en dehors d'eux –, en tout cas très crédible. Il met, comme on dit, "le doigt où ça fait mal"...
— Expliquez-vous... Mais répondez d'abord pour le masque. Sont-ils enfin bâillonnés, oui ou non ?
— Oui, Monsieur le Président, tout va bien de ce côté-là. Plus que jamais, dans les rues et partout, nous n'avons plus que femmes voilées et hommes cachés. Le syndrome de "La Grande Peste" fonctionne à merveille. Nous avons même obtenu d'un groupe néo-fasciste, dans lequel nous avons placé quelques pions, qu'il lance l'idée : "Le masque en dormant !" Nos amis des médias vont s'en emparer ; nous aurons bientôt des résultats.
— Bien, bien... Revenons donc à cet importun. Que veut-il ? Ne peut-on l'acheter ? Vous me comprenez : favorisons un peu son audimat, il sera mat en trois coups.
— Hélas, Monsieur le Président, celui-ci est un idéaliste utopique. Cela ne s'achète pas...
— Tous s'achètent, et je suis bien placé pour vous en parler. Oubliez-vous d'où je viens ?
— En effet, Monsieur le Président, mais ici, le prix est trop élevé : seule, la vraie démocratie pourrait l'acheter...
— Vous êtes sérieux ? La Démocratie ? Le gouvernement du peuple par le peuple, pour le peuple ?
— C'est le prix à payer, j'en ai peur, si vous voulez l'acheter...
— Foutaises ! N'a-t-on pas, depuis plus de deux siècles, réduit ce concept à néant avec notre "démocratie représentative" ? Ils sont tous bien trop contents qu'on leur évite ainsi de prendre la moindre responsabilité quand il s'agit de leur destinée. N'est-ce pas commode de pouvoir m'incendier ? Me vouer aux gémonies ? Relisez La Boétie mon ami, il leur faut un maître ! Leur servitude est volontaire. Je ne fais que les servir...
— Cependant, nous avons un problème ici. C'est peut-être un effet pervers de notre stratégie "un flic derrière chaque Français" Monsieur le Président, mais cette pétition spéciale a l'air de vouloir redémarrer. Nous avons intercepté des courriels qui...
— Quel rapport avec ma "stratégie du bibemdum" ?
— C'est qu'on arrive à saturation Monsieur le Président : chaque Français en voit en moyenne vingt-sept dans les médias chaque jour, et il en croise au moins quatre dans la rue. À force de voir des matraques partout et à chaque instant, ils finissent par s'identifier eux-mêmes aux bibemdums. Les Chinois nous disent qu'ils n'ont jamais autant vendu de tenues et d'accessoires militaires en France !
— N'est-ce pas ce que nous voulions ?
— Euh... Pas tout à fait Monsieur le Président ; nous voulions restaurer l'autorité du politique après la chienlit des Gilets jaunes... C'est d'ailleurs la raison pour laquelle vous aviez choisi "Casse-tête", n'est-ce pas ? Un homme d'autorité. Un Hussard de la République, comme dirait Debré !
— En effet ! Et il fait parfaitement mon affaire. Sans parler de ce qu'il leur prépare...
— Sauf, Monsieur le Président, qu'il leur prend un peu la tête à les traiter comme des gamins de huit ans... Je ne suis pas sûr qu'un institueur à la vocation ratée... Peut-être devriez-vous envisager... un remaniement ?
— Un remaniement !? Vous n'y pensez pas. Je viens de le nommer...
— Il y a des précédents, Monsieur le Président. Pensez à Édith...
— C'est différent. C'était Mittérand. Et il l'avait quand même gardée un an...
— Pas tout à fait...
— Oui bon, vous chipotez... »
Et nos deux compères de continuer ainsi à deviser sur la stratégie qu'il convient d'adopter face au réveil de cette... terrible pétition que vous avez (ou allez) signée(er) ! Car tout est là, n'est-ce pas : signer en conscience.
Et vous l'aurez compris – n'est-ce pas ? –, le modeste auteur de cette pétition, "Citoyen Lambda", comme j'aime à le nommer, ne rêve la nuit (et la journée) que d'une seule chose : donner tort au "Grand Charles", qui aurait dit de nous : « Les Français sont des veaux... »
Car enfin, quand les veaux se réveillent, lui se tire à Baden-Baden... Et où ira Macron, si nous nous réveillons ?
PS: Ai-je répondu à la question de la suite à donner à cette pétition ? La clé est là mes ami(e)s : un million, sinon rien. Voyons donc maintenant si le temps de cette idée est venu...
https://OnSeGouverne.fr
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