En effet, la vie étudiante est impactée par la situation sanitaire depuis mars 2020. Les étudiants et professeurs d'universités sont contraints de réaliser leurs cours à distance.
La contrainte d’étudier à distance, en plus des problématiques étudiantes habituelles, devient une asphyxie pour nous.
De plus, cette situation, a de multiples impacts sur nous, étudiants : décrochage, problèmes financiers liés à nos loyers de logements inoccupés et à nos jobs étudiants stoppés. Nous faisons également face à des problèmes d’ordre psychologique et psychique (stress, anxiété, situation de déprime, démotivation, incertitude et crainte immense envers l'avenir.)
Sachez simplement que selon Le Monde, sur 70 000 étudiants, 43% présentent au moins un trouble de santé mentale, 22 % ressentent une détresse profonde, 25% subissent un niveau de stress élevé. Nous comprenons que la priorité est de protéger autrui, cela reste cohérent et normal, mais quand est-ce que les étudiants seront sauvés ? Au bout de combien de suicides va-t-il y avoir une réaction ?
En tant qu’étudiants/es, il est temps aujourd’hui d’agir pour se faire entendre. Nous voulons reprendre nos cours en présentiel, avoir de meilleures conditions de travail, être entendus. Si les lycéens peuvent retourner en cours, pourquoi pas nous ? Si les centres commerciaux rouvrent, pourquoi pas les facs ? Quand est-ce que cette injustice grandeur nature se terminera ?
Effectivement, nous sommes aujourd’hui, dans ce contexte, une génération sacrifiée, les « oubliés » de la pandémie. Pourtant, notre instruction représente un enjeu pour le futur et pour la société, nos conditions de travail ne devraient normalement pas être autant négligées et encore moins passées en dernier.
Aussi, notre demande n’est pas impossible à mettre en œuvre, elle n’est pas non plus illégitime. Etudier est notre droit le plus primordial, pouvoir en profiter dans des conditions favorables devrait être normal, voire une priorité. Notre place n’est pas à l’enfermement mais à l’épanouissement.
Nous ne sommes pourtant pas l’unique raison de la propagation et de l’entretien du virus, nous étudiants, respectons les règles en restant masqués, en nous pliant au couvre-feu, exactement comme tout le monde. Les contraintes sont acceptées et comprises, ce n’est pas notre retour en présentiel qui changera quoi que ce soit sur la gravité du virus. Et pourtant, nous sommes « punis » par les règles, bien plus que les autres.
Terminons en disant que si nous avions la volonté réelle d’enfreindre les contraintes mises en place par le gouvernement, nous l’aurons fait, et ce depuis avril 2020. Tout ce que nous voulons c’est la possibilité d’étudier correctement en n’ayant plus aucun obstacle sur notre chemin qui est déjà suffisamment sinueux.
Dirigeants, preneurs de décisions, rendez-nous la possibilité d'étudier en présentiel et de nous développer positivement, pensez à notre avenir. Etudiants, manifestez-vous et exprimez votre mécontentement, signez cette pétition.