Encadrement du tir sur cibles vivantes

Madame la ministre,

La pratique du tir sportif sur cibles, ne fait pas mort accidentelle, car il est pratiqué dans un stand de tir, duquel aucune balle ne peut sortir, même par ricochets, et tuer ni même blesser un passant.
Cela a permis collatéralement, de contrôler la pollution par le plomb des munitions.
Si personne ne nie l'efficacité de ces protections matérielles, il semble absurde qu'elles soient réservées au tir sur cible fixe, pourtant beaucoup moins dangereux que le tir sur cibles mouvantes.

Si le ball-trap limite les risques par la pratique en zone clôturé, il n'en ai pas de même du tir sur cible vivantes, qui se pratique en campagne dans tous les lieux accessibles au public, y compris dans les jardins privés des particuliers.
Cette aberration vient de l'évolution progressive de la chasse alimentaire dU gibiers sauvages, vers le tir de loisir sur des animaux élevés dans le seul but de les tuer par arme à feu.
Ces animaux n'étant pas prioritairement destinés à la consommation, ne sont pas élevé selon des critères de sécurité et de qualité alimentaire. D'énormes quantités de "cibles" usagés sont jetées ou données à des oeuvres caritatives, lorsqu'elles les acceptent, car, indépendamment de la mauvaise qualité alimentaire et gustative, Le risque d'avaler des plombs n'est pas négligeable, comme le montre un rapport parlementaire qui fait état de 50 plombs de chasse trouvé lors d'une appendicectomie.

Le maniement d'armes à feu est incontestablement une pratique à risques, mais le tir sur cible vivantes est la seul qui provoque plusieurs dizaines de blessures graves et même de morts chaque année.

Les victimes sont parfois de simples usagés de l'environnement, qui refusent de déserter les campagnes pour laisser les tireurs pratiquer leur loisir.

Au nom de tous les sportifs et autres usagés de la nature, je demande à madame la ministre des sports de bien vouloir légiférer afin que cesse rapidement, la mise en danger, de tous les habitants des zones rurales, ainsi que de ceux qui veulent en jouir librement, sans crainte pour leur vie ou celle de leurs proches.

Il me semble qu'a minima les contraintes de ce dangereux loisir sportif, ne devraient pas être inférieures à celles du tir sur cible fixe.

En tant que photographe animalier, ( SNIPERSDIMAGES ) je me réserve le droit de me rapprocher d'autres associations pour appuyer notre demande devant la justice, si aucune législation ne nous permet de pratiquer notre loisirs sportifs en toute sérénité.