Monsieur le Premier Ministre, Madame la Ministre du Travail
Monsieur le Président de la République s’est engagé à rendre les Français positifs et conquérants.
Un statut professionnel propose un très gros potentiel d’emplois : les Indépendants et TPE.
Ces Français qui créent leur emploi et souvent quelques autres dans leur sillage sont des citoyens qui ne sollicitent de la société aucune prestation tout en réduisant, pour certains la liste des chômeurs.
Ces entrepreneurs s’engagent dans leur projet pour réussir, c’est-à-dire développer leur entreprise et en vivre décemment.
Ils le font avec passion, conviction et implication totales.
Les 35 heures ne sont pas leur monde, les arrêts de travail ne viennent qu’en cas vraiment extrême.
Ces entrepreneurs ne sont pas préoccupés par des indemnisations chômage ou autres prestations.
Ils ont besoin que le « système » ne les empêche pas d’avancer.
Mais tout entrepreneur doit franchir l’étape démarrage et parfois des périodes délicates. Malheureusement, les gouvernants les enchaînent de boulets.
Même si l’assassin des Indépendants et TPE a changé de nom pour s’intituler désormais « La Sécurité Sociale des Indépendants », il reste assassin dans bien des cas.
Derrière ce monstre tueur, il y a les hommes politiques que vous êtes.
Et la bureaucratie technocrate parisienne « salariée » dirigée par vous-même n’a aucune idée de ce qu’est entreprendre et de passer le cap des premières années ou d’années difficiles.
Vous renforcez des mesures sociales pour les plus démunis, pour les petites retraites, et autres catégories de la société, c’est très bien.
Mais dans le même temps, vous faites crever les petits entrepreneurs notamment ceux qui ne peuvent démarrer sous le statut d’autoentrepreneur.
Votre proposition « d’année blanche » est théorique sans s’adapter à l’évolution d’un résultat comptable.
Exemple : une activité prometteuse à terme, avec potentiel de création d’emplois à 2 ou 3 ans, obtient un résultat positif de premier exercice de 8000 € avec beaucoup de travail et de nuits blanches
La taxation par votre « Sécurité Sociale des Indépendants » est de 47 % soit 3760 €.
Reste à vivre 4240 € soit moins de 350 € par mois.
150 dépôts de bilan quotidiens. Même si certains sont dus à des mauvais choix de l’entrepreneur, ce chiffre correspond-t-il à votre conception de l’entrepreneuriat, Monsieur Le Premier Ministre? Comptez-vous continuer de participer à la destruction de Français qui entreprennent ?
Voici une proposition qui pourrait s’appliquer sans délai:
Établir un barème de cotisations sociales avec des paliers tel l’impôt sur le revenu en protégeant un minimum de revenu pour l’entrepreneur.
Exemple : résultat d’exploitation jusque 10 000 € = cotisations 10 %, 15 000 € = 15 %, etc. jusque 47 %
Aucun entrepreneur ne refuse de payer des charges sociales.
Mais elles doivent correspondre à une réalité socio-économique et favoriser le développement qui sera positif dans le temps autant pour l’entrepreneur que pour la SSI.
Un entrepreneur qui meurt ne paiera plus aucune cotisation sociale.
Dans l’espoir de votre écoute, je vous prie d’agréer, Monsieur Le Premier Ministre, l’expression de ma haute considération.
Un entrepreneur indépendant.