Depuis son élection en 2012, Macky Sall enchaîne les interviews, les discours et les déclarations spontanées. Selon les situations, sa parole fait réfléchir, amuse, irrite, inquiète… Voici 18 citations présidentielles qui ont fait mouche.
«Mon épouse est une charmante Sénégalaise»
Marième Faye. «Mon épouse est une charmante Sénégalaise que j’ai connue à Diourbel pendant une de mes tournées d’exploration. Je lui ai dit d’ailleurs : ‘’Je n’ai pas trouvé du pétrole, mais je t’ai trouvée’’. Je pouvais me consoler de cette découverte. Oui, elle est sénégalaise, Marième Faye ! Je l'appelle Marième Sall maintenant. Le Faye je l’ai mis entre parenthèses.» (Mars 2012. Entretien avec Rfi)
Homosexualité. «Le Sénégal est un pays tolérant qui ne fait pas de discrimination en termes de traitement sur les droits (…). Mais on n'est pas prêts à dépénaliser l'homosexualité. Il faut que la société absorbe, prenne le temps de traiter ces questions sans qu'il y ait pression. C'est comme la peine de mort, une question que chaque pays traite (à sa façon). Nous l'avons abolie depuis longtemps. Dans d'autres pays, elle s'impose parce que la situation l'exige. Nous respectons le choix de chaque Etat.» (Juin 2013. Conférence de presse conjointe avec Barack Obama)
Répartie. «Je suis d'accord qu'on doit voir mes erreurs, mais vous en commettez beaucoup (aussi).» (Février 2015. Réplique au Pr Malick Ndiaye. Rencontre entre les leaders de Benno)
«Wade n’a jamais été mon ennemi»
Rupture. «Abdoulaye Wade n’a jamais été mon ennemi. C’était mon adversaire, je l’ai vaincu. C’est l’élève qui a battu le maître. (…) Pendant 19 ans, on a cheminé, 11 ans dans l’opposition et 8 ans au pouvoir. Nous avons eu des divergences sur les principes, ce qui a entraîné ma destitution à l’Assemblée nationale. Cela a entraîné ma sortie du Pds et j’ai rendu tous les mandats obtenus à travers ce parti. La rupture était ainsi consommée et j’ai pris mon destin en main. J’ai créé un mouvement politique, j’ai lancé un appel aux Sénégalais qui, trois ans après, m’ont plébiscité.»
Made in Sénégal. «Je suis très honoré d’être un président de la République issu du produit national et de l’enseignement public de mon pays. J’ai fait mes études entièrement au Sénégal, du primaire à l’université, où je suis sorti ingénieur géologue.» (Octobre 2015. Sur le plateau d’iTélé)
Occident. «Si nous sommes pauvres, c’est que vous ne payez pas un juste prix pour nos ressources naturelles agricoles et minières. L’évasion fiscale et le transfert illicite des capitaux représentent un manque à gagner de 60 milliards de dollars pour le continent, ce qui dépasse de loin l’aide au développement versée à l’Afrique. Nous pouvons nous passer de votre aide.» (Novembre 2015. S’adressant aux Occidentaux lors du Sommet de Malte entre l’Afrique et l’UE)
Président. «Seul à décider. Seul dans ses erreurs. On commet beaucoup d’erreurs, parce qu’il faut agir dans l’urgence. Avec le recul, on réalise qu’on aurait pu agir différemment.»
Flatteurs. «Le pouvoir attire les flatteurs qui essaient ainsi de retenir l’attention. L’autre jour, à New York, un militant de mon parti m’a accueilli en lançant : ‘’voici le grand Timonier !’