proposition faite à la convention citoyenne pour le climat
Créer de emplois en par la:
REDUCTION DE LA VITESSE SUR LES AUTOROUTES .
En préalable je voudrais rendre hommage au travail remarquable effectué par la Convention citoyenne. Introduite et soutenue par le Président de la République elle a produit des résultats audacieux, documentés et pertinents et les quelques remarques que je propose n'ont pour ambition que de compléter et soutenir la proposition qui me semble mériter une valorisation plus large.
En effet son impact direct sur les émissions de CO2 n'est pas le seul aspect qu'il faut considérer.
Une limitation de vitesse applicable aux véhicules non thermiques produirait aussi un effet indirect car l'économie d'énergie existe aussi pour tous les autres modes de propulsion : l'aérodynamique à l'origine de cette réduction s'applique uniformément quel que soit le mode de propulsion. Par ailleurs les méthodes de production d'énergie (largement substituables) reposent encore globalement et pour de nombreuses année sur l'utilisation de carburants fossiles qu'elles soient même sous forme d'hydrogène ou d'électricité .
On peut donc considérer que la limitation de vitesse produit son gain énergétique quel que soit le mode de propulsion du véhicule.
Quelles sont les externalités de cette mesure ? D'abord une réduction des émissions de Co2 . Une augmentation du temps de trajet avec une réduction de la consommation de carburant (ou la réduction d'énergie). Sur la base des évaluations produite dans le rapport on peut estimer la rémunération du temps de plus passé à la réduction de la vitesse à 12 euros /heure ordre de grandeur du salaire minimum.
A coté de cet aspect microéconomique on peut dire que d'un point de vue macro cela crée au niveau de la France de l'ordre de 200.000 emplois . Bien sûr il s'agit de petits emplois mais dans un contexte de recherche cette opportunité vaut bien d'autres mesures de création d'emploi .
Une objection vient tout de suite la limitation de vitesse correspond à un arbitrage vitesse/consommation qui n'est pas naturellement accepté par certains utilisateurs professionnels ou privilégiant la rapidité de déplacement .
Si ce n'est pas le cas je propose d'étudier une mesure dérogatoire par la souscription volontaire d'une vignette annuelle autorisant la limitation actuelle à 130Km/h .Cette taxe sur les émissions supplémentaires de CO2 répondrait au principe pollueur payeur , concernerait les véhicules les plus rapides tout au long de leur vie y compris le parc existant. Cela semble plus équitable et plus efficace dans le cadre d'une incitation à une sobriété énergétique que la taxe assise sur le poids des véhicules. Ces modalités concourent à la simplicité et à l'équité de la mesure.
Cette vignette constituerait parallèlement une incitation à l'évolution du marché automobile . Elle serait applicable quel que soit le mode de propulsion et le principe pourrait être partagé à terme par les différents pays européens.
S'agissant de la mise en œuvre le contrôle de cette vignette pourrait être facilement automatisé par l'utilisation du système actuel de contrôle de vitesse par un partage de fichiers. Les aspects juridiques ne devraient pas être insurmontables.
Les autres bénéfices soulignés dans votre projet de limitation de vitesse sont bien sur préservés .
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