François Fillon vient d'être mis en examen par les juges. Les faits qui lui sont reprochés sont particulièrement graves : "détournement de fonds publics, complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de biens sociaux, et manquement aux obligations déclaratives à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique".
De tels agissements, s'ils étaient avérés pourraient aboutir à des sanctions sévères (jusqu'à dix ans de prison), et à la privation des droits civiques de l'intéressé.
Dès lors, comment peut-on envisager qu'un homme sur qui pèse de si lourdes accusations puisse encore prétendre exercer les plus hautes fonctions de l'État, alors que l'affaire n'est pas encore jugée ?
Le Conseil constitutionnel doit se saisir de ce dossier, et prendre des mesures de sauvegarde indispensables afin de protéger la République face à un tel danger, car même si François Fillon est selon les termes de la loi, "présumé innocent" tant que la justice n'a pas établi le contraire, on ne peut exclure qu'il puisse être condamné aux termes de la procédure, si celle-ci n'est pas entravée, ce qui se produira dans le cas où le candidat des Républicains est élu.
C'est la raison pour laquelle le Conseil constitutionnel n'a pas d'autre choix que d'invalider la candidature de François Fillon. C'est ce que lui demandent les signataires de cet appel afin que l'opprobre ne rejaillisse pas sur l'ensemble des institutions.