Pour un congé menstruel, levons le tabou et agissons pour l’égalité
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Auteur(s) :
Fatma NAKIB, élue à l'égalité Femme/Homme à Montpellier
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Destinataire(s) :
M le Premier Ministre
La pétition
En France, les douleurs menstruelles, qu’elles soient liées aux règles, à l’endométriose ou à d’autres pathologies gynécologiques, restent invisibilisées dans le monde du travail. Pourtant, elles touchent chaque mois des millions de femmes et de personnes menstruées, avec des conséquences réelles sur leur qualité de vie, leur santé et leur participation au monde professionnel.
En Espagne, un pas historique a été franchi en 2023 avec l’instauration d’un congé menstruel au niveau national. D’autres pays suivent cette dynamique. En France, plusieurs collectivités locales comme Montpellier, Saint-Ouen, Strasbourg ou Grenoble, ont voulu ouvrir la voie, en mettant en place de manière expérimentale des dispositifs de congé menstruel ou de congé gynécologique.
A Montpellier, dès 2024, la Ville a proposé aux agentes souffrant de dysménorrhées ou d’endométriose un accès facilité à des autorisations d’absence pour raisons gynécologiques, sur simple certificat médical, avec l’objectif de lutter concrètement contre les inégalités de genre en matière de santé au travail. Cette décision s’inscrivait dans une logique de prévention, d’humanité et de reconnaissance des corps.
Mais aujourd’hui, comme d’autres collectivités, Montpellier est contrainte par les services de l’État de faire machine arrière. Le Préfet, agissant au nom d’une stricte interprétation de la loi et des textes réglementaires, exige le retrait de ces dispositifs locaux au motif qu’ils ne seraient pas prévus dans le droit national.
Ce recul imposé aux collectivités locales, pourtant volontaires, pose une question démocratique et sociale majeure :
Peut-on empêcher les territoires d’innover pour l’égalité, sous prétexte d’un immobilisme législatif national ?
Depuis plus d’un an, plusieurs propositions de loi ont été déposées au Sénat – à l’initiative des groupes écologistes, mais aussi socialistes et communistes – pour reconnaître juridiquement le droit à un congé menstruel en France. À deux reprises, ces textes ont été rejetés par une majorité conservatrice arc-boutée sur des arguments dépassés : la peur de « l’abus », le refus de reconnaître les douleurs menstruelles comme un enjeu de santé publique, ou encore la crainte d’un prétendu coût financier pour les employeurs.
Pourtant, l’expérience des villes qui ont tenté l’expérimentation démontre exactement l’inverse : À Saint-Ouen, sur plus de 200 agentes concernées, seules quelques dizaines ont sollicité le dispositif. À Grenoble, les premières remontées montrent qu’il s’agit d’une mesure utilisée de façon responsable, encadrée médicalement, et vécue comme un progrès social. Dans le secteur privé, des entreprises ont initié ce type de congés sans constater le moindre abus.
Refuser ce droit, c’est perpétuer une inégalité de santé et de conditions de travail.
C’est continuer de demander aux femmes de « faire comme si de rien n’était », au mépris de leur souffrance et de leur santé.
En tant que collectivités engagées pour l’égalité et la justice sociale, nous demandons solennellement au Gouvernement et au Parlement de légiférer sans délai pour :
Reconnaître dans le Code du travail et la Fonction publique un congé menstruel ou gynécologique, sur certificat médical, sans jour de carence et sans perte de rémunération.
Permettre aux collectivités territoriales, aux entreprises, et aux employeurs publics de mettre en œuvre ce congé à titre expérimental, dès maintenant, sans crainte de censure préfectorale. Ouvrir un débat national sérieux sur les souffrances menstruelles, leur impact sur la santé au travail et les réponses adaptées.
Nous ne voulons pas d’une République qui dicte aux femmes qu’il leur faut souffrir en silence. Nous voulons une société qui reconnaît les réalités des corps, qui adapte le droit du travail, et qui agit enfin contre les discriminations de genre dans le champ de la santé au travail.
Parce qu’hier, il a fallu se battre pour obtenir la contraception, le droit à l’avortement, et plus récemment l’inscription de la liberté de disposer de son corps dans la Constitution…
Aujourd’hui, le combat pour un congé menstruel est une nouvelle étape dans l’histoire des droits des femmes et de l’égalité réelle.
Nous, villes signataires, appelons à un changement de cap national. Pour la justice sociale, pour la santé publique, pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
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Pour un congé menstruel, levons le tabou et agissons pour l’égalité
45 commentaires
Aude - Le 10/07/2025 à 18:48:18
ça fait des lustres que c'est comme ça non ? pauvres petites nouvelle génération , une femme est une femme point avec ces problèmes de femme . moi j'ai d'autres problèmes avec handicap et j'en fais pas tout un foin apprenez a vivre avant de chouiner .