LE 28/05/2018 :
16 330 signataires en moins d'un mois !!! C'est la preuve du bien fondé de notre pétition. Elle vient d'être envoyée à deux députés : un de LREM et l'autre RP (un député qui pose les bonnes questions durant les débats parlementaires).
Le dossier CSG n'est pas fermé, la preuve http://questions.assemblee-nationale.fr/q15/15-6362QE.htm . Nous ne sommes pas seul, de nombreux parlementaires interpellent leurs collègues LREM.
Le 11/05/2018 :
Manipulation par omission de contexte
Les opérations constituent les diverses façons d’altérer la représentation de la réalité. Elles sont fonction du choix que le désinformateur fait des éléments à montrer ou non et fonction de sa thèse (Durandin, 1993). Ce dernier peut soit réduire des éléments (omission de faits, négation, minimisation ou suppression de trace), soit mettre en valeur des éléments (exagération, exhibition) ou soit faire une combinaison des deux (exagérer l’importance de certains faits et en omettre d’autres). S’il manque des éléments pour soutenir une thèse, le désinformateur peut en inventer. L’omission est l’opération la plus facile car elle ne soulève pas de contradiction (Durandin, 1993).
Les faitsExtrait du rapport de la « loi financement de la sécurité sociale pour 2018 (n° 269) »
« L’augmentation de la CSG pour 60 % des retraités environ
L’accentuation du financement de la protection sociale (et notamment de la sécurité sociale) par la fiscalité a pour conséquence de diminuer la part du financement qui pèse sur les revenus du travail. De manière corollaire, cette charge est répartie sur un champ plus étendu de revenus (revenus du patrimoine, pensions de retraite) et de contribuables (les retraités, par exemple). En proposant la mesure – qu’il est nécessaire d’appréhender comme un bloc – consistant à supprimer ou à diminuer certaines cotisations des salariés ou des indépendants en augmentant dans le même temps de 1,7 point certains taux de la CSG, le Gouvernement demande un effort aux retraités, justifié par l’objectif de mieux valoriser et récompenser le travail, tout en préservant les plus modestes d’entre eux.
Il se fonde en particulier sur le constat d’une détérioration du niveau de vie moyen des actifs relativement aux retraités. L’augmentation du niveau de vie des retraités, en moyenne, par rapport au reste de la population est une tendance de long terme qui s’explique en particulier par la montée en charge des régimes de base et complémentaires, des réformes de calcul des droits ou des dispositifs visant à lutter contre la pauvreté. Le taux moyen du niveau de vie des retraités par rapport au reste de la population est ainsi passé de 70 % en 1970 à 106 % en 2014 (33). Encore cet indicateur de niveau de vie ne prend-il pas en compte l’effet sur le niveau de vie d’une éventuelle propriété du logement qui, en moyenne, à un effet positif de 4,5 points (34) …
AnalyseEn première analyse, la démonstration est solide : les retraités sont favorisés du fait d’une augmentation du niveau de vie beaucoup plus importante que le salarié. Le lecteur accepte l’argument, surtout qu’un second argument à titre informatif (« Encore cet indicateur de niveau de vie ne … ») est proposé, mais non retenu. En tout état de cause, le lecteur ne retiendra, involontairement, que le dernier argument.
Se poser la question : pourquoi avoir pris une période 1970-2014 ? Tout simplement pour exagérer une évolution importante des retraites (sans préciser qu’elle a eu lieu durant les années 70-80, pour de bonnes raisons), marquer les esprits, faire accepter à toute une assemblée une réalité faussée. Ce type de manipulation démontre une malhonnêteté intellectuelle impensable et indigne. Elle décrédibilise totalement le rapport. Qu’aurait montré ce même rapport avec une étude sur l’évolution des retraites entre 1999 et 2014 ? RIEN. L’ensemble de l’argumentaire de ce rapport serait-il de la même facture ?
Se poser la question du pourquoi de cette évolution …
Valérie Roux, chargée d’études sur les revenus à l’Insee, est co-auteur de l’enquête sur le niveau de vie des ménages français de 1970 à 1999.
« L’évolution du niveau de vie des Français entre 1970 et 1999 ne suit pas la même courbe, suivant les catégories de ménages Quelle est celle qui a connu la progression la plus importante ?
Les ménages de retraités, sans aucun doute. Le niveau de vie entre 1970 et 1999 s’est accru pour toutes les catégories des ménages, avec des rythmes variables selon les périodes, mais ce sont les retraités qui ont connu la plus forte augmentation. Alors qu’ils avaient un niveau de vie très faible au début des années 70, comparé à celui des ménages de salariés ou de chômeurs, ils ont progressé tout au long de la période, en particulier au début (entre 1970 et les années 80), pour finalement parvenir à rattraper leur retard, du moins en grande partie.
Comment expliquer ce phénomène ?
Il y a deux données que l’on met en avant. D’abord, il y a eu de fortes revalorisations du minimum vieillesse, en 1975 et 1984. Cela explique principalement cette forte progression du niveau de vie des retraités dans la période 70-80, en particulier pour les ménages les plus pauvres : parmi les retraités, les 50% de ménages les moins rémunérés sont ceux qui ont connu la plus forte croissance de revenus à cette époque.
Parallèlement, il y a un autre phénomène : les personnes qui sont arrivées en retraite dans cette période ont eu, pour la plupart, des carrières complètes. Cela signifie qu’elles ont cotisé pendant toute leur vie professionnelle et qu’elles bénéficient donc de prestations nettement plus importantes que les générations passées de retraités. Et puis, dans le même registre, il y a l’arrivée des femmes sur le marché du travail. De plus en plus, dans les ménages de retraités il n’y a pas une seule, mais deux pensions de retraite, ce qui bien sûr élève mécaniquement le niveau de vie de ces ménages. »
Les conséquencesAvec cette manipulation, le lecteur admet très facilement l’argumentaire et ne cherchera pas à contrer la proposition (il n’y a pas eu de questions durant le débat !). En revanche, avec un contexte, le fait de demander un effort aux retraités aurait été « délicat » (ne pas oublier que la population de « gouvernants » et de « décideurs » sont des élus, chaque voix compte). C’est un procédé ignoble, à dénoncer, digne de tristes personnages sans scrupules.
Bonjour à toutes et à tous,
Tout d’abord, merci d’avoir signé cette pétition. Une gestion saine, humaine et intègre des affaires de l’État ne devrait jamais aboutir à ce genre d’extrémité. En lisant les commentaires, il ressort qu’un bon nombre de signataires se retrouve maintenant en grande difficulté. Personne ne comprend et n’admet la position rigide de nos dirigeants. Créer de l’injustice en augmentant à la fois la CSG et les avantages des plus aisés, tout en proposant un argumentaire cynique n’est pas franchement la clé de l’apaisement social.
Et maintenant ? J’avais déjà signifié à mon député (M. Clément, qui justement s’est retiré du groupe LREM) qu’une majorité de mon entourage n’admettait plus cette politique favorisant une certaine élite aux dépens des « moins aisés ». D’ici quelques jours, notre pétition lui sera présentée. Sera-t-il en mesure de répondre, d’expliquer, d’argumenter et surtout d’être force de propositions ? En fonction de cet entretien, il est possible d’envisager une médiatisation avec l’aide de l’équipe de MesOpinions (un grand merci pour leur aide et leurs conseils)
En espérant que cette pétition (et surtout certains commentaires) restaurera un peu l’humanité et la compassion (c’est gratuit) de notre Président.
Vous êtes sûr ? Votre mobilisation est importante pour que les pétitions atteignent la victoire !
Sachez que vous pouvez vous désinscrire dès que vous le souhaitez.