Notre travail est la seule source de production de valeur économique !
En effet l'argent ne tombe pas du ciel. Il jaillit de notre travail commun. Il apparaît donc totalement inique que quiconque puisse se l’approprier en brandissant un simple titre de propriété, sans même travailler parfois et décider en contrepartie de limiter nos salaires.
C’est pourtant ce que légitime l’économie actuelle. Nous travaillons au service d’employeurs qui se rendent propriétaires de la valeur produite et cela semble tout à fait naturel au plus grand nombre d’entre nous. Il est même inconcevable pour certains qu’il puisse en être autrement…
Nul besoin pourtant de se mettre au service d'employeurs actionnaires pour produire les échanges marchands et l’argent qui les comptabilise. Nul besoin de se mettre au service d’employeurs pour travailler !
Voyons ce qu’est la valeur économique pour bien poser la problématique. C’est une abstraction résultant d'une convention sociale qui suppose qu'une part de nos activités peut être convertie en monnaie échangeable contre marchandises. Cette convention renvoie à des enjeux de pouvoir. Elle s’exprime et se cristallise dans l’inéluctable lutte des classes.
L'actuelle convention communément admise est : ne peut être qualifié de travail producteur de valeur que la part de nos activités qui met en valeur le capital d'un propriétaire lucratif !
Mais nous pouvons décider de donner une autre matrice au travail. Décider que la monnaie issue des échanges marchands soit socialisée pour les salaires plutôt que privatisée pour les profits de sorte qu’elle permette une autre définition du travail. Un travail qu’il convient de qualifier de communiste, car il n’est pas asservi à des actionnaires avec l’usurpation inique de la valeur qui en résulte, mais traduit la responsabilité de tous ceux qui s’activent pour produire l’économie. Chacun devenant alors légitime pour co-décider de l’utilisation de l’argent créé.
Nous avons déjà inventé cette nouvelle forme de travail au 20ème siècle. Le salaire à la qualification, les sociétés coopératives, l’autogestion, la fonction publique, l’emploi à statut, la médecine conventionnée, la reconnaissance du travail des parents par les allocations familiales, la production des retraités salariés du régime général de la sécu, le travail hors emploi rémunéré par les Assédic...
Sont autant de nouvelles façons de produire de la valeur qu’il convient d’étendre pour acquérir la pleine maîtrise de notre travail.
La socialisation de la valeur qui en résulte s’oppose aux profits des actionnaires. Elle confère une valeur aux échanges marchands éminemment plus légitime que les frais financiers des rentiers profiteurs puisqu’elle est la contrepartie monétaire d’une production alors que dans le cas des profits aucun bien ou service n’est créé, c’est une simple ponction qui ajoute un coût aux marchandises devenu insupportable pour la société.
Qui sont les acteurs les plus légitimes pour décider de l’économie à construire et donc de la société qui en découle ? Ceux qui travaillent ou ceux qui prennent ?
Il n’est plus acceptable que l’argent que nous produisons nous soit volé (40% du PIB est aujourd’hui ponctionné par la propriété lucrative)!
Nous devons apprendre à reconnaître l’invention au 20ème siècle de toutes ces formes alternatives au travail capitaliste et les étendre à l'ensemble de l'économie pour nous permettre de décider, nous les travailleurs et non plus les actionnaires, où, quand, comment, en quelle quantité, avec quelles ressources et quels outils, pour quelle finalité, sera utilisée la valeur produite (salaires, investissements, biens et services, préservation des ressources…).
Nous déciderons alors nous-mêmes d’augmenter nos salaires !
N’hésitez pas à partager cette pétition !
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