Sur les anciennes terres agricoles d’Ozans, la municipalité de droite de Châteauroux promettait il y a 17 ans la création de 5 000 emplois. Après une longue décennie d’échecs et de mensonges, c’est Google qui arrive en sauveur avec un projet de méga data center se promettant d’être le plus grand d’Europe, et l’un des plus vastes du monde. Si le géant américain doit désormais confirmer sa venue, 200 hectares de terres lui ont déjà été réservées. Destiné à l’origine à sauver l’emploi local, ce parc d’activités s’est subitement mué en un extravagant projet de site d’hébergement de données : opaque, vorace, et imposé sans débat public. Si la municipalité se montre bien sûr euphorique, ce data center a déjà tout d’un désastre.
D’après des projections inédites basées sur les données de sites équivalents, celui-ci pourrait consommer autant d’électricité qu’une ville de 200 000 habitants (soit l’équivalent du département de l’Indre) et liquider jusqu’à 2 milliards de litres d’eau chaque année (soit la moitié de la consommation annuelle de Châteauroux). La quantité d’électricité dont il dépendra, indisponible à l’heure actuelle, serait acheminée via une nouvelle ligne à haute tension de 90 kilomètres financée en partie par nos factures. À ce jour, rien ne garantit que les besoins locaux (hôpitaux, agriculteurs, entreprises) ne passeront pas au second plan, derrière un Google accaparant toutes les ressources nécessaires à son business.
Le territoire ne disposant ni de sources froides, ni de réserves d’eau excédentaires, les systèmes de refroidissement moins énergivores évoqués par Gil Avérous sont quasiment inenvisageables chez nous. D’autant plus quand le développement de l’intelligence artificielle pourrait, selon les experts, conduire à quintupler la consommation d’eau utilisée par les data centers dès 2027. De quoi rendre obsolète l’ensemble des études effectuées à ce jour. En bref, ce projet concentre tous les risques pour un bénéfice dérisoire : une centaine d’emplois directs créés sur 10 ans !
Et comme si celui-ci ne suffisait pas, voilà qu’un second data center s’invite à Buzançais. Un projet plus modeste, mais tout aussi inquiétant dans sa méthode : absence totale de consultation citoyenne, aucune étude d’impact rendue publique, et un flou complet sur les ressources qu’il compte monopoliser. Derrière le discours hypocrite d’une installation « la moins polluante possible », on retrouve exactement les mêmes logiques opaques et imposées d’en haut. Une fois de plus, notre territoire est vu comme un espace vide, à disposition de toutes les expérimentations industrielles numériques, sans qu’on demande l’avis de ses habitants. Une fois de plus, l’écologie et la cohérence territoriale passent après les profits.
- Parce que dans l’Indre, notre eau et notre électricité sont plus précieuses que les datas.
- Parce qu’un avenir viable ne se construit qu’avec une approche locale.
- Parce qu’un territoire ne se brade pas à une multinationale.
Nous, militant·es de La France Insoumise de l’Indre, exigeons l’abandon pur et simple du projet de mega data center de Google à Ozans.
À travers la pétition que nous lançons, nous disons NON à ces deux projets de data centers. Plus généralement, nous demandons un moratoire immédiat sur tout nouveau projet afin d’établir une transparence totale sur les technologies utilisées, ainsi qu'une concertation publique systématique, à la hauteur des enjeux.
Pour nous contacter : [email protected]
⮕ TÉLÉCHARGEZ LE TRACT : https://www.dropbox.com/scl/fi/voifmx9ld33ujsq9arcjv/TRACT-DATA-CENTERS-LFI-36.pdf?rlkey=ub3ucptkwz5rvz8ah4bli12fh&st=a7ched7w&dl=0
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