Appel de Montrouge : Pour gagner demain avec François Bayrou

Cher François Bayrou,

Les états d’âme se succèdent au Mouvement Démocrate depuis sa création, comme dans tous les groupes constitués. Chez nous, c’est généralement plus médiatique, ou médiatisé.
Assemblés à Montrouge avec des militants du Mouvement Démocrate, je suis porteur de l’envie de construire et de servir nos concitoyens, qui nous animent.

Elu local dans le 92, département qui t’a toujours donné des suffrages supérieurs à la moyenne nationale, je soutiens ton combat depuis la création de notre mouvement, comme beaucoup de ceux qui m’entourent, militants de la première heure à l’UDF ou plus récents au MoDem.

Leader du groupe Mouvement Démocrate de Montrouge, j’ai été élu dans une élection municipale où tout le monde m’annonçait que je ne ferais pas 5%. Ma liste a atteint 10% et nous avons provoqué un deuxième tour…ce qui n’était pas arrivé à Montrouge depuis 1954. Sur le plan interne, j’ai conduit, non pas une, mais 15 listes au plan national pour nos élections internes au Conseil National. J’ai été élu par les adhérents.
Enfin, alors que le maire de ma commune te tournait le dos et rejoignait le Nouveau centre, accompagné de la quasi-totalité de la section UDF de Montrouge, j’ai créé de toutes pièces un nouveau groupe et j’ai été ainsi en capacité de présenter une liste de 43 personnes aux municipales.

Je suis donc légitime pour te parler.

Pour le faire, j’ai choisi cette lettre ouverte. Car l’ « Appel de Neuilly » m’a choqué. Car, également, l’espoir suscité par l’élection présidentielle autour de ta candidature et l’ambition de faire de la politique autrement appartient aussi à tous les citoyens.

C’est donc pour les Français et avec eux que je te renouvelle ma confiance.

Tu as installé le Modem au carrefour de deux questions fondamentales dont tu es le porte-voix : inventer un modèle de développement et de croissance soutenable et le concilier avec l’exigence de démocratie et de justice que porte la tradition française.

C’est une chance historique que porte le Modem !

Pourtant un sentiment de frustration a pu naître ici ou là, dans l’esprit de certains qui doutent et ne savent plus s’ils trouveront la force de continuer le combat politique.

Premier écueil : certains élus s’inquiètent pour leur poste.

Il est vrai que l’approche d’échéances importantes est un facteur déterminant dans la tentation de baisser les bras et d’aller voir ailleurs si l’herbe n’y serait pas plus verte.
C’est juste humain.
Car c’est vrai que l’idée de ne pas faire un bon score et de ne pas être réélu a de quoi inquiéter : Je me souviens qu’Anne-Marie Camparini ou Gilles Artigues, par exemple, non pas hésité à te suivre et à risquer leur mandat de député. Ils l’ont tous les deux perdu. Je me souviens que Bernard Lehideux, dans mon département, a perdu son mandat de député européen récemment. Je constate aussi que Denis Badré, toujours dans mon département, risque de perdre son siège de sénateur l’année prochaine. J’ai perdu mon poste de maire-adjoint en défendant les options que tu portes pour nous tous au plan national.
Car le risque est inhérent de la fonction élective. Certains le découvrent aujourd’hui.
Au-delà des postes des uns ou des autres, ou des postes si convoités, il serait intéressant que les signataires de l’Appel de Neuilly indiquent également dans quelles actions concrètes pour leurs concitoyens ils se sont engagés : de quelles associations sont-ils membres ? A quelle cause consacrent-ils leu