La crise sanitaire actuelle est sans précédent dans l’histoire moderne.
Voilà déjà plusieurs mois que notre organisation sociale et économique est mise à mal par les confinements successifs et par certaines mesures gouvernementales prises pour faire face à l’épidémie de Covid-19 qui sévit dans notre pays et dans le monde.
Les impacts de cette crise sur notre quotidien sont lourds : isolement et rupture des liens sociaux et familiaux, bouleversement de notre rapport à nous-mêmes et à l’autre, difficulté de se projeter dans l’avenir, modifications de l’organisation du travail, crise et incertitudes dans de nombreux secteurs économiques (culture, tourisme, petits commerçants, et d’autres encore…).
Bien sûr, le virus tue.
Chaque jour de plus en plus de personnes sont affectées, très durement pour certaines.
Il nous apparaît donc essentiel de soutenir les efforts faits par les un.e.s et les autres pour se protéger et protéger les autres (gestes barrières, protections des plus vulnérables….)
Aujourd’hui, certaines mesures contraignantes et liberticides doivent être prises, sans certitudes sur leur durée, pour endiguer l’épidémie et ne pas mettre toujours plus en tension notre système de santé, déjà fragilisé par les politiques de rigueur budgétaire successives.
Cependant, celles-ci ne doivent pas priver les citoyen.ne.s de leurs droits et de leur liberté d’expression. Notre système démocratique doit être maintenu, voire renforcé, pour que les décisions prises soient légitimes et acceptées par le maximum d’entre nous.
Si certaines portes de sortie sont envisagées, celles-ci doivent, dans cette logique, faire l’objet de débats publics et de concertations. C’est ainsi qu’elles seront acceptées par le plus grand nombre, et ne viendront pas faire l’objet de défiances et de contestations.
Et ceci à tous les échelons : national, où les règles se fixent, et local où elles se déclinent et s’appliquent.
Ainsi, nous, citoyennes et citoyens de Guillestre.
INVITONS nos concitoyen.ne.s à s’engager, diffuser et appuyer le maximum d’initiatives visant à défendre nos droits, nos libertés, nos intérêts et surtout une gestion démocratique de la crise sanitaire (et ceci à tous les échelons : mondial, européen, national, régional, départemental, communal, etc.).
INVITONS les citoyen.ne.s des autres territoires à s’approprier et faire vivre cet appel, le relayer et le faire signer pour ensuite le faire remonter à leurs élus (locaux. départementaux, régionaux, nationaux, européens…).
PROPOSONS que dans notre commune puisse se mettre en place un comité citoyen consultatif afin de faire participer les différents acteurs de la vie communale (citoyens, commerçants, personnels médicaux et éducatifs, associations, jeunes, aînés…) à la gestion de la crise sanitaire.
Comme le dit Karine Lefeuvre, vice-présidente du Comité consultatif national d’éthique
« Aller chercher l’expression citoyenne est un enjeu de cohésion sociale. », c’est aujourd’hui cette cohésion et cette union dont nous avons besoin, afin de sortir de cette crise unis et solidaire, et non divisés.
Précisions sur le comité consultatif citoyen :
Pour favoriser l’union et la cohésion tout en instaurant un véritable dialogue, chaque citoyen ou collectif doit pouvoir s’exprimer et être écouté.
Ce comité, qui n’aura pas pour but de se substituer au conseil municipal, permettra de faciliter et d’adapter à l’échelle locale les mesures prises dans le cadre de la crise sanitaire.
Il permet également aux élus locaux d’obtenir des avis sur les mesures prises par la commune dans le cadre de la crise sanitaire.
Il a pour rôle d’informer citoyens, élus et services sur les préoccupations des habitants et d’apporter des réponses à ces derniers.
Il doit, à ce titre, favoriser la recherche collective de solutions et l’échange réciproque d’informations.
Ses comptes-rendus doivent être publics pour plus de transparence.
La diversité des acteurs représentés permet également d’identifier les risques à venir afin d’y faire face plus sereinement.
Sa composition doit être adaptée à la démographie et au contexte local, et les participants tirés au sort parmi un panel représentatif et paritaire de volontaires issus d’acteurs locaux et de citoyens.
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